30.10.08

Le Japonais: ou la séparation de l’autre

J’aurais aimé parler de ma dernière fin de semaine parce que je suis allé dans un bar. Et par bar j’entends quelque chose qui pourrait ressembler au Dagobert mais en trois ou quatre fois plus gros sur 4 étages. Mais bon, aujourd’hui pendant les cours il y a eu une découverte étonnante. Un genre de début d’explication sur le comportement des Japonais en général. Je ne prétends pas décrypter les Japonais, mais simplement que pour moi ça dit beaucoup.

J’explique, et vous me pardonnerez si ça semble décousu mais j’écris ma pensée comme elle me vient. Alors dans les comportements de tous les jours les Japonais sont parfois étranges. Parfois je me dis qu’ils sont tellement nombreux qu’ils perdent le sens de la vie en société. Pas tant qu’ils sont grossier, d’ailleurs c’est ‘inverse, ou qu’ils sont méchants. Mais ils semblent souvent, et je pèse mes mots, simplement se calisser de tout ce qui se passe. Un exemple simple est le métro le matin ou pendant les heures de pointes. Quand vous voyez un wagon plein mais que vous avez besoin d’une place, personne vas se tasser. Vous devez pousser le plus fort que vous pouvez pour entrer parce que si vous ne le faites pas vous allez en manqué beaucoup des trains. Pareille pour sortir d’un wagon. Vous poussez encore pour sortir, tant pis si vous faites sortir des personnes avec vous qui ne veulent pas ce n’est pas votre problème mais le leur. Et je vais immédiatement neutraliser la carte du racisme ici. Parce que pour les étrangers c’est en fait plus facile d’entré et sortir, mais tout de même il faut jouer des épaules. Entre eux les japonais ne se donnent aucune chance. Vous voyez les bancs réservés aux handicapés, vieillards et femmes enceinte dans le fond du wagon. Espéré même pas vous y rendre si vous n’êtes pas capable de vous faire une place seule. Si vous êtes chanceux un ami vous aide. Si vous êtes seul oubliez immédiatement l’idée. Ça l’air malin comme ça non? Ce l’est et j’ai vu pire.

Hier matin, je suis dans le métro j’écoute ma musique et pas loin de moi il y a une femme et sa fillette de 8 ans, plus ou moins. Arrête à la station Kayabachô, qui est une des plus grosses sur ma ligne. La porte ouvre et les gens se mettent à pousser pour sortir… Est-ce que vous me voyez venir? En ce moment, est-ce que vous vous dites que je vais vraiment dire ce que vous pensez? La fillette de huit ans se fait emporter par le vague, elle essai d’agripper la main de sa mère, mais ne réussit pas. Elle se retrouve à l’extérieur du wagon. À ce moment, la mère essai de passé pour aller rejoindre sa fille, mais les gens ont commencé à entré dans le wagon ce qui veut dire qu’elle n’est pas capable d’avancer et la fillette n’arrive pas à monter parce qu’elle n’est pas assez forte pour pousser les gens et on est tellement coincé qu’elle ne peut pas se faufiler entre les gens non plus. Étant sur le bord de la porte il a fallut que je pousse les deux gars devant moi dans la porte pour qu’ils la bloquent. Et sans compté les airs enragé qui m’ont salué, il a fallut en plus que je pousse dans l’autre sens pour réussir à la fillette de monter dans le wagon pour rejoindre sa mère.

Sur le coup je dois admettre que j’ai pas réalisé. Je veux dire ça ma semblé naturelle. J’ai dans mes principes de ne jamais séparé une personne de son enfant. Si je marche dans la rue, jamais je vais passer entre une mère et son enfant, jamais, jamais. Mais à fur à mesure que le métro avançait la colère m’a monté à la tête parce que j’ai finit par réaliser que ses connards auraient rien fait pour aider. Ils auraient laissé la porte se fermer et laisser la fillette sur la plateforme. Oui je suis d’accord Tokyo est vraiment pas dangereux. Quelqu’un qui se sent menacé ici est simplement paranoïaque. Il est courant de voir des enfants seuls dans le métro. Mais bordel! Elle n’était pas seule la fillette et sa mère voulait la rejoindre. Pourquoi qu’on peut être con au point de penser que c’est plus important de s’écraser par centaine dans un wagon plutôt que d’aider une mère à rejoindre sa fille. Ça me dépasse complètement. Bande de cochon merdique.

Je suis finalement sorti en poussant les types devant en espérant qu’ils allaient peut-être tomber entre la plateforme et le wagon. Ça pas marché, mais vous pouvez être sur qu’ils savent c’est quoi un coup d’épaule maintenant.

Et ça c’est l’essence même des Japonais. Si quelqu’un cri à l’aide il y a peu de chance que vous ayez une réaction. Tokyo est impersonnelle, infidèle, sinueuse, immense et sans recours. Et je dois admettre que ça fait déjà une semaine ou deux que je cherche c’est quoi qui déconne avec les gens ici. Et je crois avoir eu une partie de l’explication ce matin.

En classe nous voyons cette semaine toute la grammaire pour dire qu’on a donné un cadeau ou pour dire qu’on a reçu un cadeau. C’est un peu débile je dois admettre mais en fait le point fort de l’exercice c’est que ça nous fais mieux comprendre comment fonctionnent les particules de possessions et les particules de démonstration. Je ne m’attarderai pas-la-dessus maintenant, beaucoup trop long à expliquer. Par contre pour expliquer ce que je veux dire je vais faire deux phrases. Utilisant moi et Julien comme sujet :
1-« watashi wa Julien-san ni hamaki o agemasu. »
Cette phrase veut dire que j’ai donné des cigares à Julien. « Watashi » veut dire « moi », « hamaki » veut dire « cigare » et « agemasu » est le verbe « donner ». Je n’expliquerai pas les particules « wa, ni et o » trop de trouble.
2-« Julien-san wa watashi ni hamaki o moraimasu. »
Celle-ci veut dire que Julien à reçu des cigares de ma part. « Moraimasu » veut dire « recevoir. »
3-« watashi wa Olivier-san ni hamaki o kuremasu. »
Celle-là veut dire: J’ai reçu des cigares d’Olivier. « Kuremasu » veut aussi dire « recevoir. »

C’est étrange certes, alors on demande à Araki-sensei pourquoi on change de mot pour dire j’ai reçu et il a reçu. Et elle répond : « Japanese way. » Kossé?

L’explication est un peu étrange. En fait, les Japonais, quand ils parlent effectuent automatique une séparation entre ce qui appartient à un et à l’autre. Donc lorsque je parle à quelqu’un mon vocabulaire est différent pour mon côté et différent pour le côté de l’autre. Par exemple : Si je parle de ma mère je vais dire « ha-ha », si je parle de la mère de quelqu’un d’autre c’est « oka-san. » Mon père c’est « chi-chi » le père d’un ami est « oto-san. » Mon grand-père, le père de mon père, est « so-fu », mais le grand-père d’un ami est « ojii-san. » Séparation de l’autre. Toujours. Si je m’adresse à mon père je vais l’appeler « oto-san » parce quand je lui parle il est d’un côté qui est pas le mien. Pour mon père, son père est « chi-chi » mais pour moi il devient « ojii-san. » Les japonais sont toujours en séparation de la personne avec qui ils parlent. Toujours, toujours. Alors quand je reçois je dis « kuremasu » et quand je dis que quelqu’un d’autre à reçu je dis « moraimasu. »

Et bizarrement à fur et à mesure qu’Araki-sensei m’explique tout ça je deviens de plus en plus austère et je me renfrogne un peu. Je pense encore à la fillette de la journée d’avant et j’essais de voir quoi commence où. Je veux comprendre qu’est-ce qui déconne avec les japonais. Araki-sensei termine son explication et me demande si j’ai compris. Je dis que oui et elle me redemande parce que j’ai un air bizarre sur le visage. Je répète que oui. Mais dans le fond je cherche profondément à comprendre pourquoi cette dissociation? Je sais très bien que si je demande à mon sensei, elle va me répondre parce que c’Est comme ça que font les Japonais. Mais ce n’est pas satisfaisant. Et je me demande quoi à commencer quoi? Est-ce que la séparation dans le langage à créer une dissociation avec les personnes en général? Ou est-ce que la dissociation existait déjà et ils l’ont juste interprété dans la manière de parler?

Vous vous dites peut-être que je cherche trop loin? Voyez l’écriture katakana. L’écriture de base est l’hiragana. Sans hiragana on ne peut rien lire. Ça nous dit tout. Le katakana est en fais une forme différente d’écrire l’hiragana. Les mêmes sons mais des symboles différents. Et voyez un peu, le katakana sert à écrire les mots et nom étranger. Vous ne verrez que rarement le katakana pour du japonais originales. Le katakana sert pour les mots de langues étrangères. Et en plus non seulement les symboles sont différents mais leurs dynamique change aussi. L’hiragana est fluide, doux et glisse bien dans son écriture. Le katakana est uniquement fait de pointe, de forme carré, raide et cassé. Et je suis persuadé que le katakana c’est créer plus tard dans l’histoire de la littérature japonais. Les Japonais ont sentis le besoin de faire la différence, même à l’écrit, de ce qui n’est pas japonais d’origine. Dans les langues que je connais, les mots sont simplement adaptés à l’écrit. Nous avons pas une forme différente d’écriture pour les mos japonais, anglais, allemand ou chinois.

Certaine personnes m’ont dit que le katakana c’est créer parce qu’il y a beaucoup de prononciation que les japonais en pas. Comme le « V », par exemple. Alors le katakana permettrais d’écrire c’est sons. Mais, pour moi, ça marche pas. Parce que le katakana à les même sons que l’hiragana. Ce qui veut dire qu’ils ont été obligés, même en katakana, de créer de nouveau regroupement de syllabe pour réussir à prononcer un mot étranger. Quelque chose qu’ils auraient très bien pu faire avec l’hiragana.

Peut-être que je divague, peut-être que c’est de la frustration, peut-être que je suis sous l’influence de vapeur toxique quelconque, mais je découvre que les japonais ressentent le besoin de ne pas être identifier à l’autre. Tout est organisé pour mettre en évidence les différences. Je me sépare de la personne que je parle par un vocabulaire différent et je me sépare des langues étrangères par une forme d’écriture différente. Et je dis que ce genre de pensé explique en partie le comportement du métro. Explique pourquoi que la réponse moyenne à une question est « je sais pas. » Explique pourquoi la jeunesse est pas plus ouverte que la vieillesse à l’extérieur. Pourquoi que les japonais préfèrent vivre concentré sur trois mètre carré plutôt que d voir ailleurs. Ils sont excluent du monde parce qu’ils ont un pays insulaire et s’excluent eux-mêmes du monde en essayant simplement de grossir leur ile plutôt que de profiter de l’occasion pour connaître le voisin. Le choc culturelle avec le Japon n’est pas énorme, beaucoup plus doux que si j’irais en Arabie saoudite ou en Corée par exemple. Mais apparemment, ils sentent le besoin de rester sur leurs iles et de rester sur leurs ilots personnels de vie privée.

Je ne sais pas vraiment où me placer là-dedans. Julien non plus d’ailleurs et beaucoup d’autres étudiants qui remarquent les mêmes choses. Nous ne sommes pas une menace, mais nous ne sommes pas bienvenues. Lorsque les japonais s’adressent à d’autres japonais les rencontres sont tellement emprunt de cérémonie, politesse et bienséance qu’on se demande s’ils sont vraiment capables de dire ce qu’ils pensent. Je me demande parfois que serait le résultat si je demandais à Aika sa pensé réel sur un sujet ou un autre. J’ai souvent l’impression que j’aurais beaucoup de simili-excuse, de quasi explication, de moitié de pensé et quart de réalité. Mais rien de directe et de claire.

Bref, rien qui me permettrait de m’identifier en fait. Toujours la séparation. Dans la façon de parler, dans la façon d’écrire et dans les façons d’accepter ou refuser une invitation, de vouloir s’excuser ou, même, de vouloir aider. Toujours, toujours, se séparé de la personne face à soi.

J’arrête là. Je me sens tranquillement frustré et j’ai encore beaucoup sur le cœur la fillette dans le métro. J’arrête pas de me dire que si je revois les types qui étaient face à la porte et qui n’ont rien fait je vais les démolir et les lancer devant le métro. Alors je crois que je ais aller faire une promenade autour de l’appartement voir un peu et me calmer.

Comme j’ai dit je ne crois pas avoir une réponse, mais simplement une partie de l’explication. Il me reste beaucoup à voir, découvrir et comprendre. Je souhaiterais vraiment pouvoir rester plus longtemps, mais je n’ai pas l’argent pour ça. Mais au rythme que les choses vont, autant avertir immédiatement, il y a de forte chance que je me retrouve ici encore une fois l’été prochain.

A+

29.10.08

Parce que la vie n'est pas toujours excitante

En fais j’ai pas de titre pour ce message parce que j’ai rien à discuter spécialement. La dernière semaine à été tranquille. Alors autant simplement donner des nouvelles rapides et peut-être que plus tard j’aurai quelque chose de plus intéressant à dire. Ou, en fait, ya beaucoup de petit truc ici et là mais rien qui mérite un message particulièrement. Alors quand j'aurai suffisement de petit truc j'en ferai un message.

Donc, en premier, je vais très bien. Je suis content d’être ici, mais en un mois Tokyo devient tranquillement moins fascinante. Ou, en fait, je vois plus de côté négatif. Les cours vont bon train et je tiens à mentionner que je me sens un tantinet insulté par le commentaire de mon père qui a suggéré que j’ai plus appris sur la bière japonaise que le japonais. Et je vais prendre au moins un peu de temps pour réfuter. Dans les fais j’en apprends beaucoup et j’en oubli en même temps. On se fait tellement bourrer le crâne que c’est difficile de tout retenir. La différence est déjà énorme et je passe presque toute mes journées à plancher sur mon japonais. Malgré ce que ça peut avoir l’air quand je parle sur le blog, moi et Julien sommes beaucoup plus souvent dans nos familles respectives à apprendre nos leçons qu’à sortir. S’en est même très chiant parce que je voudrais voir la ville plus, mais je peux pas vraiment parce que je parle pas japonais encore. Alors même si j’irais voir le temple de Confucius je ne pige absolument rien à ce que le guide peut dire, même quand il prétend parler anglais. Et j’y suis allé au temple de Confucius et j’ai rien pigé à ce que le guide m’a dit. Et pas de photo parce que pas le droit. Pourquoi? J’en ai aucune idée. Je crois que c’est à cause du flash, mais je suis pas sur.

Outre que ça je m’ennuis un peu du silence et de la solitude de Québec. Ici il y a pas moyen de trouver le silence ni la tranquillité. Même dans les parcs à 3 heures du matin il y a des gens et du bruit. Se retrouver dans un lieu seul à Tokyo ça relève du miracle. Je m’ennuis aussi des autobus couche-tard. Ça l’Air con dit de même non? Le problème c’est que à Tokyo le métro est d’une efficacité redoutable de 5 heures le matin jusqu’à….. minuit. Passé minuit faut pas espérer, il faut marcher ou attendre jusqu’à 5 heures pour prendre le métro et je trouve ça emmerdant parce qu’il y a pas moyen d’aller, disons, veiller à Shibuya ou Shinjuku qui sont assez loin de chez moi ans être obligé de soi revenir trop tôt ou de passé la nuit dehors ou de se prendre une chambre d’hôtel. Marché de Shibuya à Kachidoki me prendrais probablement 3 ou 4 heures en tout. Alors je suis mieux d’attendre 5 heures. L’avantage au moins c’est que les bars ferment à ça 5 heures du matin.

Julien va bien aussi, étonnement il a un peu plus de misère que moi avec les cours, mais je crois avoir compris pourquoi aujourd’hui. Aujourd’hui il ne s’est pas présenté en classe et il m’a envoyé un message pour dire qu’il était malade. Il est arrivé au Japon avec une grippe malgré tout et je crois qu’il n’a pas réussi en se remettre. Je veux dire entre l’humidité permanente, les pluies aléatoires et les journées de canicule dans une ville avec un air pollué, ça doit être difficile pour lui d’arriver bien reposer en classe. Soi dit en passant, il a rien de majeur, il s’est juste dit que toute façon il ne retiendrait pas le cours aujourd’hui alors autant resté couché. Yuko, la mère de sa famille d’accueil, à même pris une journée de congé pour s’occuper de lui si j’ai bien compris. Alors rien de dramatique. Mais il va être content je lui ai trouvé des cigares aujourd’hui. Ça fait juste depuis que nous sommes arrivées qu’on arrête dans toutes les tabagies qu’on voit pour en trouver.

Voilà. C’était simplement des nouvelles rapides. Comme j’ai dit, rien de fascinant. Pour la mise-à-jour des missions. Je cherche encore le masque stylisé pour May, je n’ai pas encore vu l’ombre d’une bouteille de sang de cobra, mais je ne perds pas espoir. Le transformer que j’ai trouvé est effectivement Soundwave #17 si quelqu’un peut faire passer le message à Francis à l’école merci. Et le plus tôt sera le mieux parce que je ne sais pas s’il va rester longtemps là. J’ai laissé tomber les photos des filles, les japonaises semblent avoir peur de moi alors. Dans la bouffe bizarre quelque part cette semaine je vais essayer le fugu. Vous savez se poisson qui gonfle qui est plus ou moins le réceptacle d’un des poisons le plus fort au monde. Ce poisson là oui. Pas de machine distributrice à sous-vêtement en vue. Mais vas falloir que je visite plus les red lights pour ça.

Alors …. D’accord.

A+

P.S. : Je vais essayer dans les jours qui vient de mettre des vidéos. Je sais pas si va marcher mais je vais faire le test probablement demain.

25.10.08

Japonais 101 (2e partie)

Ça fait longtemps que j’en ai pas parlé, alors je me suis dit qu’il serait tant. Ça fait trois semaines que je suis mes cours, il y a déjà un peu de japonais rentré dans le système. Pas bin bin le choix de toute façon.

Alors j’ai déjà parlé que le japonais est vraiment un problème à lire et écrire. La preuve que j’aie est que je suis allé m’acheter des livres il y a une semaine. 4 livres différent, variant en difficulté pour des enfants de 3 à 6 ans. Il y a des kanjis dedans, mais la plupart sont très facile à lire. Du moins pour un enfant japonais de 6 ans. Vu que je suis un adulte de 24 ans qui apprends le japonais, tous ces livres pour moi c’est du chinois. (Mauvaise blague, mais il fallait que je la fasse au moins une fois.) Donc, grossièrement parlant, je me fais complètement avoir par mes livres pour gamin. Sur les quatre celui que je me suis rendu le plus loin est une reprise de spider-wick en japonais. J’ai lu 3 phrases. Ce qui correspond à quatre lignes. Et je suis incapable d’avancer parce que mon dictionnaire français-japonais est vraiment merdique. Et le problème majeur quand on lit le japonais c’est que les mots ne sont jamais séparés. Une phrase est en fait une longue suite de symbole collé les uns aux autres sans distinction. Il y a deux façon de savoir quand séparé les kanas (kana=écriture japonaise). La première façon est de remarqué les kanjis. De façon générale les kanjis sont souvent au début d’un mot. Pas toujours vrai, mais généralement ça fonctionne. La deuxième manière est de reconnaître les particules. Les particules sont en fait des kana ici et là dans une phrase qui marquent le sujet, les compléments d’objets, les facteurs temps. Le kana « wa » indique le sujet. Le kana « hé » marque une destination. Le kana « ni » marque une façon de faire ou une destination. Il y en près d’une quinzaine mais on les reconnait facilement car ils sont essentiels à la compréhension de la phrase. La dernière façon est de simplement connaître par cœur son vocabulaire. Ça ya rien à faire faut juste le savoir.

Alors quand on voit une phrase en japonais on pourrait dire qu’elle ressemble à quelque chose comme ça : « ceciestunephraseenjaponaisquilfautquejetraduise. » Déjà pour un francophone la compréhension risque d’être lente. Imaginez quelqu’un qui ne connait pas un mot de français qui essai de savoir ce que veut dire quoi. Il va prendre son dictionnaire et commencer à chercher chaque possibilité des syllabes. Ce qui veut dire que le premier mot qu’il va regarder est « ce » suivit de « ceci ». Ensuite il va regarder pour « ciest » et vas se rendre compte que ça existe pas. Alors il va juste prendre « est » et continuer. Voilà ce qui se passe quand je lis du japonais. Je reconnais les sons, mais pas les mots. Je vois l’alphabet mais pas le vocabulaire. Alors je détache chaque syllabe et regarde dans le dictionnaire les possibilités. C’est long, éreintant et frustrant. Parce qu’il peut arriver que le mot que je cherche existe, mais pas dans mon dictionnaire. Alors à ce moment je suis pris sur une phrase qui ne fait plus de sens. Et je ne parle même pas du fait que la structure grammaticale est bien différente de la notre ou même de l’anglais. Une phrase typique japonaise ressemble à sa : [sujet] + [complément] + [verbe].

C’est dans le fond très simple, mais en pratique ça devient un cauchemar. On peut passer beaucoup de temps juste pour savoir quoi est de quelle couleur dans la phrase. Et bien sur peut surgir à tout moment le fait que soit le mot manque, où qu’en fait vous avez tout les mots mais ne comprenez pas le sens. Par exemple, si je dis : « C’est un plan de nègre. » Pour les québécois c’est simple à comprendre. C’est un plan bancal qui est dédié à échouer. Mais donné cette phrase à un étranger. Elle est d’une simplicité désarmante à traduire mot pour mot. Mais dans les faits ce n’est pas le petit dictionnaire bilingue merdique que vous avez acheté trop chère à la librairie avant de partir qui va vous dire le sens réel de la phrase. Pour vous ça vas rester un plan élaboré par un noir. Soit vous trouverez que ça ne fait pas de sens comme réplique, soit vous aller vous mettre à penser que le personnage est peut-être un noir et donc complètement corrompre votre compréhension.

Ensuite vient le problème du contexte. En japonais, les déterminants oubliez ça. Ça n’existe juste pas. Point. Alors quand vous lisez il faut être capable de comprendre le contexte rapidement sinon plus rien fais de sens. Par exemple la seule chose qui fait que l’on reconnait un nom est le suffixe « sans » qui le suit. Ça marche pour les livres japonais, mais pour les livres traduit de l’étranger le suffixe « sans » n’est jamais employé ou presque jamais. Mais on peut se débrouiller en notant le type d’écriture. Si les kanas sont en katakana, il y a toutes les chances du monde que c’est en fait un nom étranger. Ensuite, il faut se servir du contexte pour comprendre aussi si le personnage est un homme ou une femme. En fait ils n’ont pas le choix d’explicitement dire en début de phrase que le personnage est une femme. Mais encore là, ça marche seulement pour les livres en bas âges. Parce que plus avancé on découvre qu’il y a tout un monde de vocabulaire pour les hommes et les femmes. Par exemple le mot « keirii. » Veut dire jolie. Habituellement c’est un adjectif qu’on utilise seulement pour les femmes. Les hommes on va dire « hannsomu ». Qui est tiré de l’anglais « handsome ». Une femme va dire que quelque chose est « hoiishi » (délicieux), un homme va dire « umeii » (délicieux). Les hommes peuvent utiliser le terme « hoiishi », mais les femmes ne doivent pas utilisé le terme « umeii. » Autre exemple est : peut-être. J’en ai déjà parlé. Un homme va dire « tabunn », une femme va dire « tabun-ne. » D’ailleurs le « ne », qui veut dire « n’est-ce pas » est réservé aux femmes. Si une femme termine une phrase par « ne » elle vient de dire « n’est-ce-pas? » Un homme lui doit dire « Jya nai. »

Il existe bien quelque mot ici et là pour aider. Par exemple : « Kanojio » veut dire « elle ». « Kare » veut dire « lui ». Mais pour une raison qui m’échappe on ne les voit pas souvent. Alors le meilleur moyen d’identifier est de porter une attention particulière au vocabulaire pour décrire la personne et le vocabulaire qu’elle utilise pour parler. Le nom peut en dire beaucoup aussi. Je ne connais pas beaucoup d’homme qui s’appelle Mélanie. Ou de femme qui se prénomme Roger. Mais lorsqu’on tombe sur Michel, Gabriel, Pascal… on est un peu foutue. Et puisque les japonais écrivent au son les noms occidentaux, on ne pourra pas voir la différence entre Michel et Michelle parce que les deux vont être écrits au son. Ce qui donnerait à peu près : « mi-shi-ru ». Ne pas oublier prononcer le « R » comme s’il était à mi-chemin entre un « R » et un « L ».

Alors voilà. Petite leçon rapide.
J’ai écrit ça rapidement avant de souper. Je sors pour la nuit dans pas longtemps. Si je suis capable je vais essayer de prendre une photo dans un capsule hôtel. Mais ça c’est si je vais dans un capsule hôtel.

A+

23.10.08

La quête du passeport perdu

Alors pour ceux qui n’avaient pas remarqué le détail, quand je suis allé au Tokyo Game Show j’ai perdu mon passeport. J’avais dit que j’attendrais d’en avoir un nouveau ou de le récupérer avant d’en parler. Puisque j’étais curieux de voir ce que donnerais la bureaucratie japonaise. Aujourd’hui, j’ai récupéré mon passeport, alors autant en parler un peu.

08-10-11 17 :43 :32 – Je me rends compte que je n’ai plus mon passeport. Fouille la station où j’ai débarqué de long en large mais ne trouve rien. Un peu sur les nerfs, à moitiés amusée je me dis que je vais appeler immédiatement l’ambassade pour ne pas me faire chier.

08-10-11 18 :14 :23 – J’appelle à l’ambassade. Voyez-vous dont ça. L’ambassade est présentement fermée. Et elle n’ouvrira pas avant mardi parce qu’elle est fermé le dimanche et que ce lundi c’est un jour férié japonais. Fais chier. Pas grand-chose d’autre à faire.

08-10-14 08 :25 :47 – Je passe aux bureaux des objets perdus du métro pour demander si quelqu’un aurait ramené un passeport canadien. Le garde me dit d’attendre et passe au moins une demi-douzaine de coup de fil. Il me revient finalement et me dit qu’aucun passeport n’a été rapporté sur cette ligne de métro. Est-ce qu’il a vraiment pris le temps d’appeler toutes les stations? Oui! Merci beaucoup, mais dommage.

08-10-14 12 :50 :21 – J’appelle à l’ambassade. Un petit message en anglais, suivit du français et du japonais. Je choisi ma langue et me font choisir parmi un paquet d’option. #2, bureau des urgences et des passeports. Tombe sur une boite vocale qui me dit que le bureau des passeports est présentement fermé mais de laissé mes coordonnées et mon nom et ils rappelleront dans les deux jours ouvrables qui suivent. Une chance que je suis pas en urgence. Laisse mon nom, numéro de téléphone et raccroche.

08-10-14 17 :05 :23 – Mon téléphone sonne. Je réponds : « Moshi-Moshi. » Une petite voix un peu timide parlant un français correct mais avec beaucoup d’hésitation me demande si j’ai appelé. Oui sinon vous n’auriez pas mon numéro de téléphone non? Je lui explique en français que j’ai perdu mon passeport le samedi d’avant. Elle me demande, toujours avec beaucoup d’hésitation, si j’ai besoin d’un nouveau passeport. Euh…. Oui! À ce moment elle tente de m’Expliquer la démarche, ni arrive pas très bien. Je lui dis qu’elle peut me l’expliquer en anglais si ça l’arrange. Elle me dit merci et continue en anglais. Ce qui en fait est encore pire que quand elle parlait français. Donc la conversation alterne entre anglais, français et japonais. Je finis par comprendre qu’il me faut un certificat de naissance, l’adresse de deux amis qui me connaissent depuis plus de 2 ans et une copie de mon passeport si j’en ai une. Au moins j’ai la copie. Puis elle me demande si je suis passé à la station de police pour déclarer la perte de mon passeport. Non j’en vois pas l’intérêt. Il faut que j’aille à la station parce qu’ils vont me faire remplir un papier officiel de passeport perdu et me donner un autre papier qui dit à l’ambassade qu’on peut effectivement me faire un nouveau passeport parce que j’ai perdu le mien. Mais bordel… Oh et elle ajoute que le service pour les passeports n’est qu’ouvert sur semaine de 9h30 à 12h30. De mieux en mieux. J’ai honnêtement vraiment pas le goût de manquer des cours parce que de un j’ai payé pour ces cours et de deux j’ai déjà assez de difficulté à suivre en ce moment s’il faudrait que je manque une journée je serais complètement perdu. Mais faut ce qu’il faut.

08-10-16 12 :45 :21 – Proche de l’école il y a ce que les japonais appellent une « police box ». C’est en fait des petites patrouilles de quartiers qui s’installent là. C’est petit mais il y a tout ce qu’il faut. Je décide d’y aller, Julien m’accompagne. Arrive au policier je lui dit que j’ai perdu un passeport. Il me fait asseoir. Me donne un formulaire et me demande de le remplir. Adresse, numéro de téléphone, nom, description de ce que j’ai perdu. Après un moment, ce qui semble être le chef de station, se pointe et me regarde. Pose quelques questions au policier assis avec moi et finalement annule ce que je suis en train de faire. Chef-san essaye de m’expliquer quelque chose, je ne pige pas parce qu’il refuse de ralentir quand il parle, il se tanne, prends le téléphone et me passe un opérateur qui parle anglais. L’opérateur commence à m’expliquer que si je veux les papiers pour faire une demande de nouveau passeport il faut que j’aille à la centrale dans Hanzomon. Ah bon… Pendant ce temps Chef-san me montre sur une carte où aller. Me revoilà partit. Julien décide qu’il m’accompagne pas. Je le comprends, je peux pas le blâmer, mais j’ai quand même promis de pendre son prochain ours en peluche pour m’avoir laissé tomber à un moment important.

08-10-16 16 :33 :56 – Ça ma pris presque deux heures trouvé la putain de station qui était en fait coller sur la police boxe où j’étais allé en premier. Je déteste les cartes japonaises. Entre dans la station, l’accueil me dirige au deuxième étage, le deuxième au troisième, le troisième me retourne au deuxième pour prendre un formulaire pour objet perdu. Qui est exactement le même formulaire que j’avais presque finit de remplir plutôt dans la journée. Mais voyons! Remplit le formulaire, 20 minutes d’attentes pour qu’ils traitent l’information. Does not compute!!! Le policier revient et ne comprends pas ce que j’ai écrit. Je refais le formulaire. 20 minutes plus tard il me redonne le formulaire étampé et me dit de descendre au premier pour me faire faire mon papier pour l’ambassade. Je demande juste ça. Descend, bonjour monsieur, il me faut le papier. Nouveau formulaire! Nom, adresse, # de tel. 20 minutes plus tard je reçois mon papier. Je sors.

08-10-17 13 :42 :08 – Téléphone! L’ambassade. Quelqu’un à retrouvé mon passeport. Oh wow! Fin de la bureaucratie. Jugé moi pas, c’est pas de ma faute si je suis naïf. Il est où on passeport? C’est tellement pas la question que j’aurais du poser. Ce que j’aurais du faire immédiatement c’est dire à la fille d’attendre et que je vais passer chercher les informations à l’ambassade qui est à pas plus de 10 minutes de métro de chez moi. Mais non, je veux savoir tout de suite. Alors, je suis dans un restaurant dans un deuxième sous-sol et la fille tente de me donner les informations que j’écris au son. Mais je n’entends pas à moitié ce qu’elle me dit parce que la ligne et mauvaise et parce qu’elle alterne français, anglais, japonais. Je lui dis d’attendre et je monte d’un étage. Toujours un son merdique. Pendant qu’elle parle et que j’écris sur un bout de papier je continue à monter les étages. En espérant soit avoir une meilleure ligne ou trouver quelque part sans bruit. Approximativement vers le 3e étage elle me demande si j’ai pas un courriel. Effectivement plus simple. Une chance que la stupidité n’Est pas un crime. Je monte les étages toujours en lui disant « A », « C », « I », « D » et « E ». Et là arrive la barre de soulignement « _ ». Essayer de faire comprendre à quelqu’un qui ne parle pas bien français, pas bien anglais, ce qu’est une barre de soulignement sur une ligne qui veut couper à tout moment et à travers le bruit omniprésent de Tokyo. Oubliez ça, ça ne marchera jamais. Je suis rendu au dernier étage et je décide simplement de lui faire répéter le numéro de téléphone plusieurs pour faire sure que je l’ai bien pris.

08-10-19 10 :13 :18 – Je sais pas pourquoi je n’ai pas essayé avant, mais j’appel ce qui doit être une station de police. Une femme me répond en japonais « moshi-moshi ». Ce qui est anormale pour un bureau officiel. Je raccroche. Rappel en me disant que j’ai du me tromper. Les numéros japonais sont parfois très longs donc les erreurs sont faciles. Même femme, même salutation. Je m’essais à lui dire que j’ai perdu un passeport. Silence et répète moshi-moshi. Je raccroche. Je vais voir le type à la réception du capsule hôtel où on a dormit Julien et moi et lui demande s’il connaît [insérer ce que j’ai noté ici]. Ça ne lui dit rien, il demande à son collègue. Lui non plus ça lui dit rien. Décidé quelque part dans la semaine j’irai à l’ambassade. Mais pas aujourd’hui, c’est fermé.

08-10-22 16 :30 :12 – J’entre à l’ambassade après avoir passé presque quatre heures à chercher sur un coin de rue. Dans les faits l’ambassade est facile à trouver, mais l’entrée est comme caché derrière un immense immeuble qui n’a ni drapeau, ni indication en anglais ou français. Et incapable de reconnaître le mot Canada en katakana j’ai passé devant au moins 5 fois sans jamais réaliser. J’ai fait au moins 4 fois le tour de l’immeuble et, à l’exception des gardiens de sécurités qui me regardaient suspicieusement, rien. Mais bon, j’ai fini par trouver. Escalier roulant extérieur assez long qui mène à un troisième étage d’un hôtel où se trouve l’ambassade. L’accueil à un superbe panneau chromé disant service en anglais et français. Me présente à l’accueil commence à parler. Je crois que la fille m’a perdu après « Bonjour. » Mais je continue en français car j’ai pas l’intention de parler anglais dans un lieu qui me gouvernement dirige et qui est supposé avoir et le français et l’anglais. La réceptionniste finit par me dire d’attendre et vas chercher quelqu’un qui comprends mieux le français qu’elle. Pas de problème. Attends. Une autre femme se présente et je lui explique à peu près 5 fois que non je viens pas déclarer un passeport perdu mais chercher les informations d’un passeport perdu. Elle me dit de descendre au troisième. Je descends et c’est le bureau des urgences et passeports. Il est fermé évidemment, mais un type attend là aussi. Alors je m’assis et attends. Une femme finit par venir me voir et me demande de confirmer que je suis bien ici pour un passeport perdu. Disons que oui. Je réponds en français, elle me regarde bizarrement. Je lui demande si elle parle français. Elle me répond avec ces doigts : « Un p’tit peu! » Félicitation! Tu viens de te trouver une occasion de pratiquer. J’explique que l’ambassade m’a déjà appelé, mais que les informations que j’ai notées n’étaient pas bonnes et que je préférais venir en personne. 30 minutes. Elle me regarde suspicieusement et me demande si j’ai des papiers d’identifications sur moi. Je lui sors ma copie de passeport, ma carte d’assurance maladie, mes deux cartes d’hôpital, ma carte étudiante, carte de bibliothèque et ma carte de conducteur de « mécha » que je me suis fait faire dans une arcade deux semaines avant et le papier contenant adresse, nom et numéro de téléphone de lieu d’habitation actuelle au Japon. C’est-tu clair que je suis tanné? Elle part ave ma copie de passeport. Revient avec un papier contenant les informations, pour me rendre compte que c’est à côté de l’école. Ah putain chu tanné! Elle m’explique que tant que j’ai le numéro de dossier ça va aller vite. Parfait! Merci beaucoup! Je quitte.

08-10-23 15 :08 :20 – J’arrive au Keishicyo Isitsubutsu Center. J’ai marché de l’école. Pour me rendre dans le coin ça pris pas plus de vingt minutes. Trouver le centre m’a pris presque deux heures. Encore une fois je déteste les cartes japonaises. J’ai trouvé, après avoir demandé mon chemin à environ 10 japonais différent qui chaque fois m’ont indiqué un chemin différent, mais j’ai trouvé. Merci beaucoup à la guichetière de loterie qui à carrément pris le temps de marché avec moi 2 minutes pour me montrer l’édifice. Je crois que j’aurais encore cherché pendant une heure sans elle. DOMO ARIGATO GOZAIMASU!!!!! Entre dans le centre, qui est en fait le bureau des objets perdues de la ville de Tokyo. Arrive au comptoir, je montre au monsieur mon papier avec le numéro de dossier et lui dit que c’est un passeport. Il me sort un formulaire. Mais kossé!?! Nom, adresse, numéro de téléphone, description. Rend le formulaire, attends un moment, il revient avec mon passeport. Content, je tant les mains pour le récupérer et il recule et me compare avec la photo. Il me demande le pays, mon nom complet, date de naissance et même le numéro du passeport. Quand il comprend que c’est MON putain de passeport, il me le donne. WOUHOU! Mission accomplit. Je criss mon camp d’icitte avant que quelqu’un voit le besoin de me faire remplir un nouveau formulaire.

Alors voilà j’ai récupéré mon passeport. En bonus je mets ici-bas une photo d’un corridor de métro. Parce qu’il y a juste à Tokyo qu’on peut trouver ce genre de design dans un métro et j’adore ça.



A+

21.10.08

Fièvre du samedi soir

En passant je veux m'excuser parce que je n'ai pas de photo de la soirée. J'ai traîner l'appareil, mais je l'ai oublié dans ems poches pour toutes la soirée

Vendredi, on termine nos cours. On est tous un peu fatigué, on se demande si on devrait aller pour une bière et puis on remet ça au lendemain. Personne est dans l’envie de s’exploser la face à l’alcool. D’accord… Je prends mon mal en patience. Retourne à la maison, c’est un vendredi soir tranquille. Aika est partie travailler et Miyako dort parce qu’elle travaille de nuit. Quelque part entre 9h et 10h je croise les deux. Miyako part travailler, Aika rentre de travailler, passe à la douche, mange quelque chose rapidement sur le coin du comptoir et vas se coucher parce que Samedi elle fait un double à l’hôpital. Apparemment il y a pas juste les infirmières québécoises qui se font chier dans le monde.

La soirée passe, rien de palpitant. Je fais une tentative d’écouter la télévision, évidemment je ne comprends rien et la publicité me fait un peu peur je dois admettre. 11h au lit.
11h samedi, les yeux grands ouverts. Je tente en vain de me rendormir. Je me lève pense que je pourrais écrire un nouveau message pour le blog, mais me dit qu’avec la soirée du samedi je devrais avoir quelque chose de mieux à raconter que de parler des machines distributrices du Japon.

Arrive 3h, Julien m’envoi un message pour dire qu’on se rejoint à Kudanshita vers 6h. Parfait. Je vais sauter les préparations, je crois pas que ça intéresse les gens de savoir comment je me brosse les cheveux. À 5h je pars. Maintenant habitué aux serpents de faire qui arpente les sous-sols japonais, je me retrouve à 6h très exactement au parc à fumeur de Kudanshita avec Julien. Sans faire de pause on se décide d’aller à Shinjuku. Shinjuku est un quartier remplit de bar, mais aussi beaucoup de travailleur de bureaux. Les consommations sont un peu plus chères, le quartier est possédé à 80% par les yakusas qui n’aiment pas les étrangers. Mais c’est aussi là que l’on trouve le « red light ». Alors un peu comme des mouches qui se précipitent contre une lampe électrique bleue, on part se brûler les ailes en prenant la Shinjuku Line. C’est con, mais c’est plus fort que nous. Pendant qu’on est dans le métro je reçois un message d’Aymeric qui me dit qu’il s’en va à Shinjuku aussi. Cool. Je lui réponds de nous appeler quand il arrivera. On arrive à Shinjuku vers 18h30 pas de nouvelle d’Aymeric. On attend un peu voir. À 19h00 pas de nouvelle. On décide de marcher tranquillement vers les bureaux pour voir un peu en attendant. 19h30 toujours rien. AH pis d’la marde!

On rebrousse chemin fermement décidé de ne plus être capable de tenir debout avant la prochaine heure. Mais voilà un appel de Kevin. Kevin est un américain d’origine coréenne qui a vécu les 5 dernière années de sa vie à Singapour. Il ne parle pas français, mais il parle coréen, mandarin, un peu de russe, un tantinet d’espagnol et il est aussi mauvais que nous en japonais. Alors il nous demande s’il peut se joindre à nous. But of course little guy. Noté que Kevin paraît petit même à travers les japonais. Il sera là dans 40 minutes. Bordel!

40 minutes plus tard, pas de Kevin et je suis encore sobre, il est 20h15, plus ou moins. C’est un très mauvais début de soirée. À 20h30, environ, il appelle. Il est arrivé à Shinjuku. On lui dit qu’on l’attend à l’entrée Sud. Alors on attend. Et attend. Après un moment le téléphone sonne. Kevin qui nous voit pas. Il dit qu’il est à l’entrée sud, moi je regarde la pancarte et je dis que nous sommes à l’entrée sud. Mais, il insiste. Alors j’insiste de mon côté. Julien qui comprend finalement ce que je dis à Kevin me dit : « Oli, il y a quelque chose comme 4 entrées Sud à Shinjuku. » MAIS BORDEL!

Alors, j’avance vers le coin de la rue et je demande à Kevin s’il voit une énorme pancarte rouge et blanche marqué EEC dessus sur un 5 e étage. Non.
O : Est-ce que tu vois une immense affiche rose marqué « KAWAII » dessus.
K : Oui. Est-ce que vous voyez un magasin appelé [quelque chose]?
O : Non.
K : Je vais dans la mauvaise direction. Est-ce que vous voyez un magasin appelé LUMINE?
O : Oui. Mais je vois une porte marqué LUMINE1 et une porte marqué LUMINE2.
K : Je les vois aussi.
O : Ok. Je vais toucher à la porte LUMINE1, vient toucher à la porte LUMINE1.
K : Ok.
Raccroche. Jul et moi nous dirigeons vers la porte touchons à la porte et attendons. Et attends. Encore. Je fais pars à Jul que peut-être il y a deux porte appelé LUMINE1. C’est possible. Je luis dis de rester là et que je vais voir. Je fais pas deux pas et je rentre dans Kevin. Je vous épargne la conversation stupide. Il est temps d’aller boire de cette fantastique bière japonaise pas chère. Julien qui est déjà passé par Shinjuku nous indique le chemin. En-dedans de 5 minutes on circule dans une rue et on se demande quel bar choisir. Et plus on avance creux dans Shinjuku et plus des pancartes disant interdiction aux étrangers apparaissent. Jusqu’à ce qu’on arrive à un coin de rue avec une foule incroyable sauf pour un petit cercle autour deux types qui sont dos-à-dos et attendent manifestement quelque chose.

Ici il faut comprendre quelque chose d’important. Dans chacun des pays il existe sous une forme ou une autre un crime organisé. Les siciliens et les italiens ont la mafia. Les russes les vorys. Les chinois ont les triades. Les japonais ont les yakusas. Sauf que là différence au japon c’est que les yakusas ont les voient très bien. Ils portent les marquent de leurs familles sur le visage et/ou le cou et/ou les mains. Alors quand on voit deux types en veston cravate qui ont l’air très méchant et tatouer, qui font la garde, écouteur dans l’oreille, que personne ose regarder, dans Shinjuku, le quartier yakusa. Il y a de forte chance que ce soit des yakusas. Même en se disant au début que c’est seulement des excentriques, il y a quelque chose dans la bosse sous leurs aisselles qui me suggère que c’est pas net. Encore moins quand je réalise qu’il y en a à tous les 4 ou 5 coins de rue le même genre d’équipe et qu’en plus deux personnes nous suivent.

Et là me revient l’idée que je suis peut-être un peu paranoïaque. Du moins jusqu’au moment où Julien et Kevin pensent qu’on est suivit aussi et qu’en s’arrêtant on réalise qu’il y a pas un seul étranger dans les rues où on circule. Ouais…. Je dois admettre que je me sens plutôt mal à ce moment précis. Mal dans le genre « on devrait peut-être foutre le camp d’ici. » Jul et Kevin approuve. En revoyant l’équipe de deux qui surveillaient le coin de rue, je me dis qu’il faut que je réussisse à prendre un Yakusa en photo. Je vais l’ajouter d’ailleurs à ma liste de mission. Mais disons que je ne chercherai pas trop à réussir.

Aujourd’hui j’ai eu l’explication sur ce qui c’est passé samedi. En fait dans Shinjuku les yakusas font sur qu’il n’y est pas d’embrouille. Dans les faits le gouvernement les a centralisés dans Shinjuku et un autre quartier pour ne pas être obligé de les courir à travers la ville. Alors dans Shinjuku souvent les étrangers son synonyme de problème alors ils les surveillent. Mais, dans les faits, un étranger peut aller sans problème dans Shinjuku ou l’autre quartier que je ne me rappelle plus le nom tant qu’ils sont là pour consommer. Si vous faites du tourisme, ils vont en fait vous demander poliment, mais pas gentiment, de foutre le camp. En fait, leurs présences est seulement parce qu’eux-mêmes veulent pas avoir de problème ni pour eux, ni pour leurs filles. Dans le font c’est des bons gars qui font peur et sont armés et n’ont pas peur de tirer puisque même la police ne les dérange pas dans leurs quartiers.

On rebrousse vers la station et on se dit qu’on va aller dans un bar plus proche. Notre choix s’arrête finalement sur un bar dans un 9e étage qu’on ne comprend pas l’enseigne. On monte, on s’installe. La serveuse vient gentiment nous porter des serviettes chaudes et le menu. Kevin commande une Asahi Lager, Julien demande un truc nommé Blue Skye et moi un truc nommé Red Eye. Le temps qu’elle revienne avec la commande on réalise que la place est petite mais à quand même l’Espace pour 4 jeux de dards et un jeu de golf virtuel. On prend nos verres de bières et on se fait entuber de 800¥ chacun. Je dis bien un verre pour 8$. De l’arnaque. Kevin prends une gorgée, selon son opinion la bière est excellente. Julien prends une gorgé, fais de grands yeux et nous regarde en disant que c’est une bière aux framboises et que c’est pas bon. Je ris, prends ma gorgé, j’ouvre de grands yeux. Une putain de bière aux tomates. Je fais pas de blague. C’était une putain de bière à la tomate. Quoi que je me dis que je dois délirer. Alors je passe ma bière à Julien, Julien me passe la sienne, Kevin les essayent aussi. Tous on confirme Julien à une bière aux framboises et j’ai une bière aux tomates. Pendant ce temps la serveuse nous regarde complètement dégouté. On termine nos bières, on se dit qu’on peut toujours voir pour une autre consommation avant de partir. Julien commande ce qu’il croit être du thé alcoolisé si on se fit au nom. Je me replis vers la Lager. Julien reçoit un thé glacé étant simplement un thé glacé sans alcool pas bon. Excellent! Premier bar et on vient de se faire entubé de 16$ chacun. Vous comprendrez qu’on quitte la place.

Kevin suggère qu’on aye à Shibuya. Plus de bar et moins chère. Ça nous va. Retour au métro. Embarque, débarque. Nous voilà à Shibuya. On va vers les bars et il y en a tellement qu’on ne sait plus trop où aller. On passe devant un genre de pub style anglais tellement plein à craqué d’étranger que s’en est inquiétant. On se demande si on doit rester ou aller voir ailleurs. On arrête discuté avec les gens à la porte, la plupart semble être de l’École Kudan comme nous. Après un moment, ils nous demandent nous somme de où? Kevin répond Singapour.
-Oh really? How cool! You like it here? How is Singapour? [bla bla bla] And you?
-Canada.
-Ah....
Et les quatre se retournent en même temps. Je suis tenté, et par là je veux dire que Julien m’arrête quand je vais pour taper sur l’épaule du type qui m’a posé la question. Kevin passe la remarque qu’il veut pas rester avec des saloperies d’américains s’ils trouvent le moyen de se péter un trip xénophobe pendant qu’ils sont au Japon. Je sais pas pourquoi mais j’approuve. Julien aussi. On bouge.

On cherche un peu. Ne sachant pas trop où aller je finis par suggérer qu’on va dans le premier bar de sous-sol que l’on voit. S’il y a un endroit pour trouver quelque chose d’intéressant c’est bien dans un bar de sous-sol. On descend vers un truc qui se nomme Onyx. Rien à perdre. Les escaliers sont dégueulasses et sentent l’urine. La porte est en métal rouillé et je crois, mais ne suis pas sure, qu’il y a des excréments sur les murs. Entrouvre la porte et du jazz vient à nos oreilles. On rentre et c’est en fait un petit bar très classe. Bien moderne pas de lampe mais des murs avec éclairage dedans. Table en bois vernis rouge, chaise sur support de métal et coussin capitonné. Il y a des petites bougies sur toutes les tables. Au bar il y a un grand japonais l’air très classe dans un habit de pingouin qui frotte un verre minutieusement. Et une serveuse, elle-aussi habillé en pingouin, avec le plus beau sourire du monde nous invite à nous asseoir à une table. Elle nous amène un cendrier, des serviettes chaudes et trois cartes différentes. Bière, vin et alcool fort. Comme clientèle il y a deux hommes d’affaire très chic. Un mec et une fille qui semble être en rendez-vous amoureux. Au bar est assis deux gars qui semblent être les meilleurs amis du monde. Le son de la musique est exceptionnel. Je dois admettre que sur le coup j’ai été tenté de prendre une photo, mais je me sentais trop con. Kevin passe la remarque que l’alcool doit être cher ici. Julien et moi pensons de même. Mais l’endroit est d’un charme tellement incroyable qu’on se dit qu’on peut au moins prendre une bière tranquille.

4 heures plus tard, Kevin est parti, moi et Julien commandons ce qui sera nos 6 e et 5 e bières respectivement. Je passe à la toilette. Et en revenant il y a une petite assiette sur notre table. Julien me dis qu’il a rien commandé. Le barman vient me voir pour me dire que c’est du poisson-chat offert par la maison. En fait dans les bars japonais il est courant que la maison offre une petite assiette pas grosse de quelque chose à manger après un certain nombre de consommation. Le barman s’éloigne. On prend chacun notre bouché. Et c’est le truc le plus dégueulasse que j’ai mangé au japon. Trop salé, sec, cassant et pâteux. Goute le poisson pas frais. Assez que je me suis demandé si quelqu’un venait pas de trouver un moyen facile de nous empoisonné. En mâchant je me dis que demain on va se réveiller sans nos reins. Quand le barman voit nos visages plein de surprise dégouté, il se met à rire de bon cœur. Et revient pour nous dire qu’habituellement les « gaijins » n’aiment pas ça. Je comprends pas pourquoi… Tenez-vous loin de cette cochonnerie. Par tenir loin je veux dire que si vous voyez quelqu’un qui en vend aller le dénoncer à la police ou, encore mieux, faites brûlé son stock pendant que quelqu’un d’autre appelle un exorciste pour faire sure que les cendre vont être purifiées. Ça devrait être illégal de servir ce genre de chose.

On se remet du choc, il arrive 3 heures du matin et on a pas loin de 100$ chacun de mis. On se décide à sortir pour aller voir les rues des Shibuyas en pleine nuit. Complètement vide. Complètement, relativement au fait que nous sommes à Tokyo et que normalement 6 millions de personnes passent à Shibuya par jour. En pleine nuit, on ne décompte pas plus d’une centaine de personne dans les rues. Mais on voyage quand même, curieux de voir. Découverte de certaines choses. En premier, si vous allez veiller à Tokyo toutes les bars et tavernes sont dans els ruelles. Je ne sais pas pourquoi, mais ne chercher pas dans les grosses rues, vous ne trouverez pas grand-chose. Deux, Tokyo la nuit c’est mort. J’aurais cru qu’une ville de 30 millions d’habitants aurait un night life particulier mais c’est comme Québec parce que les lignes de métro ferment vers minuit.

On se promène croisant d’autres étrangers qui nous saluent gaiement. Point à remarquer. Les touristes ne vous saluent jamais, mais les caucasiens ayant immigré au Japon vous saluent lorsque vous les rencontrez dans la rue. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ils vous donneront un signe de reconnaissance. Et comment je fais la distinction c’est justement parce qu’ils vous saluent. Ça peut être simplement un signe de tête, un V des doigts ou des cornes de diables de la main. Mais vous pouvez être sur qu’ils vous feront un signe. On dirait que les touristes sont trop suspicieux pour faire ça. Mais je m’appuis sur rien, c’est peut-être juste un délire.

Donc on marche, on regarde les rues. Encore une fois j’ai cette impression de propre et crade en même temps. En faisant le tour de Shibuya on voit notre premier japonais dégueulé dans la rue, un autre debout sur un banc pissant au milieu de la rue à Shibuya Station, Une baston qui se termine rapidement, une fille prendre la débarque du siècle en essayant de monter sur le trottoir. Bref rien de trop particulier. En fait, on se marre bien. Mais il faut toujours quelque chose pour vous rappelez votre place, et pour nous ça arrive sous la forme d’un viaduc. En marchant sous le viaduc, nous nous retrouvons avec pas loin d’une dizaine de japonais végétant là et, oui nous avons eu beaucoup de type de regard, surprise, dédain, inconfort, mais c’est la première fois que pendant un instant je me suis vraiment sentis étranger dans un pays qui ne veut pas me voir. Je ne sais pas si c’est du au fait que nous étions l’espace d’un moment sous un viaduc et donc dans un endroit plus prompt à la claustrophobie, mais les deux, Julien et moi, avons clairement eu l’impression que nous étions de trop dans la rue. Dans les faits personne n’a bougé, rien de particulier a été échangé, aucune conversation c’est arrêtée quand on est passé ou même commencée après notre passage. Mais c’était clair comme du cristal que nous étions des étrangers et que notre présence était dérangeante pour eux. On a simplement passé notre chemin. Je dois admettre que ça vient un peu de brisé tout le fun que j’ai depuis que je suis arrivé. Oui, l’impression était forte à ce point là. J’en ai discuté un peu avec Julien aujourd’hui et il a la même réaction que moi.

De toute façon, pour faire passer la chose, on décide que ça serait bien d’aller s’acheter quelque chose à boire et Julien est curieux de testé si on peut effectivement acheter de la bière à n’importe quelle heure. On va vers un AM/PM situé aux deuxièmes étages d’un hôtel qui a l’air plutôt chic. On passe par les marches extérieures, rentre dans le dépanneur. Notre choix s’arrête sur des petites canettes noir et argenté, on ne comprend pas ce qui est écrit mais ça dit 9% et 10% respectivement. Mais voilà. Il en faut pas plus on passe à la caisse. 200¥ chacun. Dehors on s’installe sur une passerelle piétonnière où on s’assit en son centre. J’essais de comprendre ce qui est écrit sur ma cannette. C’est du katakana, donc probablement un mot anglais. Après 10 minutes je lis U-i-su-ki. Un peu bourré, je trouve pas ça peut être quoi. J’ouvre avec Julien. On se fait un petit toast et on boit. Julien fait de grands yeux, encore, et je crache ma gorgé. Julien dit que le sien est du saké diluer. Je lui affirme que ma cannette est du Whysky(Uisuki) dilué. On essais de boire à nouveau et on fait des grimaces qui ressemblent à Jasmin quand on lui donne un verre de fort. Julien se lève et dit qu’il va acheter de la bière pour faire passer parce que c’est trop mauvais. J’approuve. Il revient avec deux Sapporos. Mais on boit sans entrain parce que les petites cannettes nous ont complètement enlevé l’envie de boire. À 5 heures du matin, un peu bourré et pris avec un goût de mauvais alcool en bouche on décide qu’il est temps de renoncer.

On se dit qu’on pourrait facilement aller à la station prendre le métro, les lignes reprennent vers 5h30 du matin. Mais sur la route on voit cette grande bâtisse un peu bizarre avec marqué tout en haut et à la verticale en lettre brillante : « CAPSULE HOTEL. » Vous nous pardonnerez mais nous ne pouvons certainement pas aller à Tokyo sans essayer un capsule hotel. Presque à la course on rentre dans la bâtisse. Un mec l’air crevé nous répond et nous fait comprendre qu’il faut passer par le guichet. On se prend chacun une chambre. 3700¥ et on doit quitter à 10h. On s’en fout, on est dans un putain de capsule hotel. Il nous donne une clef et nous dit que l’on doit laisser nos souliers au premier étage dans des cases. Détache mes bottes pendants que le caissier rit. Redonne la clef du casier et me donne une nouvelle clef et me dit que c’est au 2e étage. Arrive au 2e, ces des casiers encore où on laisse nos vêtements. Dans la case il y a des supports, une robe de chambre, une serviette et une débarbouillette. Je laisse mes vêtements, Julien lui ose pas trop. Je prends la robe de chambre et monte au 7e étage où est ma chambre. Évidemment par chambre j’entends une boite de 1 mètre par 1 mètre par un peu moins de 2 mètres de profondeurs. Un matelas à même le sol, une couverture qui pique, la radio, une télévision et un réveil matin à même le mur. À la télé il passe du soccer, les nouvelles, un dessin animé et de la pornographie. Et je vous jure que c’est la pornographie la plus mauvaise que j’ai écouté de ma vie. Je comprends maintenant pourquoi les dessins érotiques sont aussi populaires que ça au Japon. Si notre pornographie serait aussi mauvaise nous aussi ont préféreraient largement des dessins. Je décide de laisser tomber la télévision et essaye de m’endormir. 2 heures plus tard j’ai encore les yeux grands ouverts et Julien aussi dans sa capsule à côté de la mienne parce que le type au-dessus de Julien écoute la mauvaise pornographie sans ses écouteurs qui sont pourtant fournit dans la capsule. Je me dis que je vais sortir pour lui péter la face dans sa calisse de télévision mais j’abandonne l’idée quand je l’entends se mettre à grogner. Oh mon Dieu! Protège-moi bébé Jésus!

Je sais pas trop comment, mais je réussis à m’endormir. Vers 9h je me fais réveiller par les gens qui commencent à sortir. Je sors aussi, je passe à la salle de bain commune. Où on peut trouver, entre autre, brosse à dent individuelle, rasoir jetable en quantité industrielle, du gel coiffant, trois différent parfum de plus ou moins bonne qualité, de la crème à raser, crème pour les mains et douche commune. Je me contente de me brosser les dents. Je prends une bouteille de crème à raser… Quoi je suis à sec! Julien se sauve avec le gel coiffant parce qu’il lui en reste presque plus. On descend, on a l’air de deux zombies. On remarque que sur l’étage des casiers il y a des machines à laver et un salon commun avec trois écrans géants. On reprend nos affaires, passe à la réception pour avoir la clef pour nos souliers et sans se faire prier on quitte.


Alors nous sommes dimanches, nous avons faim. Mais au Japon pensé même pas trouver à mangé ou n’importe quoi le dimanche. Tout est fermé. Les restaurants n’ouvriront pas avant 11h pour la plupart. Ayant besoin de sommeil, on se dit qu’il est temps de rentré.

À partir de là, rien de plus à ajouté. J’arrive à l’appartement, Miyako se met rire quand elle voit ma tête. Je réponds en souriant vaguement, prends un verre d’eau et lui dit : « Oyasuminasai. (bonne nuit) » Et je vais m’effondrer sur le lit. Je me suis réveillé 4 heures plus tard et me suis rendu compte que le rideau était ouvert, la lumière ouverte et que je n’avais même pas prit le temps d’enlever mes vêtements. Un peu exaspéré de ma personne j’ouvre les draps du lit et finalement décide que les vêtements sont trop de problème.

Me recouche.

15.10.08

TGS2008

Alors, samedi Julien et moi sommes allés au Tokyo Game Show. Je me suis pas empressé dans parler plus tôt parce qu’en fait ça été décevant. Le TGS est supposé être une des plus grosses conventions de jeu vidéo au monde. Des centaines de personnes y participent dont beaucoup de grosse compagnie et des milliers de personnes passeront visiter. Les deux premiers jours sont réservés au gens de la presse et au gens d’affaire. Les deux derniers jours sont ouverts au grand public. Et maintenant j’en parle parce que depuis dimanche il pleut des cordes. Aujourd’hui à été la première journée de soleil depuis bien longtemps. Note pour les voyageurs, à Tokyo même quand il fait soleil, il pleut. Il pleut tout le temps. Tout le temps et même quand il pleut il fait chaud. Alors apporter un bon parapluie et trouvez vous des sacs-à-dos étanche.

Donc. Le TGS. De base on voulait y aller pour midi, alors nous nous sommes dit qu’en partant chacun de chez nous à 11h30 on devrait être correct. 30 minutes pour se rejoindre, plus ou moins, et 1 heure pour se rendre. Estimation tout à fait raisonnable. Les métros et les trains sont rapides, le Makuhari messe est loin mais quand même pas à l’Autre bout de Tokyo. Alors je pars de chez moi à 11h30, Julien un peu plus tôt. Tout va bien. Je me rends à Kudanshita, je vais dans le petit parc à fumeur juste en face de l’arrêt. Julien arrive, on attend un peu parce qu’on a donnez rendez-vous à un ami français. Après 15 minutes il n’Est pas là, on part. Redescend dans le métro, évitant au passage la marée de Japonais en veston cravate. Excellent aps de dommage. On prends la Tozai Line et il faut se rende au terminus. Et là ça commence à aller mal. Parce qu’on ne sait pas pourquoi, mais apparemment à midi le samedi c’est une heure de pointe pour les métros. Je me fais plaquer par un pusher pour entrer dans le métro mais il interdit à Julien d’entré sous prétexte que c’est plein. Alors Jul me fais un signe de tête je me prépare à l’impact, il se donne un élan sur deux mètre me rentre dedans épaule première. À l’impact je recule, fais tombé des petits japonais et l’effet dominé gagne le wagon et la moitié de gens se retrouvent en déséquilibre sur quelqu’un d’autre et on se fait regarder avec beaucoup de mépris. Julien souris bêtement en se taponnant les bouts des doigts comme à son habitude lorsqu’il fait quelque chose d’épais. Les portes ferment, je fais bebye au pusher qui nous regarde bêtement. 1-0 les Québécois.

Le métro avance, peu à peu la wagon se vide. J’en profite pour ne photo sur mon cellulaire. Je me sens trop stupide de sortir mon appareil photo. 30 minutes plus tard on arrive à Nishi-Funabashi. On trouve la carte on regarde où on est et on essait de voir qu’elle ligne faut prendre. Et là 1-1 Tokyo. On ne pige absolument rien à la lsite des trains. On sait qu’il faut prendre la ligne rouge mais on est pas capable de trouver son nom et encore moins où il faut prendre le trian. On sait qu’il faut aller au Makuhari messe. ON le voit sur la carte on ne sait pas quel train prendre. Alors finalement Julien décide qu’on rpends la ligne orange qui semble alaler dans la bonne direction. Le train prends 20 bonne minutes à arrivé et on voit deux train de la ligne rouge pensé dans se temps là. L’Orange arrive on embarque. On fait un arrêt et il s’immobilise. TERMINUS!!!!! Bordel!!!!!!!!!!!! 2-1 Tokyo. On attend et on prend le train de la ligne rouge. Un décor désolant et 45 minutes plus tard on débarque à la Makuhari Station. Tellement de gens qu’on voit pas le bout de la file. Il est déjà presque 1 heure. C’est pas vrai qu’on va manquer notre Tokyo Game Show à cause d’une file de Japonais. Je prends les devants et passe par la file de gauche, file réservé à ceux qui vont dans l’autre sens. Allez vous faire foutre, je suis Québécois, peuple nordique, je suis plus gros que vous alors autant en profiter. 2-2 Québec.





On passe et on arrive à un truc que je trouve, personnellement, vraiment cool. C'est-à-dire 30 minutes de marches sur des passerelles suspendues. J’ai vraiment pas penser à prendre de photo vous m’excuserez. Mais je trouve ça bien. Tout autour de Makuhari messe, les hôtels, les commerces et le centre de convention sont réunis par des passerelles suspendues. Vous pouvez marcher pendant des heures et des heures sans jamais avoir à passer par les rues. Donc après trente minute, on arrive au TGS. (Picture included)



Deuxième chose qu’on voit, ceci :
Aucune idée de ce que ça peut être. La cage en bas à droite de la photo contenait une fille.
Alors on se pointe à l’entré. On prends nos billets. Arrive à la porte. ET le garde nous dit de passer par le rez-de-chaussé je ne sais pas torp pouruqoi. Demi-tour, on avs au rez-de-chaussé. ET le garde me dit qu’ilf aut que je passe au 1er étage parce que j’ai un sac. Mais bordel! Retour au garde du premier qui me dit encore de passer par le RC. Je lui montre mon sac et il finit par allumer. Ils fouillent mon sac, rien de très sérieux et on passe. On y est presque. On se pointe aux portes de l’expositions même et on se fait virer de bord sous prétexte qu’on est pas Japonais. KOSSSÉ!!!! On se fait pointer le kiosque d’information juste à côté de nous. Le kiosque d’information ne comprend un putain de mot d’anglais ou de français et on se fait pointer le kiosque d’information internationale. Rendu là, une madame qui parle anglais…. PAUSE

Je vais expliquer. Chaque fois que je parle de parler en anglais à un Japonais, je dis qu’il parle mal. Dans les faits, ils connaissent très bien leurs anglais. Mais essayer de parler anglais quand vous êtes pas capable de prononcer un L ou un R ou un V comme du monde. Que les sont avec F sonnent en V que les A sonnent O et les O sonnent A. Vous voyez le portrait. Donc pour moi, ils parlent tous mal anglais.

Donc madame à qui on explique ce qu’on c’est fait dire. Nous regarde bizarrement. Il nous point l’entrée à côté d’elle et continue de nous observer tandis qu’on approche. On a alors la même réaction. La gentille madame de l’information vient nous voir et parle avec la fille de l’entrée. Elle finit par nous laisser passer. WOUHOU! TGS nous voilà! Mais je vais quand même accorder le point à Tokyo juste pour tout se trouble. 3-2 Tokyo.

Et là je dois admettre que je suis épaté. Photo à l’appuie, ce n’est que la première salle, il y en a 5 en tout. Disons 4 parce qu’il y en a une réservé au restaurant.


On voyage comme on peut, la circulation est difficile, ça fais pas 5 minutes qu’on est là et nous somme couvert de sueur. Ça sent mauvais et on se fait retrouve coller comme pas possible sur tout le reste des gens. Faut dire que je m’y attendais quand même. Mais notre stature québécoise et là pour nous aider. On déménage les Japonais comme on peut et bizarrement une file se fait derrière nous pour avancer. 3-3 Québecois. Et là on commence à faire le tour. Hudson, Namco, Xbox, PS3, Wii pour ne nommer que des gros. Mais il y a des centaines de participants. Il y avait même un kiosque de Québec, mais personne était là pour discuter alors on a jamais pu savoir ce qu’ils faisaient exactement. J’ai pris une photo pour l’usage. Un bon nombre de petite compagnie se trouve sur place, montrant leurs produits et technologies en développement. Il y avait un ilot complet de compagnie ne faisant que des jeux pour les cellulaires. Dans le lot on peut essayer des jeux.

J’ai voulu essayer Resident Evil 5 mais quand je suis arriver à la ligne j’ai vu que ça dépassait la pancarte « 1 hour from this point. » Fuck it! Je vais pas attendre 1h et demi pour 5 minutes d’un jeu dont je ne comprendrais pas ce qu’ils disent parce que c’est en japonais. Par contre j’ai essayé Street Fighter 4 qui est très beau, très fidèle à lui-même. Si on aimait déjà, on va aimer assurément. Revu, plus beau, plus fluide, toujours en 2-D mais personnage en « cellshading »(comment ça s’écrit ça?). Superbe. Et à ce moment on a vu notre moment du TGS le nouveau Bionic Commando. Il faut comprendre que Julien et moi avions trippé comme des malades sur ce jeu à la Nintendo quand on était petit. Alors, je savais qu’il préparait une nouvelle version, mais c’est mieux que ce que je pensais. Les graphiques sont beau, la musique sonne bien, le bras avec le grappin devient utile. On se sent un peu spider-man en jouant. Petit problème, les mouvements manque de fluidité et c’était marrant 10 minutes à essayer, mais je suis pas sure que ce jeu soit très intéressant pendant plusieurs heures. Mais comme on jout arrive la seule chose que je voulais vriament voir durant le TGS.

Un écran d’erreur sur une console Xbox 360 pendant que Julien essayait le jeu. Il m’a fallu 5 fois pour réussir à le prendre en photo parce que le responsable ne voulait pas me laisser faire. Dans ta face Microsoft, maintenant le monde sait que ta console plante même à des moments important. 4-3 Québec.

Par rapport aux photos. J’en ai pas beaucoup. Principalement du au fait que partout où j’allais dans le TGS c’était interdit. Il y avait une mascotte de Resident Evil 5, pas le droit. Un cigle de jeu, pas plus le droit. Le jeu lui-même, nada. Oublié ça, ils font une convention pour montrer au monde entier ce qu’ils prévoient dans els prochaines années mais pas de photo. Si quelqu’un peut m’Expliquer la logique là-dedans dites le moi parce que je suis incapable de comprendre. Alors la seule chose qui était possible de photographier c’était les « brands girls » comme les appellent les Japonais, Bref les filles toutes mignonnes qui sont carrément là simplement pour se faire prendre en photo avec les produits. Alors pour le plaisir des yeux en voilà quelques une.

Mais bon, alors on est arrivé à 2 heures et à 16 heures on avait fait le tour et les files d’attentes pour les jeux étaient tellement longue qu’on a renoncé simplement. On a décidé d’aller visiter le coin. On a été dans un hôtel 5 étoiles. Photo inclut.

En se promenant, on voit cette gigantesque tour de vitre. On l’observe comme il faut et je demande « Est-ce que c’Est des ascenseurs qu’on voit monter et descendre? »
« Je pense que oui. »
« Ouais je crois aussi. »
Pause
Julien : « On va tu dedans. »
Olivier : « Bordel oui! »
En approchant on souhaite vraiment que ça soit un hôtel ou un truc du genre sinon ça pourrait faire des problèmes. Arrive dans le lobby, c’est effectivement un hôtel. On avance comme si de rien se dirigeant vers les ascenseurs. Entre dans l’ascenseur. Sauf. On appui sur le dernier étage. 50. Et là ça monte. Je tourne une petite vidéo. Je vais essayer de la mettre sur le blog mais je ne suis pas sur. On a le temps de remarquer qu’au 48 e étage c’est marqué Internet & comics café. On en prend bonne note. Alors arrive au 50e qui est en fait un bar qui s’appelle le « Sky Cruising Bar ». Bien mais fermé. On redescend au café 2 étages plus bas. On entre, une gentille hôtesse nous explique qu’on peut louer des salles d’ordinateur privé ou un salon. On se loue chacun un ordinateur pour 30 minutes. C’est rien de particulier juste très classe, jusqu’à ce qu’on arrive devant la section « comics » du « Inter net & Comics café ». Une bibliothèque de manga. Une foutue grosse bibliothèque. Une foutue calissement grosse bibliothèque qui fait le tour de l’étage au complet. J’ai pas pu prendre en photo et j’ai pas voulu. Ça m’aurait pris probablement toute la carte mémoire pour en faire le tour.

On fait notre 30 minutes, le temps de checker nos mails et on repart. À 200 yens le 10 minutes ça revient chère rapidement. Je descends de l’ascenseur et Julien prend minutieusement le temps d’appuyer sur les 50 boutons de chacun des étages avant de sortir. Je pleins vraiment le type qui est entré quand on sortait. 5-3. On redescend, on passe par la grande porte et au moment où on se dit que tout est bien allé un grand type habillé en portier nous arrête. Il s’approche et c’est le premier japonais que je suis obligé de regarder en levant la tête. Je me dis qu’il peut rien arriver de mal, après tout on est déjà sortit. Le type nous demande quelque chose en japonais sur un ton vraiment pas sympathique. Je n’ose pas trop réponde. Julien non plus. Puis il nous redemande dans un anglais impeccable : « Would you need me to call a taxi for you? » Non merci. On quitte sans plus de cérémonie.

Retour à la Makuharu Station. Cette fois on se fera pas avoir. On sait qu’elle train prendre, on sait que c’est l’heure de pointe à cause que le TGS vient de fermer. On est plus grand et plus fort, le chemin est facile. Je sais, on sait que c’est un manque de courtoisie totale, mais bon, il y a des journées comme ça où on a pas le goût de se faire chier. Embarque dans le train. Le temps passe, 45 minutes plus tard on arrive à nouveau à Nishi-Funabashi. On prends la Tozai Line encore une fois de retour à Kudan Shita. Julien repars par la Hanzomon Line, moi par la Oedo Line. Et quand je plonge la poche arrière de mon pantalon pour récupérer ma passe, quelque chose me frappe. J’ai plus mon passeport. Je fouille mon sac, mes poches. Refouille le sac, mes poches. Regarde un peu partout par terre revient sur mes pas. Oh putain! Pas de passeport! Ouaip! Tokyo a gobé mon passeport et je dois admettre que ça vaut au moins deux points, alors, 5-5. Et, je vais décrire le processus pour le récupérer une fois que je l’aurai en main, mais juste pour toute la bureaucratie autour de l’ambassade j’accorde un dernier point à Tokyo.

Final 6-5 Tokyo. Mais j'abandonne pas. Le festival d’Halloween est bientôt et j’ai bien l’intention de rattraper l’écart.

Alors, c’était ma journée de samedi. Encore une fois, désolé de faire des messages aussi long.

A+

12.10.08

O-san et sa famille

Je pensais que j’allais avoir plus de temps pour en parler, mais je me suis rendu compte qu’ils sont partis aujourd’hui. Au début de la semaine, lundi, O-san et sa famille sont débarqué. Voir la photo ci-dessus. En fait O-san, sa femme, ou blonde, Jyojyo, le frère cadet de O-san, Jason. Ils ont habités ici avec nous depuis lundi jusqu’à dimanche soir. Nous sommes lundi matin pour moi, quelques heures après mon dernier message sur le blog. Je voulais en parler plus tard parce que je n’aime pas faire deux messages trop rapprochés. Mais puisqu’ils partaient se matin, autant en parler.





De gauche à droite. Jason-san, Jyojyo-san, O-san, Oka-san (Miyako) et Aika
Petit cours de géographie rapide, Taïwan est une petite île au sud-est de la Chine. Elle compte un peu plus de 22 millions d'habitants dans 98% sont chinois. Jusqu'en 1970 l'île était appellé Formose. La langue parler est le mandarin, mais c'est un des sous dialecte comme on peut en voir un peu partout en Chine.
Dans les faits je n’ai pas grand-chose à dire sur eux. Ça me sert plus de prétexte pour mettre une photo. O-san était un étudiant de Taïwanais qui a habité ici avec Miyako et Aika comme moi je le fait en ce moment. Et depuis il passe au japon au moins à tout les ans. Sont japonais est très bon. Son frère étudie le japonais aussi, bien meilleur que moi mais à quand même de a difficulté. Jyojyo ne parle pas un mot de japonais, mais vraiment pas un, mais elle parle très bien l’anglais. Alors durant la dernière semaine la chaîne de communication se faisait à peu près comme ce ci : Je pose une question à Aika en anglais, elle ne comprend pas, je tente une explication, elle ne comprend pas plus, Jyojyo-san me demande ce que je voulais dire, je lui explique en anglais, elle en fait part à son chum en chinois qui lui reformule la question en japonais.

Je crois que O-san est dans l’armé, mais je ne suis pas sure. En fait c’est-ce que j’ai compris, mais je doute vraiment. Du moins il n’a pas un comportement ni la tenu d’un militaire. Son frère est styliste, mais ça je ne l’ai su qu’hier lorsqu’il a fait un shampoing à Miyako en plein milieu du salon. Et je dois admettre qu’il n’avait pas l’air efféminé jusqu'à ce qu’il face le shampoing. On dirait qu’à partir du moment qu’il a eu le shampoing dans les mains, il s’est mit à parler sur le bout de la langue, ses mains sont devenues molles et pendantes, il se déhanchait bizarrement et chantait des chansons d’amours taïwanaise. Aussitôt qu’il a finit, tout ces comportements on disparu. C’était plutôt bizarre, mais très drôle. Et je suppose que le fait qu’il soit styliste explique pourquoi il était toujours le dernier prêt le matin. De la famille c’était celui avec lequel je m’entendais le mieux. Ceci dit, s’entendre relativement au fait qu’on parle tout deux mal le japonais et qu’il ne comprend pas un mot d’anglais ou de français. On s’installait respectivement chacun sur notre ordinateur portable un à côté de l’autre et on essayait d’expliquer des choses sur notre vie ou pays d’origine ou simplement sur des trucs quelconques en allant chercher des images sur Internet. Il m’a fait écouté un DVD d’un groupe humoriste japonais, bien sur il concentrait plus sur les sketchs sans paroles ou ceux qui était facile à comprendre par le contexte. Il y en a un qui à fait rire aux éclats tout le monde sauf moi. C’était un sketch sur les sumos. Dans les faits, je comprends pourquoi c’était drôle pour eux, mais n’ayant pas le bagage culturel pour moi c’était amusant pas beaucoup plus. Et quand ce n’était pas l’Internet, son fun était de me faire essayer des jeux sur la Nintendo DS. On a passé 3 heures à jouer à Mario Basketball à deux. Pareille pour un jeu de course, mais celui là, Jason à arrêté rapidement quand il s’est rendu compte que je le battais presque tout le temps. Et à ce moment il m’a demandé : « You like game ne? ». (En passant le « ne » en japonais est comme un mot en fin de question pour dire « pas vrai? » ou « right? » ou « hein ?».) Alors je lui répondis que oui.

Jyojyo… Je n’ai absolument aucune idée de ce qu’elle peut bien faire ou penser. Malgré le fait que c’Est avec elle que j’aurais eu le plus de facilité à communiquer, ce n’est pas arrivé. La majorité du temps elle restait dans la chambre avec sa fille. Même pendant les repas, elle ne parlait pas beaucoup. Mais pour le peu que j’ai parlé avec, elle était très gentille. Elle a un superbe sourire et je dois admettre que je ne détestais pas la voir se promener en petit short serrer dans la maison. Évidemment, par respect des coutumes japonaises, j’évitais de la regarder dans les yeux trop longtemps, mais seulement par respect des coutumes….. ahum…
Mais en fait, ça va être méchant pour Jyojyo, mais loin de moi l’idée de l’insulter ou même de rire d’elle d’aucune façon. Mais Jyojyo-san à l’air de ses prostitués Thaïlandaises qu’on voit dans les reportages à la télévision ou même dans les films. Très maigre, des jambes fines et cet air un peu ravagé. À peine perceptible, mais quand même présent et qu’on remarque après une semaine de colocation. Mais comme j’ai dit, loin de moi l’idée de l’insulter, parce qu’elle est très gentille, patiente et semble être une excellente mère.

Et, finalement, Chyachya. Difficile à cerner vraiment. Elle arrête pas de se trainer à terre, de faire des bulles avec sa salives, de baver partout et ne parle pas un traître mot de rien du tout. Rit pour rien, chiale pour manger. On dirait une débile légère… oh… est-ce que j’ai mentionné que Chyachya à 9 mois? Euh… ouais… peut-être 10 mois. En fait, c’est probablement l’enfant le plus facile que j’ai vu de ma vie. Elle sourit et rit tout le temps, ne pleure pas. Ou, du moins, je ne l’ai jamais entendu pleurer en 7 jours. Parfois une petite plainte quand elle a faim, mais vraiment minime. Se couche sans rechigner, se lève sans rechigner. Par contre, chiale un peu lorsqu’il faut l’habiller. Oh et elle a réussie à pisser, chier et vomir sur mois en une soirée. Vraiment c’était une expérience spectaculaire. Si je me demandais si je pouvais aimer la scatophilie, maintenant j’ai ma réponse. Non. Ou du moins, pas avec une enfant de 9 mois.

Et tout se beau monde repartait se matin. Je croyais qu’ils allaient rester une semaine de plus, mai non. Alors je me suis réveillé et j’espérais pouvoir leur dire au revoir, mais apparemment ils sont partis tôt car je ne les ai pas entendus quitter. Si ça trouve oka-san à essayer de me réveiller et je du me retourner dans le lit en grognant ou quelque chose du genre. Alors je suis dehors sur la galerie, à boire mon café, fumé et je tape en regardant la ville (photo inclus ici-bas). Je dois admettre que l’appartement fait vide sans cette famille qui bouge.


Juste pour l’information, O-san est la deuxième personne que je rencontre qui à été en famille d’accueil ici avec la famille Nakano. La première je l’ai rencontré quand nous sommes allé au Aeon Laketown, le centre commerciale gigantesque. Kathy, une chinoise de Hongcouvert (Vancouvert). En fait, elle était restée en famille d’accueil ici pendant un moment le temps de se placer, mais elle a habité au Japon pendant 4 ans. Maintenant elle est retournée au Canada. Elle a pris deux semaines de vacance ici. Très sympathique aussi.

Alors voilà c’est tout. Pas d’aventure aujourd’hui. Je voulais juste parler de cette famille qui a habité avec nous pendant cette semaine. Le temps qu’ils ont été là les cours de japonais et mes tentatives de communications avec Jyojyo m’on permit de me sentir plus à l’Aise. Alors même si Jyojyo n’est plus là pour m’aider je devrais m’en sortir.

Je leur souhaite un bon voyage de retour et si je vais à Taïwan un jour j’espère les revoir.

A+

P.S. : Merci pour les commentaires. Ils ont peut-être l’air de rien pour vous, mais moi ça me fait plaisir comme vous ne pouvez pas imaginer quand j’en reçois. Non seulement parce que c’Est encourageant, mais parce que ça me rappelle que Julien et moi ne sommes pas échouer sur une autre planète. Alors merci beaucoup, ça nous fait du bien à tout les deux de les lires.

P.P.S.: Pour répondre à Gaston (je viens de lire le commentaire). Je suis situé à Kachidoki, dans Chuo-ku qui est dans Tokyo. C'est un quartier résidentielle qui est à une demi-heure de métro du centre-ville. Je voudrais bien te donner l'adresse complète mais je la comprends pas. Peut-être plus tard.

Tokyo : métro, dépanneur, bière et café

Avant même de commencer à lire, je crois qu’il est important de faire savoir que je suis complètement bourré à la bière japonaise. Donc je ne suis pas responsable de ce que je pourrai bien écrire. Si cette excuse est valable pour les viols, ça devrait l’être pour l’écriture d’un blog non?

Ça ne paraitra pas vraiment ici, mais dans les faits ça fais deux jours que j’essais d’écrire ce message. Dans les faits, je voulais parler de ma soirée de vendredi. Mais pendant que j’écrivais le message je me suis laissé emporté par l’ivresse et j’ai passé ma soirée a testé les bières du marché japonais et puis la nuit à passée, la journée aussi. Alors samedi dans la journée j’ai voulu parler de ma soirée de vendredi, mais samedi ça été le Tokyo Game Show, une des plus grosses conventions de jeu vidéo au monde. J’y suis allé évidemment. Ça m’a couté plus chère de train aller et revenir que l’entré de l’événement. Donc j’ai voulu parler de ça samedi soir, mais encore une fois, la bière au japon coûte tellement rien que la soirée à passé et j’étais encore une fois totalement rond et prêt à exploser de bière. Alors arrive dimanche, encore une fois dans l’idée de parler de ma journée d’avant. Mais, aujourd’hui j’ai été pour m’Acheter un dictionnaire électronique. Et je me suis perdu dans Tokyo, mais perdu est un grand mot et voilà le but de ma chronique.

Il faut comprendre qu’à Tokyo certaines chose sont bizarres. En fait tout est bizarre. Et c’est gigantesque. Alors quand on se promène c’est comme être dans les entrailles bizarres et gigantesques d’une énorme machine qui fonctionnerait avec des humains transporter par un système sanguin en métal qui a des stations, s’énergisant au café et en construction perpétuelle.

Comment dire, à Tokyo installé vous dans n’importe quel rue, fermer les yeux, faites une bonne dizaine de tour sur vous-même et pointer quelque chose au hasard. 9 fois sur dix ça vas être soit un dépanneur, un café ou une station de métro. Il y en a partout. Vous voulez un café, entré dans n’importe quelle porte au hasard et je peux vous assurer qu’il y a du café à cette place. Que ça soit les Starbucks, Tully’s, Excelsior café, Copernic café et un millier d’autres petites franchises. Des café théâtres, café jazz, café blues, café heavy metal, café hip-hop, dans les centre d’achats, les rues, sous les rues, sur les toits, sur les bateaux. Partout, mais absolument partout. Pour tout les goûts à tout les prix. J’ai trouvé du café variant entre 100¥ la tasse à 1200¥. Des tonnes de café instantané. Même les machines distributrice servent des cannettes de café froid ou chaud selon votre goût. Pas des tasses, mais des cannettes qui sortent brûlante et à peine buvable tellement c’est chaud. Et le pire dans tout ça c’est qu’ils sont tous bons. Je ne sais pas ce qu’ils font avec le café ici, je peux vraiment pas dire. Mais, quand je suis arrivé ici, le premier matin Oka-san m’a demander si je voulais un café et quand j’ai dit oui elle m’a sortit un café instantané parce qu’elle n’a pas de cafetière. Et je me suis dit : « Bordel ce deux mois vas être long si il y a juste du instant… » Il est bon le putain de café instantané. Mais, pas simplement buvable et appréciable, mais vraiment bon à la limite du délicieux. Julien ne boit pas de café, mais ici il en boit plus que moi. C’est pas possible.

Les dépanneurs. Vous voyez un coin de rues de deux artères importantes? N’importe laquelle. Il y a au moins 3 dépanneurs différents sur ce coin de rue. Les dépanneurs ici, pour la majorité, sont 24 heures. Pas de jour férié. Et on peut acheter de la bière à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Je ne savais pas que ça pouvait être aussi jouissif de sortir à 1 heure du matin pour acheter de la bière parce qu’il en manque ou simplement parce qu’on aurait le goût d’en boire une à ce moment. Les dépanneurs ici c’est comme une épidémie qui c’est allier aux cafés. Partout, vous ne pouvez pas faire un coin de rue sans en voir au moins 3, et je reste conservateur dans mes chiffres. 7-Eleven, AM PM, Family Mart et encore beaucoup d’autres que je ne connais pas. 7-eleven à une banque ici. Mais voyons, une chaîne de dépanneur possède une banque. C’est d’ailleurs, en ce moment, les seuls guichets que j’ai trouvé qui me laisse retirer avec ma carte visa. Il y a des guichets 7-bank seulement dans les 7-eleven, mais puisque les 7-eleven sont vraiment partout je m’en fais pas trop. Et en plus ces dépanneurs sont souvent bien garnie au niveau bière et nourriture. Donc n’importe quelle heure du jour ou de la nuit on trouve à boire et à manger pour pas chère.

Et finalement, les stations de métros. Il est impossible de se perdre dans Tokyo. Vous pouvez ne pas savoir où vous êtes, mais assurément vous aller trouvé rapidement comment retourner chez vous sans le moindre problème grâce aux stations de métro. Dans les premières journées qu’on était ici, Julien et moi avion vraiment peur de nous perdre. Tokyo ce n’est pas Québec ou même Montréal. C’est vachement plus gros, tentaculaire. On se disait que si on venait à se perdre on serait vraiment mal pris en ne parlant pas le japonais. Mais hier déjà on avait compris un petit peu de quelque chose, et aujourd’hui ça c’est confirmé. Nous nous sommes rejoins à l’école. L’objectif de la journée trouvé une carte de Tokyo qui ne soit pas seulement qu’en japonais. Après quelques jours nous avons compris que nous trouverions aucune carte dans les dépanneurs. À Tokyo si vous voulez une carte, trouver une librairie. Vous n’en trouverez pas nulle part ailleurs. Alors avec Julien, on se demande vers où aller. On se dit qu’on vas suivre la route principale tout le long sans dévier. Alors même si on marche loin et longtemps, on va être capable facilement de retourner à notre point d’origine. D’accord. Aventure nous voilà. On commence à marcher, discutant justement de la chose étrange qu’Est le café ici et riant à chaque fois que l’on voit un resto-café, jazz café et etc. Bref on a rit au moins une bon 30 minutes sans arrêt en marchant, après on était tanné et je commençais à avoir mal au ventre.

Mais, bon, le plan est de marché en ligne droite en restant sur l’avenue qui semble assez importante où on est. Mais bien sure, Jul et moi somme plutôt con ensemble et comme la curiosité vas me tuer un jour, on est absolument incapable de se retenir d’aller voir les coins plus sombres de la ville. En dedans de 35 minutes de notre départ on a plus aucune espèce d’idée d’où on peut bien être. Mais vraiment aucune idée. ON se promène et on voit des japonais partout en veston cravate qui sont en train de nous terrasser par leur nombres. Mais on continue, luttant contre le tsunamie de japonais en veston cravate buvant du café et parlant au téléphone. On se rend compte qu’on est peut-être dans un quartier de bureaux. Mais on continue, c’est pas comme si on avait une carte pour s’orienter. Après une heure on se rend compte que nous somme à Akihabara. Akihabara est le quartier de l’électronique et des jeux vidéo. Vous avez besoin de quelque chose qui gosse, patente, bidouille électroniquement n’importe quoi, Akihabara est la place. Il y a des arcades partout, des magasins spécialisé en n’importe quoi. On a vue entre autre des magasins ne vendant rien d’Autres que des ampoules, du filage électrique, des cellulaires, pas d’étui, pas de forfait, seulement les téléphones, jeu vidéo, évidemment, ordinateur, agenda électronique. Il y a aussi des magasins qui vendent et achète seulement des figurines. Certaines se spécialises seulement dans les figurines de science-fiction, d’autre la romance et aussi, bien sur, les figurines érotique. On peut voir aussi des pachinkos.

Petit paragraphe juste pour les pachinkos. Les pachinkos sont des maisons de jeux. Mais pas des loteries ou des machines à sou. Les pachinkos sont des genres de machines dans lesquelles ont met des billes qu’on achète. Le but est de faire tomber les billes dans un trou pour gagner. Mais, il y a absolument rien à gagner. On fait juste pousser les billes et c’est tout. C’est difficile à décrire, mais ces maisons de jeux sont partout dans Tokyo. Moins présent que les café ou les dépanneurs, mais chaque quartier en a une. Dans Shibuya et Akihabara il y en a un peu partout parfois même face-à-face. Il y en a deux en face de l’école où je vais. Et les japonais peuvent passer des centaines de dollars sur ses machines juste pour voir défiler les billes.

Mais on continue à marcher, nous connaissons déjà Akihabara, avec cette fois, c’est la troisième fois que nous y retrouvons. La marche se poursuit on perd le compte des café et des dépanneurs et on se retrouve au beau milieu d’une petite forêt de bambou au cœur de Tokyo. À ce moment Julien me dit : « Mec, je crois qu’on a marché jusqu’en Chine. » Possible, mais pas sure, mais possible, hormis le fait qu’un océan sépare le Japon de la Chine. On continue d’avancer et je suis presque certain qu’on entend des singes crier, ça ou des voitures qui feraient un drôle de son. Pour finalement voir une maison qui à l’air de sortir du 16e siècle. Pour finalement se rendre compte que c’est en fait un oasis dédier à Confucius. Très jolie, j’ai des photos. Mais ça ne nous donne toujours pas notre carte de Tokyo. On peut voir beaucoup de librairie dans Tokyo, mais la plupart se spécialise dans les livres anciens ou sinon on juste des cartes écrit avec des kanjis, ce qu’on est absolument incapable de comprendre. Alors on termine de visiter les lieux, photos incluent, on repart.

Arrive un nouveau coin que l’on découvre. Nous savons que nous somme à Nihombashi, bien. Mais bordel c’est quoi et où Nihombashi? Continue pareille. Et à ce moment on se dit qu’on est peut-être bien perdu. ON regarde autour, Julien suggère que l’on rentre voir la station de métro au bout de la rue. À défaut de savoir on est, on pourrait toujours prendre un train pour se rendre à une place que l’on connait. Alors on descend et on tombe sur quelque petit magasin sous terrain. Ce qui, dans Tokyo, n’est pas rare. Beaucoup de commerce s’installe dans les stations souterraines les plus fréquentées. Mais pendant qu’on avance, il y a de plus en plus de magasin et il semble y avoir de moins en moins de possibilité de trouvé une ligne de métro. On finit par se dire que c’est vraiment un centre commercial souterrain qui en fait est la jonction de trois stations importantes. Excellent. Malgré le fait qu’on ne comprend pas les noms sur les indications, on continue. En marchant on voit beaucoup de restaurant et quelques boutiques de vêtements. Et on marche et on continue de marcher et on fait juste ça marcher, passe des magasins, des restaurants et on marche et pas de sortie et on marche et je me sens bizarre et on marche et j’ai le goût de faire une crise de claustrophobie juste pour passer le temps pendant que Julien cherche n’importe quoi qui pourrait ressembler un petit peu à une sortie, même une bouche de ventilation serait bien. Après pas loin de 45 minutes on voit le symbole de sortie. WOUHOU! De l’air frais.

On arrive à une sortie et on n’a aucune espèce d’idée d’où on est. Mais là vraiment aucune. On ne reconnait pas les rues, on ne reconnait pas les buildings. Il y a bon nombre de magasin qu’on n’a jamais vu. On se regarde et je suggère qu’on est probablement arrivé quelque part à Moscou, Julien pense plutôt que nous sommes dans une ville du Congo après un génocide. Un quartier crade mais crade c’est pas possible. Comme dirait mes amis français ici : crade de chez crade. Bon j’exagère quand même un peu. Mais en comparaison du reste de Tokyo, c’était vraiment crade. Continue la marche. On lâche pas, on va un jour trouver une carte de Tokyo. En marchant dans la rue on a le droit au premier vrai regard de dépit depuis notre arrivé du Japon. Deux fille juste devants nous, plutôt jolie d’ailleurs, et quand elles se rendent comptes qu’on les regarde on a le droit au regard le plus dégouté que j’ai vu de ma vie. Même moi je suis pas capable de faire se genre de regard là. Et, vient ensuite, un truc marrant, c’est-à-dire la baston de regard. Vous connaissez ça, quelqu’un vous fixe dans l’autobus ou la rue et c’est à savoir qui va détourner le regard en premier. Celui qui tient gagne. Sauf que je vais vous dire une chose, les Japonais sont vraiment pas doués dans ce genre de truc. Ils ne fixent pas et quand ils le font c’est de la défiance ou de l’arrogance. Alors pour moi qui fixer est une norme parce que les occidentaux le font, c’est comme essayer de casser les jambes de bébé. L’image est forte, mais c’est pas loin. Alors, par dépit, une des deux filles se mets à me fixer droit dans les yeux, clairement pour me faire baisser le regard. Et j’attends. Je ne bouge pas. Dix secondes s’écoulent elle tourne le regard vers le bas. Voilà, je viens de planter une fille dans une baston de regard, qui, pour moi, en fait, je n’ai pas réalisé que s’en était une avant qu’elle détourne les yeux.

La route continue, on la suit. On ne sait toujours pas on est où, on a pas de carte. C’est pas grave. Arrive finalement à notre réalisation commune lorsqu’on voit une station de métro. On rentre dans la station et on voit la pancarte de la Tozei Line, qui est la ligne que je prends pour aller directement chez moi et la Hanzomon Line, la ligne de Julien. Alors on prend la Tozei, pour retourner chacun chez soi. On débarque à la Kudanshita station, qui la station pour l’école et le transfert pour chacun de nous deux, pour se rendre compte qu’il y un vendeux de carte juste à la porte de la station, simplement de l’autre côté de où on débarque normalement. Alors regarde les cartes, il nous dit qu’il en a pas en anglais mais on prend le temps de vérifier et on tombe sur le « Bilingual Atlas of Tokyo. » Pas en anglais mon cul oui. On en a chacun acheter une. Bref on est parti à 13h et revenu à Kudanshita à 19h juste pour trouver une carte qui était exactement là d’où on est parti la première fois. Bravo tit gars!

Ce qui me ramène à ce que je disais plus haut. À Tokyo il est impossible de vraiment se perdre. Parce que partout où on va il y a des stations de métro. Alors si vous venez à Tokyo prenez simplement le temps d’apprendre la ligne que vous avez besoin pour rentrer chez vous, parce qu’en sachant cette ligne vous trouverez un moyen de la rejoindre avec une autre ligne. Alors tant que vous marchez et que vous voyez d’autres stations, vous allez forcément retrouver votre point de départ. Par contre, je peux vous assurez que si on me le demandait je serais incapable de refaire le trajet qu’on a fait aujourd’hui.

Bon je coupe ça là, je ne voudrais pas tomber sur la 6 e page encore qui est vraiment pas loin.

A+