21.11.08

Famille d'acceuil (3e partie)

Encore une fois, le temps à passé entre ce message et celui d’avant. Je dois admettre que je n’aime pas particulièrement faire du blog. Pas que ça soit ennuyant, mais simplement j’aime pas vraiment ça. Et encore moins que plus les jours passent et plus le retour est proche et moins j’ai le goût de perdre du temps sur un ordinateur. J’ai pas vu le dixième de ce que j’aurais aimé voir. Et je le répète j’ai pas le goût de revenir. J’aurais eu envi de rester ici encore un bon moment. Alors étonné vous pas si l’année prochaine je suis de retour au Japon. Mais bon.

Alors pour finir sur les familles d’accueils. Je crois qu’il est grand temps que je parle de la mienne.
La famille qui m’héberge est composée de Aika-san et Miyako-san. Miyako est la mère, que j’appel okaa-san. Aika est la fille, que j’appel onee-san. Okaa-san et onee-san veulent dire respectivement mère et grande sœur. Ceci dit c’est deux mots, sous cette forme, peuvent être employé par n’importe qui qui s’adresse à une mère ou une fille plus vieille qui n'est pas la mère du foyer où ils sont résident pour un moment et dont ils sont un peu familiers.

Donc, Miyako est passé la quarantaine. Travail à temps partiel dans un dépanneur. Je ne sais pas où est son maris, mais je sais qu’ils ne sont pas en bonne entente pour une raison ou une autre. Et il n’y a pas d’histoire de garde partagé pour ce que j’en sais. Encore moins du fait qu’Aika est plus vieille que moi. Miyako ne parle quelques mots d’anglais, mais est incapable de faire une phrase même incomplète. Alors communiquer avec elle est difficile, mais elle a un répertoire de gestuelle efficace assez impressionnant. Je dois admettre que la majorité de ce que j’ai retenu de mon japonais ici c’est par elle. Elle est d’une patience extraordinaire, elle un excellent sens de l’humour et ne se met pas en colère souvent. Du moins pas contre moi.

Aika a 25 ans, est infirmière, mais travail dans un laboratoire pharmaceutique. Nouveau travail qu’elle a eu il y a quelques semaines. Aussi un excellent sens de l’humour, mais manque de débrouillardise. Je dois admettre que les premiers mois d’appartement je les trouverais difficile, mais je crois qu’elle serait pire que moi. Elle parle un anglais rudimentaire et travail très fort pour l’améliorer. CE qui à eu comme impact que je n’ai pas apprit aucun japonais à son contact parce qu’elle veut toujours parler anglais. Et si jamais je lui pose une question, je suis souvent obligé d’expliquer un mot de la question, mais à ce moment, il y a un mot dans l’explication qu’elle ne comprend pas, et un autre dans l’explication de l’explication… Vous voyez le motif? Alors trois heures plus tard j’ai oublié c’était quoi ma question d’origine et je suis encore en train de lui expliquer des mots anglais. Je dois admettre que mon anglais c’Est amélioré depuis que je suis ici.

Alors quand je suis arrivé ici, je me suis fait expliquer qu’il n’y avait que quelques règles dans la maison.
1- Je fais ma lessive.
2- Il faut que je garde ma chambre propre.
3- Je me fais mes propres déjeuners.
4- Je peux rentrer à n’importe quelle heure, mais je dois appeler pour leur dire.
Voilà les quatre règles que j’Avais à suivre. Tout le reste? On s’en fout, ce n’est pas important. Bon à part pour la chambre qui devenait des fois un petit bordel, le reste a très bien été.

Une journée typique ici ressemble à ça :
Matin, le réveil sonne. Je l’entends pas, je me lève en retard mais réussi à arriver à l’école à l’heure quand même. Parfois Miyako devait me réveiller ce qu’elle a toujours fait en riant aux éclats. Elle semble trouver très drôle de me voir me lever à vitesse grand V le matin et partir à l’école avec une moitié de café dans le corps. J’arrive à l’école, fait mes 4 heures d’études et je repars. Vas diner avec des amis, passent dans un quartier inconnue et évite les attractions touristiques où il faudrait que je lise de quoi. Retour à la maison vers 18h. Et là… je peux pas dire comment parfois je me sentais mal. Il arrivait parfois que je revenais pour découvrir que Miyako avait nettoyé ma chambre. Même quand je lui interdisais de la faire à plusieurs reprise, en lui disant que j’allais le faire en revenant de l’École. Et je le faisais effectivement en revenant de l’école. Ou par exemple, mes bottes ont déchiré ici et il a fallu que je fasse une réparation rapide. C’était laid, mais ça tenait, je ne voulais pas plus de toute façon je vais les changer en revenant à Québec. Miyako m’a proposer de les réparer et bien sur je dis et je lui ai expliqué que ça servait à rien. Elle l’a fait quand même une journée où j’ai prit mes souliers parce que j’étais vraiment trop en retard pour mettre mes bottes. La réparation est très belle et solide. Mais elle n’avait certainement pas à faire ça. Passé ce moment, généralement, le prochain inconfort arrivait parfois au souper. C'est-à-dire que j’étais interdit d’aider dans la cuisine. Je n’ai pas le droit de cuisiner sauf pour le déjeuner. Peu importe l’heure du jour et de la nuit, si je veux manger je dois demander à Miyako ou Aika de me faire quelque chose. Bien sur, je suis québécois, je ne fais pas ça. Dites à un Québécois, dans leur grande humilité, qu’il faut qu’il demande pour quelque chose… il demandera jamais. Il veut pas déranger pour un truc aussi insignifiant. Donc parfois c’était Aika cuisinait, généralement Miyako. Et le pire, c’était les jours où Miyako et Aika travaillait. Aika revient du travail vers 10h le soir. Miyako travail de nuit, alors elle dort normalement sur l’heure du souper. Mais, à 18h30 environ, elle met son cadrant, se lève de sa nuit simplement pour me faire à souper. Vous pouvez pas savoir comment je pouvais me sentir mal. J’osais même pas sortir de ma chambre tellement j’en avais honte. En plus vous connaissez cette manie que certaine personne ont de rôder proche de la cuisine quand ils ont faim et que la nourriture est en préparation. Bin j’ai cette manie. Mais ça me faisait sentir encore plus mal parce que j’avais l’impression d’être impatient envers Miyako. Une journée qu’elle était vraiment fatigué, elle c’est levé plus tard quand est arrivé l’heure du souper. Donc à la place de 18h30, elle c’est lever à 19h30. Et elle a passé au moins 30 minutes à s’excuser d’avoir dormit pendant que j’avais faim. AAAARG!!! Non! Fais pas ça! Bref aussitôt qu’elle essayait d’en faire un peu plus que la normal je l’arrêtais parce que je me sentais trop mal.

Et ça, ça comprends qu’elle a même acheté des trucs qu’elles détestent vraiment pour me faire essayer. Exemple, l’anguille. Elle déteste l’anguille, Aika aussi d’ailleurs. Quand je dis déteste ce n’est pas qu’elle n’aime pas, c’est au point où en cuisinant elle va retenir sa respiration pour ne pas la sentir. J’en ai mangé presque à toute les semaines ici parce que je trouve ça délicieux. Moi ça me fait complètement flipper. Je suis trop habitué à mangé simplement ce qui est sur la table que j’aime ou pas. Je veux pas me faire servir, je veux juste manger normalement sans me sentir coupable de ne pas aider ou de les faires manger un truc qu’elles n’aiment pas.

Ensuite après souper, la douche. J’ai finalement compris comment la douche fonctionnait. C’est pas compliqué, juste moi qui suis un peu cave. Et normalement après je me dépêche de faire mes devoirs parce que si Aika arrive avant que j’ai finit, je vais passer tellement de temps à lui expliquer des trucs en anglais à sa demande que je ne les finirai jamais. Et après simplement divertissement. La télévision japonaise est drôle ou sortir avec des amis de l’école pour découvrir Tokyo. Chaque fois Miyako faisait un peu le saut parce que les japonais n’ont pas pour habitude de sortir le soir s’ils travaillent. Et effectivement, les soirs, et les nuits, de semaines, il y a presque personne dans les rues. Du moins relativement parlant que je suis à Tokyo et qu’il y a 30 millions de personnes qui y vivent.

Pour les fins de semaines. Normalement le Samedi dans la journée Aika et/ou Miyako vont me traîner dans un centre d’Achat quelconque ou un quartier populaire auprès des touristes. Le soir c’est le night life avec Shibuya, Shinjuku, Roppongi et Ikebukuro. J’ai jamais eu d’opposition sur mes heures d’entrées ou de sortit peu importe le jour de la semaine et ça n’a pas de prix. Quand je compare avec les autres étudiants, beaucoup ont de bonne familles, mais sur semaine beaucoup de restriction par rapport au couvre-feu.

Alors c’est ma famille. Il est difficile de décrire vraiment la dynamique ici. Alors je n’essaierai même pas en fait. Mais, je vais au moins prendre quelques mots pour dire combien j’apprécie tout ce qu’elles ont fait pour moi. Je suis pas toujours facile, la communication n’est pas aisée et les coutumes sont différentes. Il faut comprendre que quand je suis fatigué je suis d’une humeur exécrable et que mes première deux semaines ici n’ont pas été les plus brillantes de ma vie pour ce qui est de mon caractère. Mais elles ont endurées sans même dire un mot et j’apprécie énormément. Je vais très honnêtement n’ennuyer d’eux en revenant au Canada. Bon peut-être pas ennuyer, je m’ennuis difficilement des gens. Mais j’en garde un excellent souvenir. Si je reviens et si je reviens en famille d’accueil je vais voir si je peux revenir ici. Alors même s’ils ne lisent pas ces lignes et même si elles le feraient elles ne comprendraient pas :
DOMO ARIGATO GOZAIMASHITA!

Alors je finis pour l’instant. Continuer serait me répéter ou rien dire parce que c’est difficile d’expliquer la vie en famille ici.

A+

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Je suis bien content que tu apprécies à ce point ton voyage. J'espère que c'est la même chose pour Julien. Je trouvais que le Japon n'était peut-être pas le meilleur pays pour commencer à voyager mais je constate que ton goût de l'aventure et ta curiosité socio-culturelle ont été plus forts que tout. Je comprends ce que tu ressens et... j'en suis vraiment ravi. Je souhaitais que vous fassiez un superbe voyage. C'est vrai que la fin approche mais tu verras, en arrivant, combien ta tolérance sociale sera bouleversée. Quand on voyage dans des pays lointains, on en revient riche. Qu'on le veuille ou non ! Profitez-en les gars ! Julien partage-t-il ton appréciation ?
Gilles

Anonyme a dit...

pour tes botte, ya t'il un cordonnier qui aurait pu te les reparer la bas....
tu as dit qu'elle avait bien reparer tes bottes.
elle peut venir travailler pour moi si elle est bonne.
tu n'avais pas besoin de nous dire que ta famille etait la meilleur puisque je sentais tout le long de ton blog que tu etait bien dans cette famille.
merci a toi de nous faire vivre le japon avec toi. ca me donne le gout d'aller la bas dans ta famille
gaston