27.11.08

Ce que je ramène...

Alors voilà, dernier message. Je suis pas mécontent de ne plus tenir un blog. C’est pas difficile, mais ça demande quand même un certain effort. Je ne comprends pas trop les gens qui vont faire des blogs pendant des années. Toute façon…
Alors voici une liste de ce que je ramène avec moi du Japon :
- Des souvenirs pour mes parents, Vincent et May.
- Un restant de grippe Japonaise qui va très certainement contaminer la planète entière.
- Quatre livres en japonais destinés aux enfants de 3 à 6 ans que je ne suis toujours pas capable de lire.
- De la publicité sur des paquets de mouchoirs.
- Un cellulaire japonais.
- Un revitalisant de qualité douteuse.
- Des pantoufles de balcons. Mais qui sont en fait des pantoufles d’intérieur que les japonais appellent pantoufles de balcon.
- Deux nouvelles cartes MicroSD qui m’ont coûtées les yeux de la tête.
- Des manuelles d’instructions incompréhensible et inutilisable sans un professeur.
- Des cigarettes Japonaises.
- Un bic que Kevin m’a acheté au nom d'un bar où on aimait bien aller boire pour discuter de nos malheurs passé. Parce que même au Japon, nos vies nous suivent et nos souvenirs aussi.
- Une passe de métro.
- Juste assez de japonais pour comprendre certaines choses mais pas assez pour faire une discussion.
- Une carte de pilote de mecha Gundam.
- De la vaseline. Posez pas de questions vous aurez pas de mentries.
- Une paire de baguette personnelle qui m’a couté plus ou moins 50 $. Il aurait fallu que je regarde avec le taux de change au moment où je les ai achetées.
- Un cube Rubik et la connaissance me permettant de le résoudre.
- Un petit paquet de photo prise par moi-même et Kein-san.
- Deux cahiers de notes.
- Un porte-cigarette portable.
- Deux cossins que je sais pas c’est quoi mais que je trouve mignon.
- De la monnaie japonaise. J’ai assez de pièce de 1¥ pour en donner à quiconque vas en vouloir. Pas que je voulais, mais ici on se trimbale avec beaucoup de monnaie.
- Beaucoup de bon souvenir.
- Un meilleur état d’esprit.
- Une sagesse accrue.
- Beaucoup de rire.
- Et seulement 90% de mon cœur. Les 10 derniers pourcents restent ici en même temps qu’une chaussette perdue. Yup les machines à lavées japonaise gobe les bas aussi.
Pour dire la vérité, c’est vrai qu’une partie de moi reste ici. Je me sens le cœur crevée de quitté. Parce qu’en deux mois on se fait des amis comme il est impossible de s’en faire en restant chez soi. Parce qu’en deux mois j’ai découvert un nouveau monde qui n’est même pas près d’être comme n’importe où sur terre. Je sais même pas comment expliquer ça. Surtout que c’est pas vraiment mon genre de m’attaché rapidement aux gens. Je peux les trouver sympathiques, les apprécier, bien rire et m’amusé avec eux. Mais généralement ces personnes ne sont jamais que de l’amusement passager. Alors je ne comprends pas vraiment ce qui me fend le cœur a se point ici. Je crois que c’est parce que tout le monde ici, autour de moi à l’école, étaient là pour être loin d’autre chose. On est tous des fugueurs qui se sont réunis pour oublier ensemble. On se comprend, on s’épaule. On rit ensemble et on déprime ensemble. On travail fort pour nos études et on déconne avec les japonais. En deux mois, ils trouvent moyens de s’engueulé, de se faire pleuré, de s’envoyer chier, de se taper la fille de l’autre, de se réconcilier, de s’en foutre et de continuer. C’est des amitiés qu’on ne trouvera pas nulle part qu’ici et maintenant. Jamais elles n’existeront ailleurs, même en revenant au Japon. Et je crois que c’est ça qui m’attriste. Alors dans 24 heures exactement je vais débarquer à l’aéroport de Montréal, content d’être de retour, content d’entendre du français, content d’arriver dans mes affaires et de dormir dans mon lit. Je vais continuer ma vie où elle a arrêté il y a deux mois avant mon escapade. J’ai l’impression que ça fait déjà une éternité. Pendant que je vais faire ce que j’ai à faire, je sais que quelque part je vais être nostalgique de Tokyo pendant bien des années.
Putain que ça fait mélodramatique. J’sus quand même pas une fillette qui va se mettre à brailler. Qu'est-ce que dirait Satan s'il me verrait comme ça? Ça fait pas très goth. Alors on se revoit dans 24 heures. Malgré tout, je ne suis pas mécontent de rentré à la maison et de pouvoir poussé un bon sacre et que quelqu’un comprenne ce que je veux dire.
Parce que je suis un gros connard égocentrique, voici les quelques choses que je veux en arrivant :
Mes phalanges.
Un Monster Assault.
Que quelqu’un me paye la bière pour que je lui conte complètement saouls mes histoires, incluant celles dont je ferais mieux de me fermer la gueule.
Ne pas avoir à prendre l’autobus ou un métro pour les 2 prochaines semaines.
Et dormir deux jours.
A+

P.S.: Je suis content parce que ceci est mon 30e messages. Ce qui veut dire que j'ai atteint mon objectif d'un message au deux jours. Bon je sais que quatre d'entre eux étaient avant de partir. Mais je suis pas rester 61 jours non plus donc c'est correct.

1 commentaires:

Anonyme a dit...

Jules bad trip tu un peux de rester au japon "seul"? J'me doute ben qu'ils s'est fait des potes la bas, mais quand meme.