27.11.08

Ce que je ramène...

Alors voilà, dernier message. Je suis pas mécontent de ne plus tenir un blog. C’est pas difficile, mais ça demande quand même un certain effort. Je ne comprends pas trop les gens qui vont faire des blogs pendant des années. Toute façon…
Alors voici une liste de ce que je ramène avec moi du Japon :
- Des souvenirs pour mes parents, Vincent et May.
- Un restant de grippe Japonaise qui va très certainement contaminer la planète entière.
- Quatre livres en japonais destinés aux enfants de 3 à 6 ans que je ne suis toujours pas capable de lire.
- De la publicité sur des paquets de mouchoirs.
- Un cellulaire japonais.
- Un revitalisant de qualité douteuse.
- Des pantoufles de balcons. Mais qui sont en fait des pantoufles d’intérieur que les japonais appellent pantoufles de balcon.
- Deux nouvelles cartes MicroSD qui m’ont coûtées les yeux de la tête.
- Des manuelles d’instructions incompréhensible et inutilisable sans un professeur.
- Des cigarettes Japonaises.
- Un bic que Kevin m’a acheté au nom d'un bar où on aimait bien aller boire pour discuter de nos malheurs passé. Parce que même au Japon, nos vies nous suivent et nos souvenirs aussi.
- Une passe de métro.
- Juste assez de japonais pour comprendre certaines choses mais pas assez pour faire une discussion.
- Une carte de pilote de mecha Gundam.
- De la vaseline. Posez pas de questions vous aurez pas de mentries.
- Une paire de baguette personnelle qui m’a couté plus ou moins 50 $. Il aurait fallu que je regarde avec le taux de change au moment où je les ai achetées.
- Un cube Rubik et la connaissance me permettant de le résoudre.
- Un petit paquet de photo prise par moi-même et Kein-san.
- Deux cahiers de notes.
- Un porte-cigarette portable.
- Deux cossins que je sais pas c’est quoi mais que je trouve mignon.
- De la monnaie japonaise. J’ai assez de pièce de 1¥ pour en donner à quiconque vas en vouloir. Pas que je voulais, mais ici on se trimbale avec beaucoup de monnaie.
- Beaucoup de bon souvenir.
- Un meilleur état d’esprit.
- Une sagesse accrue.
- Beaucoup de rire.
- Et seulement 90% de mon cœur. Les 10 derniers pourcents restent ici en même temps qu’une chaussette perdue. Yup les machines à lavées japonaise gobe les bas aussi.
Pour dire la vérité, c’est vrai qu’une partie de moi reste ici. Je me sens le cœur crevée de quitté. Parce qu’en deux mois on se fait des amis comme il est impossible de s’en faire en restant chez soi. Parce qu’en deux mois j’ai découvert un nouveau monde qui n’est même pas près d’être comme n’importe où sur terre. Je sais même pas comment expliquer ça. Surtout que c’est pas vraiment mon genre de m’attaché rapidement aux gens. Je peux les trouver sympathiques, les apprécier, bien rire et m’amusé avec eux. Mais généralement ces personnes ne sont jamais que de l’amusement passager. Alors je ne comprends pas vraiment ce qui me fend le cœur a se point ici. Je crois que c’est parce que tout le monde ici, autour de moi à l’école, étaient là pour être loin d’autre chose. On est tous des fugueurs qui se sont réunis pour oublier ensemble. On se comprend, on s’épaule. On rit ensemble et on déprime ensemble. On travail fort pour nos études et on déconne avec les japonais. En deux mois, ils trouvent moyens de s’engueulé, de se faire pleuré, de s’envoyer chier, de se taper la fille de l’autre, de se réconcilier, de s’en foutre et de continuer. C’est des amitiés qu’on ne trouvera pas nulle part qu’ici et maintenant. Jamais elles n’existeront ailleurs, même en revenant au Japon. Et je crois que c’est ça qui m’attriste. Alors dans 24 heures exactement je vais débarquer à l’aéroport de Montréal, content d’être de retour, content d’entendre du français, content d’arriver dans mes affaires et de dormir dans mon lit. Je vais continuer ma vie où elle a arrêté il y a deux mois avant mon escapade. J’ai l’impression que ça fait déjà une éternité. Pendant que je vais faire ce que j’ai à faire, je sais que quelque part je vais être nostalgique de Tokyo pendant bien des années.
Putain que ça fait mélodramatique. J’sus quand même pas une fillette qui va se mettre à brailler. Qu'est-ce que dirait Satan s'il me verrait comme ça? Ça fait pas très goth. Alors on se revoit dans 24 heures. Malgré tout, je ne suis pas mécontent de rentré à la maison et de pouvoir poussé un bon sacre et que quelqu’un comprenne ce que je veux dire.
Parce que je suis un gros connard égocentrique, voici les quelques choses que je veux en arrivant :
Mes phalanges.
Un Monster Assault.
Que quelqu’un me paye la bière pour que je lui conte complètement saouls mes histoires, incluant celles dont je ferais mieux de me fermer la gueule.
Ne pas avoir à prendre l’autobus ou un métro pour les 2 prochaines semaines.
Et dormir deux jours.
A+

P.S.: Je suis content parce que ceci est mon 30e messages. Ce qui veut dire que j'ai atteint mon objectif d'un message au deux jours. Bon je sais que quatre d'entre eux étaient avant de partir. Mais je suis pas rester 61 jours non plus donc c'est correct.

25.11.08

Questionnement?

Alors je fais un message pour répondre aux quelques questions que j’ai bien pu avoir depuis que je suis ici. Alors j’ai fait le tour de tous les commentaires pour voir, ça sera pas bien long je crois. Alors autant ajouter celles que j’ai eues par courriel aussi.

Q : Est-ce qu’il y a encore des ninjas au Japons?
R : Bien sur! Partout! Les ninjas ici c’est comme les coquerelles dans un restaurant chinois. Il y a en partout tout le temps. Pas moyen de faire deux pas sans rentré dans un combat avec eux. Souvent pour s’en débarrasser faut faire appelle à des samouraïs. Mais là t’es pogner avec un gars coincé comme pas possible qui te suis partout selon un code d’honneur qui fait chier parce qu’ils sont plus strict que la police. Donc, ça prend un sumo pour te débarrasser de ton samouraï. Mais évidemment il faut que tu le nourrisses. Ça coute chère…

Oui j’ai effectivement eu la question, mais pas dans les commentaires, c’est apparut dans mon courriel.

Q : Pourquoi les japonais ont toujours les CD éditions spéciales?
R : Parce que juste à Tokyo ils sont plus de 30 millions. Et puisque c’est beaucoup de gens comprimé ensemble, les modes ici voyagent vite. Donc ça vaut la peine de faire un effort supplémentaire avec le Japon.

Q : Poudre de pénis de tigre? WTF?!?
R : Ça existe, et j’ai entendu beaucoup de blague à propos de ça ici autant des étrangers que des japonais. Les hommes japonais prennent ça sur le marché noir parce qu’ils croient que ça augmente leur virilité. Ceci dit, dans le plus légale, Jasmin tu peux dire à ton ami qu’il peut manger de l’anguille. Je crois que j’en ai déjà parlé d’ailleurs. Mais les hommes mangent ça parce que ça donne de la force ou un truc du genre. Pour les filles vous voulez des Yamiko. Des patates douces cuitent sur pierres brûlantes. Apparemment augmente votre féminité.

Q : Est-ce que ton style de prince des ténèbres passent bien avec les japonais?
R : Si vous n’êtes pas capable de deviner qui ma posé la question, vous connaissez vraiment mal mon entourage. Toute façon. Je crois que ça été clair tout le long du blog, non ça passe vraiment pas bien. Mais fait intéressant, les réactions sont vraiment, mais vraiment, meilleures depuis que j’ai mes tresses. Je ne me l’explique pas, on l’a juste remarqué.

Q : Tamagochi?!?
R : Jasmin, même pour le Japon tu trouve le moyen d’être en arrière. Tamagochi ça existe plus ici.

Q : Combien de temps on pourait vivre dans un capsule hotel?
R : En fait la question semble un peu niaise, mais la réponse est intéressante. Tant que t’as lA’rgent pour payer, tu pourrais facilement vivre là. Bien sur ça implique des possessions réduites.

Q : Combien de joueur de basket peuvent particper à un gang dans une capsule d’un capsule hôtel?
R : Jasmin veux tu bin me dire d’où tu sors des questions comme ça? Très exactement 2.573.

Q : Les robots japonais sont où?
R : Excellente question. Je me demande moi aussi.

Q : Et les écoles d’arts martiaux?
R : Un peu partout. Souvent difficile à trouver parce qu’elles sont logé dans des 6e ou 7e étages.

Q : Halloween?
R : Pas vraiment. La majorité des japonais s’en foutent complètement et ces compréhensibles. Certain quartier, comme Roppongi, qui sont habités plus par des étrangers organisent des festivités, mais sinon en fait je croyais que l’halloween ici serait très intéressante. Mais c’est plutôt décevant. Les japonais se déguisent plus pour les événements de jeux vidéo.

Q : Pourquoi tu parles pas vraiment de Julien?
R : Parce que! Simplement, parce que je suis pas capable d’avoir son point de vue. Par sa je veux dire que je ne peux pas me mettre à sa place et écrire quelque chose d’intéressant vraiment. Ya pas d’autre raison. Mais oui il s’amuse beaucoup aussi. Un peu inquiet parce que le taux de change vient de le saigner un peu. Mais mardi il va voir l’école pour trouver une job.

Q : Cordonnerie?
R : En fait il y en a plusieurs. Mais, par exemple, Mr. Mint est l’établissement qui est partout et il ne fait rien d’autre que des clefs et des talons de soulier pour femme. Pour Gaston, qui pourrait comprendre de quoi je parle, souvent ils n’ont même pas de moulin à bras ou même de Sutton. Juste une enclume, un marteau et un trimmer. Cordonnier qui font vraiment tout sont vraiment beaucoup plus dur à trouver. Oh et la réparation de Miyako est belle relativement au fait qu’il fallait quelque chose de plus solide que jolie. Mais encore là pour la solidité vas falloir en rediscuter parce qu’il a fallu que j’en reprenne un bout se matin.

Q : As-tu bulldozer des légions de Japonais?
R : J’ai essayé très fort. Mais il y a quelque chose de majeure à comprendre avec les japonais… Ils sont justement des légions. Peu importe mon poids ou ma force, les deux combinée ensemble ne peux pas faire égale à la multitude japonaise.

Voilà… je crois que ça fait le tour.

En passant merci beaucoup pour tous les commentaires que j’ai reçus. Ça fait du bien à lire, même quand c’est complètement n’importe quoi.
À partir de là je ne sais pas trop s’il va y avoir d’autres messages. Je ne croirais pas. Celui-ci à été écrit il y a une semaine avec quelques mise-à-jours, et le reste du temps le monde ici qui savent que je parte se son employé à s’assurer que je n’entrerai pas a jeun dans l’avion vendredi.

A+

23.11.08

Status Update: Missions Failed

Petit message rapide pour dire que j’ai été oblige d’avorter les missions en grande majorités. Du moins celle qui de demandait des dépenses. Donc pas de sang de Cobra pour Lance, pas de transformer pour Frank, pas de chocolat pour Cindy, pas de masque pour May, pas d’achat dans une machine vendeuse de sous-vêtements pour Guillaume.

L’explication rapide est en fait la chute de la valeur du dollar. Quand je suis partie de Québec je pouvais avoir 106 yens pour 1 dollar. Mais la semaine après mon arrivé, la chute du dollar faisait que j’avais 87 yens. Quelques jours plus tard tombait à 78 yens. Ça même toucher le 69 yens à un point. Et en ce moment ça remonter à 76 yens pour un dollar. Et ici, tout coute chère, excepter la nourriture. Alors sur mon 3000 dollars que j’avais pour le voyage, j’ai perdu 800$ au change. Prenant en considération ma bouffe qui est quand même pas loin de 10 000 yens par semaines, les cigarettes, et mes déplacements qui en deux mois mon couter 400$. Je peux juste pas me permettre d’acheter ces trucs. Alors à moins que quelqu’un soit assez généreux pour me donner 800$ avant que je parte? Je croirais pas non.

Alors pour au moins expliquer un peu on j’en étais rendu :
-Transformer G1 : J’ai trouvé. Il y en a la pelleter dans Harajuku. Alors Frank si tu veux aller au Japon, passe par là. Il y a des magasins spécialisé uniquement dans les figurines et même trouver un spécialisé dans les figurines de transformer.

-Sang de cobra : En fait n’est pas du cobra. C’est un diamond snake qu’ils utilisent, dans la même famille que le python. Je me suis fait dire que ça se trouve, mais faut aller dans la brousse. À Tokyo c’est presque impossible de trouver ça pour moins de 300$. Alors ça existe, ça fait effectivement buzzer au lieu de saouler, et c’est dégueulasse. Du moins, c'est ce qu'on m'a dit.

-Machine vendeuse de sous-vêtement : Je n’en ai même pas vu seulement. Et je n’ai rencontré personne qui savait c’était quoi. Alors pour moi ça tire plus de la légende urbaine qu’autre chose.

-Masque de chirurgien : Dure à trouver. C’était populaire il y a quelques années avec l’épidémie en provenance du japon dont je me rappelle plus du nom. Mais, en fait, on n’en trouve plus nulle part. Apparemment qu’en Corée c’est encore très populaire, si j’en crois ce que je me suis fait dire.

-Chocolat au melon : Ça non plus j'ai pas vu nulle part. Les chocolateries sont déjà rares ici et ils vendent pas beaucoup de chocolat en général dans les dépanneurs. Alors même pas vu. Mais, c'est un peu de ma faute, j'ai pas mit beaucoup d'effort dans celui-là. J'en suis désolé, ça m'a sortit de la tête. Mais je vais faire un dernier tour cette semaine pour essayer de trouver. Normalement ça devrait être encore dans mes prix.

Alors voilà. Pour les autres missions, ya rien de spécifiques. C’est pas des trucs que je cherche activement ça se fait à fur et à mesure.

A+

21.11.08

Famille d'acceuil (3e partie)

Encore une fois, le temps à passé entre ce message et celui d’avant. Je dois admettre que je n’aime pas particulièrement faire du blog. Pas que ça soit ennuyant, mais simplement j’aime pas vraiment ça. Et encore moins que plus les jours passent et plus le retour est proche et moins j’ai le goût de perdre du temps sur un ordinateur. J’ai pas vu le dixième de ce que j’aurais aimé voir. Et je le répète j’ai pas le goût de revenir. J’aurais eu envi de rester ici encore un bon moment. Alors étonné vous pas si l’année prochaine je suis de retour au Japon. Mais bon.

Alors pour finir sur les familles d’accueils. Je crois qu’il est grand temps que je parle de la mienne.
La famille qui m’héberge est composée de Aika-san et Miyako-san. Miyako est la mère, que j’appel okaa-san. Aika est la fille, que j’appel onee-san. Okaa-san et onee-san veulent dire respectivement mère et grande sœur. Ceci dit c’est deux mots, sous cette forme, peuvent être employé par n’importe qui qui s’adresse à une mère ou une fille plus vieille qui n'est pas la mère du foyer où ils sont résident pour un moment et dont ils sont un peu familiers.

Donc, Miyako est passé la quarantaine. Travail à temps partiel dans un dépanneur. Je ne sais pas où est son maris, mais je sais qu’ils ne sont pas en bonne entente pour une raison ou une autre. Et il n’y a pas d’histoire de garde partagé pour ce que j’en sais. Encore moins du fait qu’Aika est plus vieille que moi. Miyako ne parle quelques mots d’anglais, mais est incapable de faire une phrase même incomplète. Alors communiquer avec elle est difficile, mais elle a un répertoire de gestuelle efficace assez impressionnant. Je dois admettre que la majorité de ce que j’ai retenu de mon japonais ici c’est par elle. Elle est d’une patience extraordinaire, elle un excellent sens de l’humour et ne se met pas en colère souvent. Du moins pas contre moi.

Aika a 25 ans, est infirmière, mais travail dans un laboratoire pharmaceutique. Nouveau travail qu’elle a eu il y a quelques semaines. Aussi un excellent sens de l’humour, mais manque de débrouillardise. Je dois admettre que les premiers mois d’appartement je les trouverais difficile, mais je crois qu’elle serait pire que moi. Elle parle un anglais rudimentaire et travail très fort pour l’améliorer. CE qui à eu comme impact que je n’ai pas apprit aucun japonais à son contact parce qu’elle veut toujours parler anglais. Et si jamais je lui pose une question, je suis souvent obligé d’expliquer un mot de la question, mais à ce moment, il y a un mot dans l’explication qu’elle ne comprend pas, et un autre dans l’explication de l’explication… Vous voyez le motif? Alors trois heures plus tard j’ai oublié c’était quoi ma question d’origine et je suis encore en train de lui expliquer des mots anglais. Je dois admettre que mon anglais c’Est amélioré depuis que je suis ici.

Alors quand je suis arrivé ici, je me suis fait expliquer qu’il n’y avait que quelques règles dans la maison.
1- Je fais ma lessive.
2- Il faut que je garde ma chambre propre.
3- Je me fais mes propres déjeuners.
4- Je peux rentrer à n’importe quelle heure, mais je dois appeler pour leur dire.
Voilà les quatre règles que j’Avais à suivre. Tout le reste? On s’en fout, ce n’est pas important. Bon à part pour la chambre qui devenait des fois un petit bordel, le reste a très bien été.

Une journée typique ici ressemble à ça :
Matin, le réveil sonne. Je l’entends pas, je me lève en retard mais réussi à arriver à l’école à l’heure quand même. Parfois Miyako devait me réveiller ce qu’elle a toujours fait en riant aux éclats. Elle semble trouver très drôle de me voir me lever à vitesse grand V le matin et partir à l’école avec une moitié de café dans le corps. J’arrive à l’école, fait mes 4 heures d’études et je repars. Vas diner avec des amis, passent dans un quartier inconnue et évite les attractions touristiques où il faudrait que je lise de quoi. Retour à la maison vers 18h. Et là… je peux pas dire comment parfois je me sentais mal. Il arrivait parfois que je revenais pour découvrir que Miyako avait nettoyé ma chambre. Même quand je lui interdisais de la faire à plusieurs reprise, en lui disant que j’allais le faire en revenant de l’École. Et je le faisais effectivement en revenant de l’école. Ou par exemple, mes bottes ont déchiré ici et il a fallu que je fasse une réparation rapide. C’était laid, mais ça tenait, je ne voulais pas plus de toute façon je vais les changer en revenant à Québec. Miyako m’a proposer de les réparer et bien sur je dis et je lui ai expliqué que ça servait à rien. Elle l’a fait quand même une journée où j’ai prit mes souliers parce que j’étais vraiment trop en retard pour mettre mes bottes. La réparation est très belle et solide. Mais elle n’avait certainement pas à faire ça. Passé ce moment, généralement, le prochain inconfort arrivait parfois au souper. C'est-à-dire que j’étais interdit d’aider dans la cuisine. Je n’ai pas le droit de cuisiner sauf pour le déjeuner. Peu importe l’heure du jour et de la nuit, si je veux manger je dois demander à Miyako ou Aika de me faire quelque chose. Bien sur, je suis québécois, je ne fais pas ça. Dites à un Québécois, dans leur grande humilité, qu’il faut qu’il demande pour quelque chose… il demandera jamais. Il veut pas déranger pour un truc aussi insignifiant. Donc parfois c’était Aika cuisinait, généralement Miyako. Et le pire, c’était les jours où Miyako et Aika travaillait. Aika revient du travail vers 10h le soir. Miyako travail de nuit, alors elle dort normalement sur l’heure du souper. Mais, à 18h30 environ, elle met son cadrant, se lève de sa nuit simplement pour me faire à souper. Vous pouvez pas savoir comment je pouvais me sentir mal. J’osais même pas sortir de ma chambre tellement j’en avais honte. En plus vous connaissez cette manie que certaine personne ont de rôder proche de la cuisine quand ils ont faim et que la nourriture est en préparation. Bin j’ai cette manie. Mais ça me faisait sentir encore plus mal parce que j’avais l’impression d’être impatient envers Miyako. Une journée qu’elle était vraiment fatigué, elle c’est levé plus tard quand est arrivé l’heure du souper. Donc à la place de 18h30, elle c’est lever à 19h30. Et elle a passé au moins 30 minutes à s’excuser d’avoir dormit pendant que j’avais faim. AAAARG!!! Non! Fais pas ça! Bref aussitôt qu’elle essayait d’en faire un peu plus que la normal je l’arrêtais parce que je me sentais trop mal.

Et ça, ça comprends qu’elle a même acheté des trucs qu’elles détestent vraiment pour me faire essayer. Exemple, l’anguille. Elle déteste l’anguille, Aika aussi d’ailleurs. Quand je dis déteste ce n’est pas qu’elle n’aime pas, c’est au point où en cuisinant elle va retenir sa respiration pour ne pas la sentir. J’en ai mangé presque à toute les semaines ici parce que je trouve ça délicieux. Moi ça me fait complètement flipper. Je suis trop habitué à mangé simplement ce qui est sur la table que j’aime ou pas. Je veux pas me faire servir, je veux juste manger normalement sans me sentir coupable de ne pas aider ou de les faires manger un truc qu’elles n’aiment pas.

Ensuite après souper, la douche. J’ai finalement compris comment la douche fonctionnait. C’est pas compliqué, juste moi qui suis un peu cave. Et normalement après je me dépêche de faire mes devoirs parce que si Aika arrive avant que j’ai finit, je vais passer tellement de temps à lui expliquer des trucs en anglais à sa demande que je ne les finirai jamais. Et après simplement divertissement. La télévision japonaise est drôle ou sortir avec des amis de l’école pour découvrir Tokyo. Chaque fois Miyako faisait un peu le saut parce que les japonais n’ont pas pour habitude de sortir le soir s’ils travaillent. Et effectivement, les soirs, et les nuits, de semaines, il y a presque personne dans les rues. Du moins relativement parlant que je suis à Tokyo et qu’il y a 30 millions de personnes qui y vivent.

Pour les fins de semaines. Normalement le Samedi dans la journée Aika et/ou Miyako vont me traîner dans un centre d’Achat quelconque ou un quartier populaire auprès des touristes. Le soir c’est le night life avec Shibuya, Shinjuku, Roppongi et Ikebukuro. J’ai jamais eu d’opposition sur mes heures d’entrées ou de sortit peu importe le jour de la semaine et ça n’a pas de prix. Quand je compare avec les autres étudiants, beaucoup ont de bonne familles, mais sur semaine beaucoup de restriction par rapport au couvre-feu.

Alors c’est ma famille. Il est difficile de décrire vraiment la dynamique ici. Alors je n’essaierai même pas en fait. Mais, je vais au moins prendre quelques mots pour dire combien j’apprécie tout ce qu’elles ont fait pour moi. Je suis pas toujours facile, la communication n’est pas aisée et les coutumes sont différentes. Il faut comprendre que quand je suis fatigué je suis d’une humeur exécrable et que mes première deux semaines ici n’ont pas été les plus brillantes de ma vie pour ce qui est de mon caractère. Mais elles ont endurées sans même dire un mot et j’apprécie énormément. Je vais très honnêtement n’ennuyer d’eux en revenant au Canada. Bon peut-être pas ennuyer, je m’ennuis difficilement des gens. Mais j’en garde un excellent souvenir. Si je reviens et si je reviens en famille d’accueil je vais voir si je peux revenir ici. Alors même s’ils ne lisent pas ces lignes et même si elles le feraient elles ne comprendraient pas :
DOMO ARIGATO GOZAIMASHITA!

Alors je finis pour l’instant. Continuer serait me répéter ou rien dire parce que c’est difficile d’expliquer la vie en famille ici.

A+

14.11.08

Photos incluses

Pas de texte aujourd'hui. Je trouvais que ça faisait longtemps que j'ai pas envoyé d'images. Alors en voici quelques unes. C'est rien de particulier juste des trucs que j'ai aimés.
Vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas été avertit.

Les deux prochaines photos, sont en fait la façade d'un café dans Arajuku. Le café était pas bon, mais bon Dieu que j'aime la façade alors j'y vais souvent.



Photo suivante est un exemple de ce que l'on toruve dans le Meguro Parasitological Museum. Un musée uniquement dédier à l'étude des parasites du Japon. Ça donne la chair de poule et maintenant j'ai peur de boire de l'eau. Faut vraiment voir, mais assuré vous d'avoir un guide uqi parle anglais avec vous sinon c'est emmerdant.


Pour les prochaines photos, je ne crois pas que les gens apprécieront. Ce ne sont que de rare petite chose que j'ai trouvé dans Tokyo. Je crois que ceux qui sont dans les métiers d'arts comprendrons mon attrait.



La dernière photo, je ne voulais pas la mettre, mais je ne sais pas si ça va durer jusqu'a mon retour. Alors voici mon nouveau look depuis hier. Kei-san, le frère de O-san, est revenu au Japon et va étudier à la même école que moi. Il m'a vu en train de me faire une tresse pendant que je regardais la télévision et, étant un coiffeur styliste, il a trouvé important que la tresse soit bien faite... ainsi que la deuxième... et la troisième... et finalement toute la tête.



Voilà c'est tout.

A+






P.S.: Si quelqu'un pourrait demander à Frank de l'école des métiers d'arts comment on fait pour se laver les cheveux avec des tresses partout sans que ça se défasse, ça serait apprécier.

13.11.08

Les familles d'acceuils (2e partie)

Il me semble que ça fait vraiment longtemps que j’ai rien écrit. EN fait, de mémoire, je ne pourrais pas dire si c’est il y a deux jours ou deux semaines. Pourquoi? Beaucoup de fatigue, principalement du à mon apprentissage du japonais. Deuxièmement parce que j’ai un cube rubik maintenant, et chaque fois que j’ai deux minutes de libre j’essai de le résoudre. Mais aussi, j’ai découvert que suivre un suédois et un allemand dans l’alcool c’Est très dommageable. Surtout l’allemand. Et ça tombe bien parce qu’il va être le sujet d’un message d’aujourd’hui sur les familles d’accueils.

Alors je vous présente Simon. Simon est allemand, comme dit plus haut, très sympathique et très social. Il mesure, au bas mot, près de 2 mètres 10 mais n’est pas plus lourd que moi. Il est juste vraiment grand. Il a les cheveux bouclés brun, une petite barbiche molle et est simplement incapable de trouver des souliers a sa mesure ici au Japon. Malheureusement je serais incapable d’en faire une histoire comme celle de Julien, alors je vais me contenter des faits, ils sont déjà assez effrayant comme ça.

Simon est arrivé au Japon en provenance de Thaïlande. Il avait déjà pour deux semaines de vêtements salles dans ses mains et il était malade. Petite maladie très sympathique dans j’ignore le non qu’il a pris de sa « blonde » de voyage en Thaïlande. J’ai pas osé poser de question, alors je ne sais pas elle a quel âge.
Alors, étant déjà une minorité très visible, Simon c’Est présenté l’air malade, des vêtements sales, odeurs corporelle laissant à désirer dans sa famille d’accueil. La mère est en fait plus jeune que lui de deux ans, Simon en a 24. Elle a une petite fille d’environ six ans, plus ou moins. Le mari, jamais vu. Il existe, apparemment, certains jours, il hante l’appartement, mais Simon la seulement vu, et je dis bien vu, pas rencontrer, une fois.

Alors il arrive et se fais donner sa chambre. Qui consiste en un matelas mi-mou dans le fond d’un bureau. Évidemment, le matelas est trop petit pour lui à la taille qu’il fait, mais on peut blâmer rien pour ça sauf peut-être le fait que Simon mangeait trop de croute quand il était jeune ou un truc du genre. La première nuit se passe plutôt mal par le fait qu’il est malade. Le lendemain matin il est obligé de demandé à sa mère japonaise de l’amener à l’hôpital. Arrive là-bas et évidemment la mère reste pour pouvoir expliquer à monsieur ce qu’il a. À ce moment, elle apprend, en même temps que Simon, qu’il souffre d’une MTS. Rien de bien grave. Je ne connais pas le nom, mais c’est sommairement une infection de la prostate. Ça se guérit facilement avec des antibiotiques, il devrait être rétablit dans un mois ou deux, et le médecin certifie qu’il n’y a pas d’autre moyen d’attraper cette maladie qu’en ayant des relations sexuelles non-protégé. C’est quand même bien comme première impression, non?

Avec Simon habite un étudiant Suédois dont le nom m’échappe. Il étudie à la même école que nous, sauf qu’il est dans des groupes beaucoup plus avancé. Et pour une raison ou une autre, la maman japonaise semble l’apprécier beaucoup plus que Simon.

Alors, voilà la dynamique pour le mois que Simon est resté dans cette maison. Personne ne lui parlait, sauf la petite fille qui riait de lui quand il essayait de parler japonais. Pas en mal, elle trouvait ça drôle c’Est tout. Simon est incapable de se faire comprendre de sa mère japonaise qui pourtant est supposé parler quand même un peu anglais. De son côté elle ne discute qu’avec l’autre étudiant et fais la gueule a Simon chaque fois qu’il demande quelque chose. Ça en vient au point où en fait la mère japonaise se fout carrément de ce que Simon peut faire et jusqu’à quel heure. La seule chose qui importe : ne pas la déranger elle. Alors vous comprenez que c’est bizarre.

Avec le temps Simon constate que la maman japonaise, que je vais appeler Ma, parce que je suis tanné de répéter maman japonaise. Que Ma ne fait que chialer sur son mariage et sa vie. Avec le temps qui passe il constate aussi, et l’autre étudiant aussi, qu’elle a peut-être le goût de se taper l’autre étudiant en question. Que la nuit on peut l’entendre pleurer seule dans sa chambre. Que chaque fois que Simon revenait à la maison et que Ma était seul avec l’autre étudiant elle se mettait en colère. Simon n’aime pas du tout le genre d’éducation que Ma fait avec sa petite fille. Un exemple serait qu’une journée Ma à dit à sa fille qui s’était fais mal qu’elle ne devait pas pleurer parce que sinon elle serait changer en crapaud et que personne ne pourrait plus l’aider. Je n’ai pas demandé à personne si ça fait partie de l’éducation normale des enfants japonais, j’ai trop peur de me faire répondre oui.

Sans compter que tranquillement des règles embarquent. Les heures d’entrés changent, Simon se retrouve avec la perte de son droit à prendre un bain. Il peut utiliser la douche mais pas le bain. Elle interdit Simon d’approcher de s’approcher de sa fille. Et je dois dire que Simon aime beaucoup les enfants. Ce n’est certainement pas pour rien qu’il est allé en Thaïlande, non? Je fais des blagues, mais c’est vrai que Simon aime simplement beaucoup les enfants. Son désir le plus chère c’est d’en avoir une armée. Alors pour lui se faire dire qu’il n’a pas le droit d’approcher la fillette c’est comme recevoir un coup de 2x4 de dedans la face. ET finalement, pour combler le tout, il y a des journées où il argumente assez fort avec la mère. Il est obligé de faire ses propres repas. Ce n’est pas que ça le dérange. Mais comme tous ceux en famille d’accueil, il paye justement pour ne pas avoir à faire ça. C’est pareil pour moi, dans le montant de la famille d’accueil, il y a une apert uniquement destiné au fait qu’ils doivent me nourrir et me faire à manger deux fois par jours. Bon ceci dit je ne suis pas capricieux, Simon non plus. Mais dans son cas, il devenait presque impossible de manger parce que Ma refusait de cuisiner pour lui et le faisait uniquement quand l’autre étudiant était aussi là pour le repas. Et le reste du temps, Simon, est théoriquement interdit dans la cuisine. Mais, il endure se disant qu’il faut être patient.

Il n’aime pas que Ma fasse de l’œil à l’autre étudiant sans arrêt. Il déteste l’entendre se plaindre à longueur de journée de sa vie. Et apparait le pire, une soirée il remarque qu’il y a des murmures dans la chambres de Ma et constate que Ma discute en fait avec l’autre étudiant. Super n’Est-ce pas? Au moins un des deux qui a accomplis sa mission au Japon, je suppose.

Sur ce Simon en a plein le dos et décide qu’il va se faire changer de famille. Il demande à l’étudiant suédois de venir avec lui pour pouvoir expliquer la situation. Le type répond : « pas de problème. » Mais la nuit arrive et à nouveau les murmures dans la chambre. Simon dit qu’il na pas comprit ce qui se disait, mais il sait que ça parlait de lui. Lorsque le lundi il arrive à l’école, Kimura-sensei, celui qui s’occupe des familles d’accueils, lui dit que sa tombe bien parce qu’il voulait justement lui parler. Et Kimura-sensei lui apprends qu’en fait Ma va le sacré à la porte de la résidence et il faut qu’il trouve une nouvelle famille. Alors il à été obligé d’aller dans un « guesthouse » pour deux semaines parce que Ma refusait qu’il reste à la maison le temps de trouver une nouvelle famille. Processus qui prend généralement deux semaines.

Alors il a changé de famille, je ne sais pas trop de quoi la nouvelle famille à l’air, mais il semble bien. ET semble surtout très content qu’il y est une fille de 21 ans dans la maison. L’étudiant suédois, lui, à apparemment demander de se faire changer de famille il y a quelques jours, parce qu’il est plus capable de supporter Ma.

Je n’ai pas plus à dire. Je sais que ce n’est pas un texte impressionnant. Mais j’ai juste trouvé que ça valait la peine de parler de l’aspect de cette famille d’accueil. La prochaine va être la mienne. Ça risque d’être un peu plus long. Et possiblement, plus intéressant.

A+

9.11.08

Un autre Japonais 101

Avant de continuer sur les familles d’Accueil japonaise. Autant se faire un petit coup de casse tête grâce à la magnifique langue qu’Est le japonais. Tellement pleine de charme, subtilité et de trucs stupides ici et là. J’en ai déjà parlé sur le côté anglais de ce blog alors ne vous faites pas chier une deuxième fois si vous avez déjà lu en anglais. Mais comme c’Est vraiment stupide, il faut que j’en parle.

Alors vendredi, école, dernière période de la journée. On est tous un peu déprimé parce qu’on vient de se faire mettre en pleine gueule le fait qu’on ne parle pas japonais avec une activité qui a consisté à invité des japonais dans la classe qui parlent pas un mot de rien d’Autre et d’essayer de discuter avec eux seulement 10 minutes. Un calvaire. Araki-sensei ayant prévu le coup, décide de nous remonter le moral en nous apprenant comment compter. On se dit :
« Mais voyons! On sait déjà compter. C’était dans les premières choses qu’on a apprit. »
Et bien non!!!
Parce que compter au Japon est un art particulier qui demande beaucoup d’effort et de mémoire. Et je suis sur que la moitié du vocabulaire japonais sert à compter les objets. Bon j’exagère. On va dire le quart.

Alors principe de base de l’énumération :
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Tadaaaa!!!
En français on ajoute simplement l’objet compter après et tout se règle. Mais au Japon, la facilité n’existe pas. Alors pour permettre de comprendre voici un petit tableau rapide pour au moins savoir quoi se dit comment.
1
Ichi
1er
Ichi-ban

2
Nii
2e
Nii-ban

3
San
3e
San-ban

4
Shi / Yon
4e
Yon-ban

5
Go
5e
Go-ban

6
Rôku
6e
Roku-ban

7
Shichi / Nana
7e
Nana-ban

8
Hachi
8e
Hachi-ban

9
Kyu
9e
Kyu-ban

10
Jyu
10e
Jyu-ban

Pour l’instant c’est encore facile. Mais arrive le moment où on veut compter, disons, des feuilles de papiers. À ce moment quelque chose change.
1 = Ichi-mai
2 = Nii-mai
3 = San-mai

10 = Jyu-mai
Le suffixe change. Pourquoi? Aucune idée. Mais pire, parce que parfois il faut compter des personnes.
1 = Hitori
2 = Futari
3 = San-nin
4 = Yon-nin
5 = Go-nin
...
10 = Jyu-nin
Pourquoi les deux premiers sont différents? Je ne sais vraiment pas. Mais disons que l’ont veuy compter des crayons ou des cigarettes ça change encore.
1 = Ip-pon
2 = Ni-hon
3 = San-bon
4 = Yon-hon
5 = Go-hon
6 = Rop-pon
7 = Nana-hon
8 = Hap-pon
9 = Kyu-hon
10 = Jip-pon
Pourquoi? Je ne sais pas plus! Arrêtez de poser la question. En fait, j’ai essayé de demander à Araki-sensei pourquoi et elle m’a simplement répondu que c’est comme ça que les japonais font. Alors, tout dépendamment de ce qu’ils comptent, le suffixe change. Parfois c’est simple, d’autre fois c’Est compliqué. Pour compter des boites ils utilisent le suffixe « ko ». Les petits animaux et certains poissons utilisent le suffixe « biki ». Les voiturent et moyen de transport terrestre utilisent le suffixent « so ». Les avions ça changent et les hélicoptères aussi. Certaines choses comme l’anguille et le tofu ont leur suffixe unique. Désolé mais je m’en rappelle pas. Araki-sensei nous a dit qu’il y a une vingtaine de suffixe en utilisation courante. Les poète et les écrivains peuvent en utiliser jusqu’à 50 et parfois plus. Miyako-san m’expliquait que les jeunes utilisent beaucoup le suffixe « ko » pour tout parce que c’est plus simple. Alors ils apprennent ce qu’ils pensent être importants, comme pour les personnes et certains animaux, et le reste du temps ils vont utiliser « ko » à la place du bon suffixe. Donc il y a des suffixes pour les objets longs, les objets plats, les personnes, les fruits, les légumes et la nourriture. Pour compter des livres.

Il y a beaucoup de male et de bien là-dedans. Ce que je veux dire, c’est que c’est énormément de vocabulaire à retenir pour dire peu. Pour un japonais qui à eu toute sa vie pour prendre c’est pratique, mais pour moi qui essai d’absorber le maximum en un laps de temps limité c’est vraiment un problème. Mais d’un autre point de vue cette manière de compter fait qu’on ne peut pas se tromper beaucoup sur un sujet. Si j’utilise « san-nin », on sait que je parle de trois personnes automatiquement. Mais en attendant que je les apprenne, c’est un problème. Par exemple, au dépanneur j’avais l’habitude de dire « futari Lark 12 kudasai. » Le gars ne comprend pas, alors je pointe le paquet de cigarette et lui fait deux de mes doigts. Et je ne comprenais pas pourquoi il pigeait pas. En fait, « futari » est pour compter des personnes. Il aurait fallu que j’utilise « nii-ko ». Et une chose que j’ai apprit c’est que malgré que les japonais ont beaucoup de patience avec les étrangers, ils ne sont vraiment pas douer pour deviner ce que t’essais de dire. Je peux passer vraiment longtemps à faire des phrases détourné pour arriver à un semblant de compréhension.

Alors voilà c’est tout. Fallait simplement que j’en parle.

A+

5.11.08

Les familles d’accueils (1er partie)

Il faut que j’en parle. Aujourd’hui nous sommes allés au restaurant une bonne partie de la classe et des histoires étranges et farfelues ont été échangé concernant les familles d’accueil de certains élèvent. En fait je veux m’arrêter sur trois familles en particulier justes pour montrer à quel point ça peut être différent. Simon, un étudiant allemand, Julien et la mienne. Je vais faire trois message différent parce que chaque histoire peu être un peu longue et les trois ensembles ça serait beaucoup trop long.

Alors autant commencer avec Julien, ou Julianne, comme l’appel Yuko. Ça famille n’est pas si pire que ça, mais quand même. La famille de Julien consiste de Yuko. Et voilà… En fait il y a aussi le mari de Yuko, Kazuya, mais son travail lui demande d’être aux états unis 3 semaines par mois et le reste du temps Julien le vois pas parce que le type par à 6 heure le matin pour travailler et rentre pendant que Julien est couché. Il y a le fils, qui étudie au Canada donc jamais vu. ET la fille, enceinte, qui normalement habite pas avec la famille, mais puisqu’elle est enceinte et que son mari est parti pour un certain temps à l’étranger, elle est venu vivre à la maison parentale par soucis de sécurité. Ceci dit Julien ne lui parle presque pas ou pas du tout en fait. Apriori parce que la fille ne parle pas anglais et que chaque fois qu’elle se retrouve seule avec Julien elle se trouve quelque chose pour s’occuper comme lire un journal à l’envers, frotter des taches non existantes, s’occuper pendant de long moment de la vaisselle qui est en fait 3 verres et une casserole. Des trucs importants quoi.
Au début de cette aventure Julianne c’est retrouvé avec un certain nombre de règle. La plupart son insignifiante et sans problème. Comme, par exemple, il doit faire lui-même le lavage de ses vêtements, pas de quoi faire un drame, ou veiller à ce que sa chambre reste propre, toujours sans problème. Vous comprenez, des règles de vie normal quand one st en famille d’Accueil selon moi. Aussi certaine un peu plus ridicule ou inconfortable comme le fait qu’il n’a simplement pas le droit d’entré dans la cuisine. Il ne peut pas aider pour la vaisselle ou même débarrasser la table. Et s’il rentre après 9h il doit appeler pour le dire, lui permettant ainsi de pouvoir rentré, selon lui, à minuit. La dernière semble chiante, mais prenant en considération que les métros terminent à ça minuit, il y a pas de raison de vouloir veiller plus tard en fait. Mais, certaines s’ajoutèrent pendant son séjour, et ces règles seront notre histoire.
Parce que, voyez-vous, Julianne dans son innocence imagina un séjour paisible auprès d’une famille typiquement japonaise où on ne voit jamais le père, que le fils est à l’étranger pour des études et que la fille enceinte est xénophobe. Il n’aurait pas pu tomber sur mieux comme famille typiquement japonaise. Même si la manière de le dire est stupide, c’est en fait très typique des familles japonaises. Et tandis que son aventure commençait, dans les ombres rôdaient le malheur et le désespoir. Ne pouvant savoir lui-même que par ça faute serait amené beaucoup de malheur, de désespoir et, surtout, de choc culturel.

Tout commença par une nuit sombre et orageuse (ou était-ce une belle journée ensoleillé?), Julianne commis une première faute qui alla, lentement, mais inéluctablement, le mener à sa perte. Et cette erreur, que seul le diable aurait pu imaginer, que même les récits les plus angoissants osent à peine effleurer, a été… d’essuyer ses mains sur la serviette pour le visage. À ce moment, Yuko se lève, tasse Julianne, enlève les deux serviettes de sur le perchoir, change les serviettes et nettoie le comptoir rapidement et dit à Julianne qu’il n’a pas le droit de faire ça. Euh… OK… Les jours passèrent et Julianne fit attention, redoublant de vigilance. N’osant pas réveiller la bête qui dort dans la quinquagénaire qui s’occupe de lui.

Mais, même avec prudence et les têtes de deux hommes, il n’aurait pas pu empêcher une seconde faute. Ce matin là, Julianne s’était réveillé d’une humeur merveilleuse. Le soleil l’accompagnait tandis qu’il se préparait pour sa journée. Et éprit d’un excès de gaieté, Julianne, sans discernement, sans même savoir ce qui pourrait se passer, sans même avoir prit le temps de penser à la monstruosité de son geste, osa siffler dans la maison. Si aux premiers abords tout sembla normale et que la journée se déroula bien, de retour à la maison, la quinquagénaire maléfique l’attendait de bien ferme. Lorsque Julianne, toujours en gaieté, déposa un premier pied dans la maison en disant : « Tadaima! » Yuko surgit d’un coin noir, c’est yeux enflammé par la rage et persifla :
« Comment oses-tu, jeune impertinent? Siffler dans ma maison éperdument. Que ma loi soit ta foi. Jamais tu ne siffleras une deuxième fois. Ni dans cette maison. Ni dans ses environs. »
(Lire aussi : « Julianne! *fut fut* nai… »)
Et elle s’évapora dans la noirceur du corridor pour retourner à sa cuisine. Julianne, en plein désarroi, ne sut que dire ou que faire. Et sans même un mot, la tête basse, alla s’enfermer dans la solitude éternelle de sa chambre attendant l’heure du souper.

Les jours coulèrent, bon gré, mal gré, le temps passait et Julianne se réjouissait de ne pas avoir commis de faute en une semaine, craignant le démon gardien de la cuisine. Après la deuxième semaine de passé, tout semblait aller pour le mieux. Mais, une nuit que notre jeune Julianne resta éveillé par l’angoisse de l’immonde qui dormait dans la chambre d’à côté et par la surconsommation de café, il se leva de bonne heure. Espérant gagner du temps, pris sa douche tôt le matin se disant que sa journée commencerait bien. La journée passa, Julianne étant fatigué et vanner des efforts fournit dans son humble apprentissage de cette langue étrangère, il retourna, en utilisant le grand serpent de métal, à son lieu de repos. Cette fois, ne sachant pas trop comment réagir, il entra silencieusement. Mais avant même que la porte soit refermé, des yeux vieillis par la malice et la vieillesse se posèrent sur lui.
« À l’aurore, as-tu osé te baigner? Aurais-tu osé t’immerger? L’heure du réveil est au maître. L’heure du mort au traître. Jamais à l’aurore tu ne dois baigner ton corps. »
(Lire aussi : Julianne… shooowa… 7am nai…)
Encore une fois, Julianne s’en alla, ne sachant trop quoi dire ou faire. Le lendemain il alla rencontrer son frère, cherchant conseil et sagesse. La seule réponse qu’il reçu fut :
« Courage, frère. Soi de pierre. L’avenir te sourit. Et demain t’envie. Vient avec nous se soir. La compagnie te donnera espoir. Le houblon coulera à l’ infini. Et tu pourras noyer tes soucis. »

Et accompagné de ses confrères étudiant les arts des lettres étrangères, ils partirent vers les tréfonds de Shibuya. Où pour la soirée, ils oublièrent les soucis, la difficulté de leur travail et se donnèrent à cœur joie dans les délices locales. Julianne, prévoyant, envoya un coursier virtuelle prévenir la matrone qu’il serait de retour plus tard. La soirée continua sans peine ni désarroi. Seulement de fiers voyageurs heureux de pouvoir reposer leurs esprits occupés. Arriva l’heure de la séparation. Julianne étant déjà fatigué quitta les lieux tandis que les autres érudits restèrent derrière à boire tranquillement. Encore une fois, par le long serpent de fer, Julianne prit le chemin de la chaumière. Arrivant, quelques minutes passer les onze heures et demi, il déposa malhabilement son bagage et entrepris d’enlever ses chausses. Une besogne rendue difficile par les festivités. Dans son dos, la température chuta et un frisson se faufila dans son dos.
« L’heure du retour est passé. Pourquoi n’étais-tu pas déjà rentré? »
« Il n’est que de quelques instants débordés. Pourquoi suis-je ainsi apostrophé? »
« Le temps n’est pas pour plaisanter. Si tu ne veux y obéir je t’y forcerai. »
(Aussi lire : « Julianne… 6pun late… »)

Le reste du congé passa. Mardi le retour aux études fut exigé. Et pendant un instant de répit, Julianne trouva son frère encore une fois.
« Frère, je suis au désarroi. J’en perds ma foi. Je ne sais plus quoi faire. Je ne sais comment vivre l’enfer. »
« Frère, il faut que tu quitte ce lieu maudit. Et que tu change, même si c’est un taudis. »
« Crois-tu, frère, que je puisse? »
« Il me semble que ça se fisse. »
« Alors peut-être serait-ce la solution. La réponse à ma question. »
(Aussi lire : « J’commence à être tanné. »
« Tu devrais changer de famille. »
« C’est possible. »
« Oui. Simon l’a fait, Kira aussi. »
« Ah bin calisse! »)

Mais la semaine passa et puisque tout semblait revenu à une normale, Julianne n’en fit plus de cas. Arriva, bien sur, de nouveaux jours de repos. Comme nombre d’érudit, Julianne et son frère décidèrent de profiter de la nuit nouvelle. Julianne donna avis à la bête qu’il ne serait pas de retour avant le lendemain après que le soleil ait atteint son point le plus haut. Avertissement accepté par la gardienne, il quitta ses quartiers sans y repenser. La nuit passa. Entre les tavernes et les chansons, entre les liqueurs et le houblon, le temps était bon. Les minutes s’égrenèrent, les heures dégringolèrent et le retour d’un disque d’or rappela à la communauté que chaque nuit avait une fin et que le matin annonçait le retour au gît. Un peu après l’heure su lever du soleil, mais bien avant son arriver au point culminant, Julianne entra en sa demeure. Heureux de retrouver la chaleur et son lit, pour le moment, son plus fidèle ami. Le soleil passa dans le ciel, la journée tourna bientôt en nuit dans ce pays où le soleil prend beaucoup plus de temps à se lever qu’à se coucher. Julianne un peu étourdit de la veille se leva pour son repas. À la table, la vérité l’attendait :
« Pourquoi es-tu revenu si tôt? Pourquoi avoir brisé mon repos? »
« Le sommeil m’avait gagné. Je regrette de déranger. »
« Jamais tu ne dois revenir avant que le sommeil soit haut dans le ciel. Sinon garde à toi tu pourrais gouter de mon fiel. »
(Julianne… moning nai back… afta lanch.)

Les jours suivant passèrent et mardi matin, avant la réunion des érudits, Julianne trouva son frère à nouveau :
« Je ne continuer de subir se tourment. J’ai l’impression de me noyer dans un torrent. Il ne me reste plus rien à espéré. Même ma bonté ne peut plus supporter. »
« Frère, il ne reste qu’une seule chose à faire. Nous devons renvoyons l’immonde en enfer. »
« Non frère! La malice aura bientôt festoyé de toi. Cette nuit je quitterai ce toit. Je partirai et me débrouillerai de mes moyens. Je préfère confier ma personne au destin. Plutôt que d’être hanté par la terreur. Et paralysé par la peur. »
« Bien frère, je t’aiderai de cet enfer. Et te recommanderai à Dieu dans mes prières. »
(« Criss que j’en ai ma claque. »
« On devrait battre Yuko. »
« Euh…. Non… Je vais juste demander d’aller en guesthouse. »
« Euh d’accord… moins le fun mais ça marche aussi. »)

Sur ces recommandations, ils séparèrent. Et dieu seul sait quand ils se reverront.
Probablement demain à l’école.
_-~¯FIN¯~-_

Voilà… alors Julien a effectivement fais sa demande aujourd’hui pour quitter la famille et le 15 novembres, si je me rappel bien, il va emménager dans un guesthouse. J’en fais une grosse parodie plus haut, mais dans le fond c’Est vrai qu’il y avait beaucoup de petit règlement chiant ici et là. Dans les faits Yuko est très gentille. Mais comme je me le suis fait expliquer par un ami japonais ici, elle a un comportement typiquement japonais des années 50. Maintenant la plupart des parents ne font plus ça.

Dans le prochain je vais parler de la famille de Simon, aussi une aventure très intéressante…
Mais ça… c’est une autre histoire.
Bonne nuit.

1.11.08

Soirée à Shibuya... encore...

Imaginez un peu la chose. Une classe remplit d’étudiant provenant de nombreux pays différent, qui ont su qu’ils allaient avoir trois jours de congé cette semaine, décide d’aller veiller pour le soir de l’Halloween. Rien de moins. Dans les faits la moitié de la classe c’est perdu. Alors dans notre cas nous étions, Julien et moi, avec un Suédois, un Allemand, trois taïwanais, trois japonais, un français et un gars de Singapour. Quoi qu’on a perdu le français et le gars de Singapour vraiment tôt dans la soirée aussi alors autant dire qu’ils étaient pas là.

Je m’acharnerai pas trop sur les détails, parce que ça seraient long et que ma mémoire défaille un peu en ce moment. La semaine passé nous étions allé à un club qui s’appellait l’Atom. Vidéo inclus ici-bas. En passant, je fais le test pour le vidéo je ne sais pas si ça va marcher. Mais si par quelconque miracle le vidéo veut jouer, éteigner le son de votre ordinateur et je suis sérieux. J’ai pris la vidéo sur mon cellullaire parce qu’on avait pas le droit de prendre de photo. Et qui dit cellullaire dit qualité d’image à chier et qualité de son encore pire. Donc fermer le son si vous voulez pas avoir les oreille qui saignent.


Pour ceux qui me connaissent bien, vous allez probablement faire le saut. Parce qu’à l’Atom… j’ai dansé. Et par dansé je veux pas dire resté dans un coin et hoché de la tête, mais littéralement allé sur le plancher de danse avec les autres et danser avec des japonaises et des japonais. Danser avec des japonaises étaient plus agréables que les japonais. Et non seulement je l’ai fait, mais j’y ai prit plaisir. Je sais, vas falloir que je m’auto-flagelle pour me faire pardonnez. Bref la nuit avait été très agréable.

Alors vu l’ambiance qu’on avait eu à l’Atom, nous nous sommes dit que nous pourrions y retourner. Arrive à l’entré et on se fait carter. Rien de nouveau. Mais à ce moment Oliver, le suédois, devient nerveux et essaye d’expliquer qu’il a pas ses cartes. Il est d’ailleurs le seul dans le gorupe à ne pas les avoirs. Tente de s’obstiner avec le bouncer, rien à faire. Oliver reste sur le trottoir s’il a pas ses cartes. Bordel! Jay, un taiwanais, demande pourquoi il a pas ses cartes et Oliver de répondre :
« Of course I have my ids, but hell I’m 19 years old. »
Prendre en note qu’au Japon l’âge de consommation légal est 20 ans et que dans les bars, même si t’es vraiment proche de ta fête, ils ne se font pas chier. T’as pas 20 ans aujourd’hui, tu rentres pas. Point. Changement de plan il faut trouver un bar qui ne demandera pas de carte. Un soir d’halloween ça va être difficile.

Pour une raison qui m’échappe quelqu’un suggère le GasPanic, quel horrible idée, mais accepté de la majorité donc pas le choix. Le GasPanic est exactement le genre de bar que je cherche à évité ici au Japon. Pourquoi? Parce que c’est toujours plein d’étrangers et les étrangers ont une fâcheuse tendance à devenir con lorsqu’ils visitent d’autres pays. Deuxièmement parce que je n’ai pas le goût de rentrer dans un bar au Japon pour entendre l’exacte même musique qui me cassait déjà les oreilles à Québec dans les bars. Mais bon, apparemment au GasPanic ils cartent jamais alors c’est la solution pour Oliver. Vas au GasPanic, frisson, et arrive à la porte qu’est-ce qu’on voit pas? Un jolie bouncer mignon tout plein avec son piercing en forme de papillon dans la lèvre qui prend le temps de vérifier les cartes de tout le monde. HAHA! Je me dis que je vais m’éviter un saignement d’oreille au moins. Mais non! Parce qu’à ce moment, le groupe réalise que partout où on va aller ce soir on va se faire demander nos cartes. Et puisqu’il va falloir trouer un moyen de faire entré Oliver autant le faire au GasPanic. Je les déteste tellement.

Simon, l’allemand, se souvient qu’il a en fais deux cartes d’identité et que sur une des deux l’image est tellement mauvaise qu’il pourrait la filer à Oliver sans problème. Sauf que Simon à les cheveux noir jet et Oliver blond blanc, que la photo est en couleur et pas si mauvaise que ça. J’ai un doute, mais on a pas le choix. Alors on prend en plan de match de faire un assaut désordonné de façon à ce que le bouncer soit simplement trop débordé par le monde pour vraiment vérifier les photos. Les japonais passent, suivit des taïwanais. Ensuite Simon passe, Julien et moi. Rendu à Oliver le mouvement arrête. Et je me dis : Voilà! Ça pas marché. Le bouncer dévisage la photo et Oliver, retourne à la photo, retour à Oliver. Un point d’interrogation apparait dans son visage et il laisse Oliver passé. Jay, taïwanais, me dit au passage : Je te l’ai dit que ça marcherait, pour nous, vous les blancs vous avez tous la même gueules.

Oh wow! Merci Jay.

Entre dans le bar… Exactement ce que je ne voulais pas voir et entendre. Moitié étrangers, moitié japonais qui dansent sur du Justin Timberlake. Ark le désastre. EN entrant un type me dit que je suis obligé d’acheter quelque chose à boire pour rester. D’accord. Je vais au bar, Julien me dit de lui prendre quelque chose n’importe quoi pendant qu’il va déposer ses affaires. Je prends deux Heinekens et un whisky. Total : 2700¥ Ouep! L’arnaque à la Japonaise. Une heineken c’est 900¥ (9$) et le whisky est 900¥ aussi. Et par bière j’entends une canette de format normale et par whisky j’entends le whisky le plus dégueulasse que j’ai bu de toute ma vie. À l’exception du whisky dilué que moi et Julien avions bu trois semaines avant. On se trouve une table, allume une cigarette, je bois mon whisky en retenant ma respiration et Maria Carey me casse les oreilles. J’aime pas la musique, j’aime pas les gens. Je suis désolé mais entendre des anglophones hurler à tue-tête juste à coté de moi ça coupe mon plaisir. Sans côté l’australien qui est apparut de je ne sais où complètement bourrer qui tente de converser avec nous. Mais trop saoul, trop désagréable, je veux rien savoir. Je termine mon heineken et pas 5 minutes après un type se pointe en me disant que je dois consommer pour rester. Mais va chier.

Retourne au bar. Je demande un rhum et une Asahi (bière locale). 1800¥ Pour me faire servir une petite bière pas de goût parce qu’ils ont juste la light et un rhum’n coke trop de glace et pas assez de rhum. Un remix des backstreet boys joue. Je veux mourir, comprenez vous ça. EN retournant à la table je songe sérieusement à partir une bataille générale au moins ça sa serait intéressant. Pendant ce temps, Simon, Oliver, Allen et Jay, qui sont normalement le genre de personnne dans un bar que vous ne verrez jamais ailleurs que sur le plancher de danse, font des allé retour entre la table et le plancher de danse parce qu’ils trouvent la musique emmerdante.

Je termine mon asahi je me fais encore dire qu’il faut que je consomme quelque chose. Mais bordel crisser moi la paix j’ai déjà presque 50$ juste pour le premier 45 minutes. Je dis au mec qu’il peut aller se faire enculer. Mais il ne comprend pas le français, donc je lui dis simplement non. Il quitte. Finalement, c’est pas si pire.

Jay se plaint un peu de la musique, Simon est trop saoul pour tenir debout, Oliver me jase de hockey, Julien essai d’écouter, Allen est quelque part sur le plancher de danse mais bouge sans intérêt et la plupart des gens qui nous accompagnent ont l’air de s’emmerder. Le bouncer, pas le serveur, mais le bouncer, vient me voir en me disant qu’il faut que je consomme si je veux rester. TABARNAK! Je vais au comptoir et demande le truc le moins chère que je trouve au menu et je fais sur de bien savourer pendant une bonne heure une bière vraiment dégueulasse. Dans les faits ça fait pas deux heures et demie qu’on est là.

Finalement, la chose que j’attendais arrive, le monde veut partir. Il est 3 heures du matin, les métros ne commenceront pas avant encore deux heures. Quelqu’un, je ne sais pas qui, suggère d’aller au karaoké en face. Oh non… Accepter par la majorité. Tant qu’à être au Japon autant voir un karaoké une fois. J’aurais aimé avoir mon appareil photo. Mais Oliver à prit des photos donc je vais le lui demander mardi à l’école.

Dans un karaoké japonais on trouve une grande pièce, assez pour être pas loin d’une dizaine en restant très comfortable, une paire de maracas, des symbales et deux micros. Et, et, et… Deux bibles gigantesques contenant toutes les chansons disponibles. Bien sur une majorité en japonais, beaucoup en chinois, un peu de koréen et une section chanson anglaise. Et je suis étonné de voir au menu, entre autre, Marilyn Manson, Hammerfall, Slipknot, Nine Inch Nails, Edith Piaf, Smashing Pumpkins, Queen (quaisment la discographie complète), Queen of the Stone Age, Sonata Artica (orthographe?), Symphony X, Rhapsody et j’en saute beaucoup. Jay se lance en premier avec Allen sur un genre de chanson country chinoise. Le country chinois c’est mauvais. Tenez vous loin de ça! Après un moment je me sens un peu con de ne pas participer et Julien essaye de me convaincre de faire Bullet WIth Buterfly wings des Smashing Pumpkins. Je ne la connais pas. Je veux dire oui je la connais, mais je sais pas les paroles et où elles se placent. Je dit que je vais y penser pendant que je vais au toilette. En revenant Julien me donne un des micros en disant que c’est notre tour. Bordel! Le désastre, mais le putain de désastre auditif. Mais au moins la glace est cassée. Jay finit par me convaincre de faire quelques chansons de Marilyn Manson avec lui. The New Shit, the Dope Show, The Fight Song, The Nobodies. Il m’a abandonné au milieu de The New Shit parce qu’il n’arrivait pas à suivre la vitesse de Manson pour le refrain, Julien à prit la relève. J’ai essayer de convaincre quelqu’un de faire Bohemian Rhapsody de Queen avec moi, mais rien à faire.

D’accord je me suis rarement sentit aussi con de ma vie. Mais la soirée à vraiment été agréable. Ma conclusion face au Karaoké c’est que les orientaux chantent mieux que les occidentaux. C’est plate, mais c’est la vérité. ON est sortit à six heures du matin de la place. 2000¥ chacun. Bordel! Je n’avais aucune idée du prix. On était ça 10 personnes dans le karaoké. Ce qui veut dire que ça couté 20 000¥. 200$ Je dois admettre que ça comme coupé mon fun en partit. Mais bon, dans le fond je sors d’une nuit avec cinq nouveaux numéros de téléphone. Ce qui est pas si mal. Et apparemment, les gens veulent retournés veiller se soir. Alors…

A+

30.10.08

Le Japonais: ou la séparation de l’autre

J’aurais aimé parler de ma dernière fin de semaine parce que je suis allé dans un bar. Et par bar j’entends quelque chose qui pourrait ressembler au Dagobert mais en trois ou quatre fois plus gros sur 4 étages. Mais bon, aujourd’hui pendant les cours il y a eu une découverte étonnante. Un genre de début d’explication sur le comportement des Japonais en général. Je ne prétends pas décrypter les Japonais, mais simplement que pour moi ça dit beaucoup.

J’explique, et vous me pardonnerez si ça semble décousu mais j’écris ma pensée comme elle me vient. Alors dans les comportements de tous les jours les Japonais sont parfois étranges. Parfois je me dis qu’ils sont tellement nombreux qu’ils perdent le sens de la vie en société. Pas tant qu’ils sont grossier, d’ailleurs c’est ‘inverse, ou qu’ils sont méchants. Mais ils semblent souvent, et je pèse mes mots, simplement se calisser de tout ce qui se passe. Un exemple simple est le métro le matin ou pendant les heures de pointes. Quand vous voyez un wagon plein mais que vous avez besoin d’une place, personne vas se tasser. Vous devez pousser le plus fort que vous pouvez pour entrer parce que si vous ne le faites pas vous allez en manqué beaucoup des trains. Pareille pour sortir d’un wagon. Vous poussez encore pour sortir, tant pis si vous faites sortir des personnes avec vous qui ne veulent pas ce n’est pas votre problème mais le leur. Et je vais immédiatement neutraliser la carte du racisme ici. Parce que pour les étrangers c’est en fait plus facile d’entré et sortir, mais tout de même il faut jouer des épaules. Entre eux les japonais ne se donnent aucune chance. Vous voyez les bancs réservés aux handicapés, vieillards et femmes enceinte dans le fond du wagon. Espéré même pas vous y rendre si vous n’êtes pas capable de vous faire une place seule. Si vous êtes chanceux un ami vous aide. Si vous êtes seul oubliez immédiatement l’idée. Ça l’air malin comme ça non? Ce l’est et j’ai vu pire.

Hier matin, je suis dans le métro j’écoute ma musique et pas loin de moi il y a une femme et sa fillette de 8 ans, plus ou moins. Arrête à la station Kayabachô, qui est une des plus grosses sur ma ligne. La porte ouvre et les gens se mettent à pousser pour sortir… Est-ce que vous me voyez venir? En ce moment, est-ce que vous vous dites que je vais vraiment dire ce que vous pensez? La fillette de huit ans se fait emporter par le vague, elle essai d’agripper la main de sa mère, mais ne réussit pas. Elle se retrouve à l’extérieur du wagon. À ce moment, la mère essai de passé pour aller rejoindre sa fille, mais les gens ont commencé à entré dans le wagon ce qui veut dire qu’elle n’est pas capable d’avancer et la fillette n’arrive pas à monter parce qu’elle n’est pas assez forte pour pousser les gens et on est tellement coincé qu’elle ne peut pas se faufiler entre les gens non plus. Étant sur le bord de la porte il a fallut que je pousse les deux gars devant moi dans la porte pour qu’ils la bloquent. Et sans compté les airs enragé qui m’ont salué, il a fallut en plus que je pousse dans l’autre sens pour réussir à la fillette de monter dans le wagon pour rejoindre sa mère.

Sur le coup je dois admettre que j’ai pas réalisé. Je veux dire ça ma semblé naturelle. J’ai dans mes principes de ne jamais séparé une personne de son enfant. Si je marche dans la rue, jamais je vais passer entre une mère et son enfant, jamais, jamais. Mais à fur à mesure que le métro avançait la colère m’a monté à la tête parce que j’ai finit par réaliser que ses connards auraient rien fait pour aider. Ils auraient laissé la porte se fermer et laisser la fillette sur la plateforme. Oui je suis d’accord Tokyo est vraiment pas dangereux. Quelqu’un qui se sent menacé ici est simplement paranoïaque. Il est courant de voir des enfants seuls dans le métro. Mais bordel! Elle n’était pas seule la fillette et sa mère voulait la rejoindre. Pourquoi qu’on peut être con au point de penser que c’est plus important de s’écraser par centaine dans un wagon plutôt que d’aider une mère à rejoindre sa fille. Ça me dépasse complètement. Bande de cochon merdique.

Je suis finalement sorti en poussant les types devant en espérant qu’ils allaient peut-être tomber entre la plateforme et le wagon. Ça pas marché, mais vous pouvez être sur qu’ils savent c’est quoi un coup d’épaule maintenant.

Et ça c’est l’essence même des Japonais. Si quelqu’un cri à l’aide il y a peu de chance que vous ayez une réaction. Tokyo est impersonnelle, infidèle, sinueuse, immense et sans recours. Et je dois admettre que ça fait déjà une semaine ou deux que je cherche c’est quoi qui déconne avec les gens ici. Et je crois avoir eu une partie de l’explication ce matin.

En classe nous voyons cette semaine toute la grammaire pour dire qu’on a donné un cadeau ou pour dire qu’on a reçu un cadeau. C’est un peu débile je dois admettre mais en fait le point fort de l’exercice c’est que ça nous fais mieux comprendre comment fonctionnent les particules de possessions et les particules de démonstration. Je ne m’attarderai pas-la-dessus maintenant, beaucoup trop long à expliquer. Par contre pour expliquer ce que je veux dire je vais faire deux phrases. Utilisant moi et Julien comme sujet :
1-« watashi wa Julien-san ni hamaki o agemasu. »
Cette phrase veut dire que j’ai donné des cigares à Julien. « Watashi » veut dire « moi », « hamaki » veut dire « cigare » et « agemasu » est le verbe « donner ». Je n’expliquerai pas les particules « wa, ni et o » trop de trouble.
2-« Julien-san wa watashi ni hamaki o moraimasu. »
Celle-ci veut dire que Julien à reçu des cigares de ma part. « Moraimasu » veut dire « recevoir. »
3-« watashi wa Olivier-san ni hamaki o kuremasu. »
Celle-là veut dire: J’ai reçu des cigares d’Olivier. « Kuremasu » veut aussi dire « recevoir. »

C’est étrange certes, alors on demande à Araki-sensei pourquoi on change de mot pour dire j’ai reçu et il a reçu. Et elle répond : « Japanese way. » Kossé?

L’explication est un peu étrange. En fait, les Japonais, quand ils parlent effectuent automatique une séparation entre ce qui appartient à un et à l’autre. Donc lorsque je parle à quelqu’un mon vocabulaire est différent pour mon côté et différent pour le côté de l’autre. Par exemple : Si je parle de ma mère je vais dire « ha-ha », si je parle de la mère de quelqu’un d’autre c’est « oka-san. » Mon père c’est « chi-chi » le père d’un ami est « oto-san. » Mon grand-père, le père de mon père, est « so-fu », mais le grand-père d’un ami est « ojii-san. » Séparation de l’autre. Toujours. Si je m’adresse à mon père je vais l’appeler « oto-san » parce quand je lui parle il est d’un côté qui est pas le mien. Pour mon père, son père est « chi-chi » mais pour moi il devient « ojii-san. » Les japonais sont toujours en séparation de la personne avec qui ils parlent. Toujours, toujours. Alors quand je reçois je dis « kuremasu » et quand je dis que quelqu’un d’autre à reçu je dis « moraimasu. »

Et bizarrement à fur et à mesure qu’Araki-sensei m’explique tout ça je deviens de plus en plus austère et je me renfrogne un peu. Je pense encore à la fillette de la journée d’avant et j’essais de voir quoi commence où. Je veux comprendre qu’est-ce qui déconne avec les japonais. Araki-sensei termine son explication et me demande si j’ai compris. Je dis que oui et elle me redemande parce que j’ai un air bizarre sur le visage. Je répète que oui. Mais dans le fond je cherche profondément à comprendre pourquoi cette dissociation? Je sais très bien que si je demande à mon sensei, elle va me répondre parce que c’Est comme ça que font les Japonais. Mais ce n’est pas satisfaisant. Et je me demande quoi à commencer quoi? Est-ce que la séparation dans le langage à créer une dissociation avec les personnes en général? Ou est-ce que la dissociation existait déjà et ils l’ont juste interprété dans la manière de parler?

Vous vous dites peut-être que je cherche trop loin? Voyez l’écriture katakana. L’écriture de base est l’hiragana. Sans hiragana on ne peut rien lire. Ça nous dit tout. Le katakana est en fais une forme différente d’écrire l’hiragana. Les mêmes sons mais des symboles différents. Et voyez un peu, le katakana sert à écrire les mots et nom étranger. Vous ne verrez que rarement le katakana pour du japonais originales. Le katakana sert pour les mots de langues étrangères. Et en plus non seulement les symboles sont différents mais leurs dynamique change aussi. L’hiragana est fluide, doux et glisse bien dans son écriture. Le katakana est uniquement fait de pointe, de forme carré, raide et cassé. Et je suis persuadé que le katakana c’est créer plus tard dans l’histoire de la littérature japonais. Les Japonais ont sentis le besoin de faire la différence, même à l’écrit, de ce qui n’est pas japonais d’origine. Dans les langues que je connais, les mots sont simplement adaptés à l’écrit. Nous avons pas une forme différente d’écriture pour les mos japonais, anglais, allemand ou chinois.

Certaine personnes m’ont dit que le katakana c’est créer parce qu’il y a beaucoup de prononciation que les japonais en pas. Comme le « V », par exemple. Alors le katakana permettrais d’écrire c’est sons. Mais, pour moi, ça marche pas. Parce que le katakana à les même sons que l’hiragana. Ce qui veut dire qu’ils ont été obligés, même en katakana, de créer de nouveau regroupement de syllabe pour réussir à prononcer un mot étranger. Quelque chose qu’ils auraient très bien pu faire avec l’hiragana.

Peut-être que je divague, peut-être que c’est de la frustration, peut-être que je suis sous l’influence de vapeur toxique quelconque, mais je découvre que les japonais ressentent le besoin de ne pas être identifier à l’autre. Tout est organisé pour mettre en évidence les différences. Je me sépare de la personne que je parle par un vocabulaire différent et je me sépare des langues étrangères par une forme d’écriture différente. Et je dis que ce genre de pensé explique en partie le comportement du métro. Explique pourquoi que la réponse moyenne à une question est « je sais pas. » Explique pourquoi la jeunesse est pas plus ouverte que la vieillesse à l’extérieur. Pourquoi que les japonais préfèrent vivre concentré sur trois mètre carré plutôt que d voir ailleurs. Ils sont excluent du monde parce qu’ils ont un pays insulaire et s’excluent eux-mêmes du monde en essayant simplement de grossir leur ile plutôt que de profiter de l’occasion pour connaître le voisin. Le choc culturelle avec le Japon n’est pas énorme, beaucoup plus doux que si j’irais en Arabie saoudite ou en Corée par exemple. Mais apparemment, ils sentent le besoin de rester sur leurs iles et de rester sur leurs ilots personnels de vie privée.

Je ne sais pas vraiment où me placer là-dedans. Julien non plus d’ailleurs et beaucoup d’autres étudiants qui remarquent les mêmes choses. Nous ne sommes pas une menace, mais nous ne sommes pas bienvenues. Lorsque les japonais s’adressent à d’autres japonais les rencontres sont tellement emprunt de cérémonie, politesse et bienséance qu’on se demande s’ils sont vraiment capables de dire ce qu’ils pensent. Je me demande parfois que serait le résultat si je demandais à Aika sa pensé réel sur un sujet ou un autre. J’ai souvent l’impression que j’aurais beaucoup de simili-excuse, de quasi explication, de moitié de pensé et quart de réalité. Mais rien de directe et de claire.

Bref, rien qui me permettrait de m’identifier en fait. Toujours la séparation. Dans la façon de parler, dans la façon d’écrire et dans les façons d’accepter ou refuser une invitation, de vouloir s’excuser ou, même, de vouloir aider. Toujours, toujours, se séparé de la personne face à soi.

J’arrête là. Je me sens tranquillement frustré et j’ai encore beaucoup sur le cœur la fillette dans le métro. J’arrête pas de me dire que si je revois les types qui étaient face à la porte et qui n’ont rien fait je vais les démolir et les lancer devant le métro. Alors je crois que je ais aller faire une promenade autour de l’appartement voir un peu et me calmer.

Comme j’ai dit je ne crois pas avoir une réponse, mais simplement une partie de l’explication. Il me reste beaucoup à voir, découvrir et comprendre. Je souhaiterais vraiment pouvoir rester plus longtemps, mais je n’ai pas l’argent pour ça. Mais au rythme que les choses vont, autant avertir immédiatement, il y a de forte chance que je me retrouve ici encore une fois l’été prochain.

A+

29.10.08

Parce que la vie n'est pas toujours excitante

En fais j’ai pas de titre pour ce message parce que j’ai rien à discuter spécialement. La dernière semaine à été tranquille. Alors autant simplement donner des nouvelles rapides et peut-être que plus tard j’aurai quelque chose de plus intéressant à dire. Ou, en fait, ya beaucoup de petit truc ici et là mais rien qui mérite un message particulièrement. Alors quand j'aurai suffisement de petit truc j'en ferai un message.

Donc, en premier, je vais très bien. Je suis content d’être ici, mais en un mois Tokyo devient tranquillement moins fascinante. Ou, en fait, je vois plus de côté négatif. Les cours vont bon train et je tiens à mentionner que je me sens un tantinet insulté par le commentaire de mon père qui a suggéré que j’ai plus appris sur la bière japonaise que le japonais. Et je vais prendre au moins un peu de temps pour réfuter. Dans les fais j’en apprends beaucoup et j’en oubli en même temps. On se fait tellement bourrer le crâne que c’est difficile de tout retenir. La différence est déjà énorme et je passe presque toute mes journées à plancher sur mon japonais. Malgré ce que ça peut avoir l’air quand je parle sur le blog, moi et Julien sommes beaucoup plus souvent dans nos familles respectives à apprendre nos leçons qu’à sortir. S’en est même très chiant parce que je voudrais voir la ville plus, mais je peux pas vraiment parce que je parle pas japonais encore. Alors même si j’irais voir le temple de Confucius je ne pige absolument rien à ce que le guide peut dire, même quand il prétend parler anglais. Et j’y suis allé au temple de Confucius et j’ai rien pigé à ce que le guide m’a dit. Et pas de photo parce que pas le droit. Pourquoi? J’en ai aucune idée. Je crois que c’est à cause du flash, mais je suis pas sur.

Outre que ça je m’ennuis un peu du silence et de la solitude de Québec. Ici il y a pas moyen de trouver le silence ni la tranquillité. Même dans les parcs à 3 heures du matin il y a des gens et du bruit. Se retrouver dans un lieu seul à Tokyo ça relève du miracle. Je m’ennuis aussi des autobus couche-tard. Ça l’Air con dit de même non? Le problème c’est que à Tokyo le métro est d’une efficacité redoutable de 5 heures le matin jusqu’à….. minuit. Passé minuit faut pas espérer, il faut marcher ou attendre jusqu’à 5 heures pour prendre le métro et je trouve ça emmerdant parce qu’il y a pas moyen d’aller, disons, veiller à Shibuya ou Shinjuku qui sont assez loin de chez moi ans être obligé de soi revenir trop tôt ou de passé la nuit dehors ou de se prendre une chambre d’hôtel. Marché de Shibuya à Kachidoki me prendrais probablement 3 ou 4 heures en tout. Alors je suis mieux d’attendre 5 heures. L’avantage au moins c’est que les bars ferment à ça 5 heures du matin.

Julien va bien aussi, étonnement il a un peu plus de misère que moi avec les cours, mais je crois avoir compris pourquoi aujourd’hui. Aujourd’hui il ne s’est pas présenté en classe et il m’a envoyé un message pour dire qu’il était malade. Il est arrivé au Japon avec une grippe malgré tout et je crois qu’il n’a pas réussi en se remettre. Je veux dire entre l’humidité permanente, les pluies aléatoires et les journées de canicule dans une ville avec un air pollué, ça doit être difficile pour lui d’arriver bien reposer en classe. Soi dit en passant, il a rien de majeur, il s’est juste dit que toute façon il ne retiendrait pas le cours aujourd’hui alors autant resté couché. Yuko, la mère de sa famille d’accueil, à même pris une journée de congé pour s’occuper de lui si j’ai bien compris. Alors rien de dramatique. Mais il va être content je lui ai trouvé des cigares aujourd’hui. Ça fait juste depuis que nous sommes arrivées qu’on arrête dans toutes les tabagies qu’on voit pour en trouver.

Voilà. C’était simplement des nouvelles rapides. Comme j’ai dit, rien de fascinant. Pour la mise-à-jour des missions. Je cherche encore le masque stylisé pour May, je n’ai pas encore vu l’ombre d’une bouteille de sang de cobra, mais je ne perds pas espoir. Le transformer que j’ai trouvé est effectivement Soundwave #17 si quelqu’un peut faire passer le message à Francis à l’école merci. Et le plus tôt sera le mieux parce que je ne sais pas s’il va rester longtemps là. J’ai laissé tomber les photos des filles, les japonaises semblent avoir peur de moi alors. Dans la bouffe bizarre quelque part cette semaine je vais essayer le fugu. Vous savez se poisson qui gonfle qui est plus ou moins le réceptacle d’un des poisons le plus fort au monde. Ce poisson là oui. Pas de machine distributrice à sous-vêtement en vue. Mais vas falloir que je visite plus les red lights pour ça.

Alors …. D’accord.

A+

P.S. : Je vais essayer dans les jours qui vient de mettre des vidéos. Je sais pas si va marcher mais je vais faire le test probablement demain.

25.10.08

Japonais 101 (2e partie)

Ça fait longtemps que j’en ai pas parlé, alors je me suis dit qu’il serait tant. Ça fait trois semaines que je suis mes cours, il y a déjà un peu de japonais rentré dans le système. Pas bin bin le choix de toute façon.

Alors j’ai déjà parlé que le japonais est vraiment un problème à lire et écrire. La preuve que j’aie est que je suis allé m’acheter des livres il y a une semaine. 4 livres différent, variant en difficulté pour des enfants de 3 à 6 ans. Il y a des kanjis dedans, mais la plupart sont très facile à lire. Du moins pour un enfant japonais de 6 ans. Vu que je suis un adulte de 24 ans qui apprends le japonais, tous ces livres pour moi c’est du chinois. (Mauvaise blague, mais il fallait que je la fasse au moins une fois.) Donc, grossièrement parlant, je me fais complètement avoir par mes livres pour gamin. Sur les quatre celui que je me suis rendu le plus loin est une reprise de spider-wick en japonais. J’ai lu 3 phrases. Ce qui correspond à quatre lignes. Et je suis incapable d’avancer parce que mon dictionnaire français-japonais est vraiment merdique. Et le problème majeur quand on lit le japonais c’est que les mots ne sont jamais séparés. Une phrase est en fait une longue suite de symbole collé les uns aux autres sans distinction. Il y a deux façon de savoir quand séparé les kanas (kana=écriture japonaise). La première façon est de remarqué les kanjis. De façon générale les kanjis sont souvent au début d’un mot. Pas toujours vrai, mais généralement ça fonctionne. La deuxième manière est de reconnaître les particules. Les particules sont en fait des kana ici et là dans une phrase qui marquent le sujet, les compléments d’objets, les facteurs temps. Le kana « wa » indique le sujet. Le kana « hé » marque une destination. Le kana « ni » marque une façon de faire ou une destination. Il y en près d’une quinzaine mais on les reconnait facilement car ils sont essentiels à la compréhension de la phrase. La dernière façon est de simplement connaître par cœur son vocabulaire. Ça ya rien à faire faut juste le savoir.

Alors quand on voit une phrase en japonais on pourrait dire qu’elle ressemble à quelque chose comme ça : « ceciestunephraseenjaponaisquilfautquejetraduise. » Déjà pour un francophone la compréhension risque d’être lente. Imaginez quelqu’un qui ne connait pas un mot de français qui essai de savoir ce que veut dire quoi. Il va prendre son dictionnaire et commencer à chercher chaque possibilité des syllabes. Ce qui veut dire que le premier mot qu’il va regarder est « ce » suivit de « ceci ». Ensuite il va regarder pour « ciest » et vas se rendre compte que ça existe pas. Alors il va juste prendre « est » et continuer. Voilà ce qui se passe quand je lis du japonais. Je reconnais les sons, mais pas les mots. Je vois l’alphabet mais pas le vocabulaire. Alors je détache chaque syllabe et regarde dans le dictionnaire les possibilités. C’est long, éreintant et frustrant. Parce qu’il peut arriver que le mot que je cherche existe, mais pas dans mon dictionnaire. Alors à ce moment je suis pris sur une phrase qui ne fait plus de sens. Et je ne parle même pas du fait que la structure grammaticale est bien différente de la notre ou même de l’anglais. Une phrase typique japonaise ressemble à sa : [sujet] + [complément] + [verbe].

C’est dans le fond très simple, mais en pratique ça devient un cauchemar. On peut passer beaucoup de temps juste pour savoir quoi est de quelle couleur dans la phrase. Et bien sur peut surgir à tout moment le fait que soit le mot manque, où qu’en fait vous avez tout les mots mais ne comprenez pas le sens. Par exemple, si je dis : « C’est un plan de nègre. » Pour les québécois c’est simple à comprendre. C’est un plan bancal qui est dédié à échouer. Mais donné cette phrase à un étranger. Elle est d’une simplicité désarmante à traduire mot pour mot. Mais dans les faits ce n’est pas le petit dictionnaire bilingue merdique que vous avez acheté trop chère à la librairie avant de partir qui va vous dire le sens réel de la phrase. Pour vous ça vas rester un plan élaboré par un noir. Soit vous trouverez que ça ne fait pas de sens comme réplique, soit vous aller vous mettre à penser que le personnage est peut-être un noir et donc complètement corrompre votre compréhension.

Ensuite vient le problème du contexte. En japonais, les déterminants oubliez ça. Ça n’existe juste pas. Point. Alors quand vous lisez il faut être capable de comprendre le contexte rapidement sinon plus rien fais de sens. Par exemple la seule chose qui fait que l’on reconnait un nom est le suffixe « sans » qui le suit. Ça marche pour les livres japonais, mais pour les livres traduit de l’étranger le suffixe « sans » n’est jamais employé ou presque jamais. Mais on peut se débrouiller en notant le type d’écriture. Si les kanas sont en katakana, il y a toutes les chances du monde que c’est en fait un nom étranger. Ensuite, il faut se servir du contexte pour comprendre aussi si le personnage est un homme ou une femme. En fait ils n’ont pas le choix d’explicitement dire en début de phrase que le personnage est une femme. Mais encore là, ça marche seulement pour les livres en bas âges. Parce que plus avancé on découvre qu’il y a tout un monde de vocabulaire pour les hommes et les femmes. Par exemple le mot « keirii. » Veut dire jolie. Habituellement c’est un adjectif qu’on utilise seulement pour les femmes. Les hommes on va dire « hannsomu ». Qui est tiré de l’anglais « handsome ». Une femme va dire que quelque chose est « hoiishi » (délicieux), un homme va dire « umeii » (délicieux). Les hommes peuvent utiliser le terme « hoiishi », mais les femmes ne doivent pas utilisé le terme « umeii. » Autre exemple est : peut-être. J’en ai déjà parlé. Un homme va dire « tabunn », une femme va dire « tabun-ne. » D’ailleurs le « ne », qui veut dire « n’est-ce pas » est réservé aux femmes. Si une femme termine une phrase par « ne » elle vient de dire « n’est-ce-pas? » Un homme lui doit dire « Jya nai. »

Il existe bien quelque mot ici et là pour aider. Par exemple : « Kanojio » veut dire « elle ». « Kare » veut dire « lui ». Mais pour une raison qui m’échappe on ne les voit pas souvent. Alors le meilleur moyen d’identifier est de porter une attention particulière au vocabulaire pour décrire la personne et le vocabulaire qu’elle utilise pour parler. Le nom peut en dire beaucoup aussi. Je ne connais pas beaucoup d’homme qui s’appelle Mélanie. Ou de femme qui se prénomme Roger. Mais lorsqu’on tombe sur Michel, Gabriel, Pascal… on est un peu foutue. Et puisque les japonais écrivent au son les noms occidentaux, on ne pourra pas voir la différence entre Michel et Michelle parce que les deux vont être écrits au son. Ce qui donnerait à peu près : « mi-shi-ru ». Ne pas oublier prononcer le « R » comme s’il était à mi-chemin entre un « R » et un « L ».

Alors voilà. Petite leçon rapide.
J’ai écrit ça rapidement avant de souper. Je sors pour la nuit dans pas longtemps. Si je suis capable je vais essayer de prendre une photo dans un capsule hôtel. Mais ça c’est si je vais dans un capsule hôtel.

A+

23.10.08

La quête du passeport perdu

Alors pour ceux qui n’avaient pas remarqué le détail, quand je suis allé au Tokyo Game Show j’ai perdu mon passeport. J’avais dit que j’attendrais d’en avoir un nouveau ou de le récupérer avant d’en parler. Puisque j’étais curieux de voir ce que donnerais la bureaucratie japonaise. Aujourd’hui, j’ai récupéré mon passeport, alors autant en parler un peu.

08-10-11 17 :43 :32 – Je me rends compte que je n’ai plus mon passeport. Fouille la station où j’ai débarqué de long en large mais ne trouve rien. Un peu sur les nerfs, à moitiés amusée je me dis que je vais appeler immédiatement l’ambassade pour ne pas me faire chier.

08-10-11 18 :14 :23 – J’appelle à l’ambassade. Voyez-vous dont ça. L’ambassade est présentement fermée. Et elle n’ouvrira pas avant mardi parce qu’elle est fermé le dimanche et que ce lundi c’est un jour férié japonais. Fais chier. Pas grand-chose d’autre à faire.

08-10-14 08 :25 :47 – Je passe aux bureaux des objets perdus du métro pour demander si quelqu’un aurait ramené un passeport canadien. Le garde me dit d’attendre et passe au moins une demi-douzaine de coup de fil. Il me revient finalement et me dit qu’aucun passeport n’a été rapporté sur cette ligne de métro. Est-ce qu’il a vraiment pris le temps d’appeler toutes les stations? Oui! Merci beaucoup, mais dommage.

08-10-14 12 :50 :21 – J’appelle à l’ambassade. Un petit message en anglais, suivit du français et du japonais. Je choisi ma langue et me font choisir parmi un paquet d’option. #2, bureau des urgences et des passeports. Tombe sur une boite vocale qui me dit que le bureau des passeports est présentement fermé mais de laissé mes coordonnées et mon nom et ils rappelleront dans les deux jours ouvrables qui suivent. Une chance que je suis pas en urgence. Laisse mon nom, numéro de téléphone et raccroche.

08-10-14 17 :05 :23 – Mon téléphone sonne. Je réponds : « Moshi-Moshi. » Une petite voix un peu timide parlant un français correct mais avec beaucoup d’hésitation me demande si j’ai appelé. Oui sinon vous n’auriez pas mon numéro de téléphone non? Je lui explique en français que j’ai perdu mon passeport le samedi d’avant. Elle me demande, toujours avec beaucoup d’hésitation, si j’ai besoin d’un nouveau passeport. Euh…. Oui! À ce moment elle tente de m’Expliquer la démarche, ni arrive pas très bien. Je lui dis qu’elle peut me l’expliquer en anglais si ça l’arrange. Elle me dit merci et continue en anglais. Ce qui en fait est encore pire que quand elle parlait français. Donc la conversation alterne entre anglais, français et japonais. Je finis par comprendre qu’il me faut un certificat de naissance, l’adresse de deux amis qui me connaissent depuis plus de 2 ans et une copie de mon passeport si j’en ai une. Au moins j’ai la copie. Puis elle me demande si je suis passé à la station de police pour déclarer la perte de mon passeport. Non j’en vois pas l’intérêt. Il faut que j’aille à la station parce qu’ils vont me faire remplir un papier officiel de passeport perdu et me donner un autre papier qui dit à l’ambassade qu’on peut effectivement me faire un nouveau passeport parce que j’ai perdu le mien. Mais bordel… Oh et elle ajoute que le service pour les passeports n’est qu’ouvert sur semaine de 9h30 à 12h30. De mieux en mieux. J’ai honnêtement vraiment pas le goût de manquer des cours parce que de un j’ai payé pour ces cours et de deux j’ai déjà assez de difficulté à suivre en ce moment s’il faudrait que je manque une journée je serais complètement perdu. Mais faut ce qu’il faut.

08-10-16 12 :45 :21 – Proche de l’école il y a ce que les japonais appellent une « police box ». C’est en fait des petites patrouilles de quartiers qui s’installent là. C’est petit mais il y a tout ce qu’il faut. Je décide d’y aller, Julien m’accompagne. Arrive au policier je lui dit que j’ai perdu un passeport. Il me fait asseoir. Me donne un formulaire et me demande de le remplir. Adresse, numéro de téléphone, nom, description de ce que j’ai perdu. Après un moment, ce qui semble être le chef de station, se pointe et me regarde. Pose quelques questions au policier assis avec moi et finalement annule ce que je suis en train de faire. Chef-san essaye de m’expliquer quelque chose, je ne pige pas parce qu’il refuse de ralentir quand il parle, il se tanne, prends le téléphone et me passe un opérateur qui parle anglais. L’opérateur commence à m’expliquer que si je veux les papiers pour faire une demande de nouveau passeport il faut que j’aille à la centrale dans Hanzomon. Ah bon… Pendant ce temps Chef-san me montre sur une carte où aller. Me revoilà partit. Julien décide qu’il m’accompagne pas. Je le comprends, je peux pas le blâmer, mais j’ai quand même promis de pendre son prochain ours en peluche pour m’avoir laissé tomber à un moment important.

08-10-16 16 :33 :56 – Ça ma pris presque deux heures trouvé la putain de station qui était en fait coller sur la police boxe où j’étais allé en premier. Je déteste les cartes japonaises. Entre dans la station, l’accueil me dirige au deuxième étage, le deuxième au troisième, le troisième me retourne au deuxième pour prendre un formulaire pour objet perdu. Qui est exactement le même formulaire que j’avais presque finit de remplir plutôt dans la journée. Mais voyons! Remplit le formulaire, 20 minutes d’attentes pour qu’ils traitent l’information. Does not compute!!! Le policier revient et ne comprends pas ce que j’ai écrit. Je refais le formulaire. 20 minutes plus tard il me redonne le formulaire étampé et me dit de descendre au premier pour me faire faire mon papier pour l’ambassade. Je demande juste ça. Descend, bonjour monsieur, il me faut le papier. Nouveau formulaire! Nom, adresse, # de tel. 20 minutes plus tard je reçois mon papier. Je sors.

08-10-17 13 :42 :08 – Téléphone! L’ambassade. Quelqu’un à retrouvé mon passeport. Oh wow! Fin de la bureaucratie. Jugé moi pas, c’est pas de ma faute si je suis naïf. Il est où on passeport? C’est tellement pas la question que j’aurais du poser. Ce que j’aurais du faire immédiatement c’est dire à la fille d’attendre et que je vais passer chercher les informations à l’ambassade qui est à pas plus de 10 minutes de métro de chez moi. Mais non, je veux savoir tout de suite. Alors, je suis dans un restaurant dans un deuxième sous-sol et la fille tente de me donner les informations que j’écris au son. Mais je n’entends pas à moitié ce qu’elle me dit parce que la ligne et mauvaise et parce qu’elle alterne français, anglais, japonais. Je lui dis d’attendre et je monte d’un étage. Toujours un son merdique. Pendant qu’elle parle et que j’écris sur un bout de papier je continue à monter les étages. En espérant soit avoir une meilleure ligne ou trouver quelque part sans bruit. Approximativement vers le 3e étage elle me demande si j’ai pas un courriel. Effectivement plus simple. Une chance que la stupidité n’Est pas un crime. Je monte les étages toujours en lui disant « A », « C », « I », « D » et « E ». Et là arrive la barre de soulignement « _ ». Essayer de faire comprendre à quelqu’un qui ne parle pas bien français, pas bien anglais, ce qu’est une barre de soulignement sur une ligne qui veut couper à tout moment et à travers le bruit omniprésent de Tokyo. Oubliez ça, ça ne marchera jamais. Je suis rendu au dernier étage et je décide simplement de lui faire répéter le numéro de téléphone plusieurs pour faire sure que je l’ai bien pris.

08-10-19 10 :13 :18 – Je sais pas pourquoi je n’ai pas essayé avant, mais j’appel ce qui doit être une station de police. Une femme me répond en japonais « moshi-moshi ». Ce qui est anormale pour un bureau officiel. Je raccroche. Rappel en me disant que j’ai du me tromper. Les numéros japonais sont parfois très longs donc les erreurs sont faciles. Même femme, même salutation. Je m’essais à lui dire que j’ai perdu un passeport. Silence et répète moshi-moshi. Je raccroche. Je vais voir le type à la réception du capsule hôtel où on a dormit Julien et moi et lui demande s’il connaît [insérer ce que j’ai noté ici]. Ça ne lui dit rien, il demande à son collègue. Lui non plus ça lui dit rien. Décidé quelque part dans la semaine j’irai à l’ambassade. Mais pas aujourd’hui, c’est fermé.

08-10-22 16 :30 :12 – J’entre à l’ambassade après avoir passé presque quatre heures à chercher sur un coin de rue. Dans les faits l’ambassade est facile à trouver, mais l’entrée est comme caché derrière un immense immeuble qui n’a ni drapeau, ni indication en anglais ou français. Et incapable de reconnaître le mot Canada en katakana j’ai passé devant au moins 5 fois sans jamais réaliser. J’ai fait au moins 4 fois le tour de l’immeuble et, à l’exception des gardiens de sécurités qui me regardaient suspicieusement, rien. Mais bon, j’ai fini par trouver. Escalier roulant extérieur assez long qui mène à un troisième étage d’un hôtel où se trouve l’ambassade. L’accueil à un superbe panneau chromé disant service en anglais et français. Me présente à l’accueil commence à parler. Je crois que la fille m’a perdu après « Bonjour. » Mais je continue en français car j’ai pas l’intention de parler anglais dans un lieu qui me gouvernement dirige et qui est supposé avoir et le français et l’anglais. La réceptionniste finit par me dire d’attendre et vas chercher quelqu’un qui comprends mieux le français qu’elle. Pas de problème. Attends. Une autre femme se présente et je lui explique à peu près 5 fois que non je viens pas déclarer un passeport perdu mais chercher les informations d’un passeport perdu. Elle me dit de descendre au troisième. Je descends et c’est le bureau des urgences et passeports. Il est fermé évidemment, mais un type attend là aussi. Alors je m’assis et attends. Une femme finit par venir me voir et me demande de confirmer que je suis bien ici pour un passeport perdu. Disons que oui. Je réponds en français, elle me regarde bizarrement. Je lui demande si elle parle français. Elle me répond avec ces doigts : « Un p’tit peu! » Félicitation! Tu viens de te trouver une occasion de pratiquer. J’explique que l’ambassade m’a déjà appelé, mais que les informations que j’ai notées n’étaient pas bonnes et que je préférais venir en personne. 30 minutes. Elle me regarde suspicieusement et me demande si j’ai des papiers d’identifications sur moi. Je lui sors ma copie de passeport, ma carte d’assurance maladie, mes deux cartes d’hôpital, ma carte étudiante, carte de bibliothèque et ma carte de conducteur de « mécha » que je me suis fait faire dans une arcade deux semaines avant et le papier contenant adresse, nom et numéro de téléphone de lieu d’habitation actuelle au Japon. C’est-tu clair que je suis tanné? Elle part ave ma copie de passeport. Revient avec un papier contenant les informations, pour me rendre compte que c’est à côté de l’école. Ah putain chu tanné! Elle m’explique que tant que j’ai le numéro de dossier ça va aller vite. Parfait! Merci beaucoup! Je quitte.

08-10-23 15 :08 :20 – J’arrive au Keishicyo Isitsubutsu Center. J’ai marché de l’école. Pour me rendre dans le coin ça pris pas plus de vingt minutes. Trouver le centre m’a pris presque deux heures. Encore une fois je déteste les cartes japonaises. J’ai trouvé, après avoir demandé mon chemin à environ 10 japonais différent qui chaque fois m’ont indiqué un chemin différent, mais j’ai trouvé. Merci beaucoup à la guichetière de loterie qui à carrément pris le temps de marché avec moi 2 minutes pour me montrer l’édifice. Je crois que j’aurais encore cherché pendant une heure sans elle. DOMO ARIGATO GOZAIMASU!!!!! Entre dans le centre, qui est en fait le bureau des objets perdues de la ville de Tokyo. Arrive au comptoir, je montre au monsieur mon papier avec le numéro de dossier et lui dit que c’est un passeport. Il me sort un formulaire. Mais kossé!?! Nom, adresse, numéro de téléphone, description. Rend le formulaire, attends un moment, il revient avec mon passeport. Content, je tant les mains pour le récupérer et il recule et me compare avec la photo. Il me demande le pays, mon nom complet, date de naissance et même le numéro du passeport. Quand il comprend que c’est MON putain de passeport, il me le donne. WOUHOU! Mission accomplit. Je criss mon camp d’icitte avant que quelqu’un voit le besoin de me faire remplir un nouveau formulaire.

Alors voilà j’ai récupéré mon passeport. En bonus je mets ici-bas une photo d’un corridor de métro. Parce qu’il y a juste à Tokyo qu’on peut trouver ce genre de design dans un métro et j’adore ça.



A+